Hacride

DRF : Salut, tu pourrais nous faire une présentation générale ?

Adrien Grousset : Salut, Adrien guitariste d’Hacride. Le groupe a 10 ans, on a 4 albums, on a signé chez Indie Recording pour le dernier album et nous sommes actuellement en tournée européenne avec nos amis de The Ocean, Tides From Nebula et Shining.

DRF : Vous avez récemment recruté 2 nouveaux membres. Comment avez-vous abordé ces changements de line-up ?

Adrien : effectivement, il y a un petit turn over… Il y a 2 membres qui ont voulu arrêter et donc la question était : est-ce qu’on continue ou pas ??? Nous avions un album de prêt et que nous avions réussi à mettre la main sur Florent Marcadet qui est un ami batteur de Poitiers, on s’est mis rapidement à chercher un nouveau chanteur. Grâce à nos connaissances, on a réussi à dégoter Luis qui est un pote aux mecs de Trepalium, la team Klonosphere on va dire. Donc voilà, ça n’a pas été simple mais ça s’est très bien goupillé. On a sorti un album dont on est très très fier et voilà c’est reparti.

DRF : Cela fait plusieurs mois maintenant, peut-on parler d’un line-up durable ?

Adrien : ah ben ça j’aimerais bien !! C’est quelque chose sur lequel on ne peut pas miser évidemment mais les 4 personnes du groupe sont très motivées, on sait ce que veut et ce qu’on ne veut pas etc… Après on ne sait pas de quoi la vie est faite. Il ne s’agit pas de musiciens de session, c’est des gens qui sont impliqués dans Hacride jusqu’au bout et il y aura un prochain album.

DRF : « Back To Where You’ve Never Been » votre nouvel album, vous le qualifiez de plus personnel. Pouvez vous m’en dire d’avantage ?

Adrien : il est personnel sur 2 aspects : sur la manière dont il a été composé c’est-à-dire que je l’ai composé quand j’ai eu mon premier enfant. Du coup c’est quelque chose qui a beaucoup influencé ma musique. Ça change la vie, la vision de la musique, ton avenir dans la musique etc.. Donc d’une certaine manière, c’était quelque chose qui était très personnelle. Après il y a eu aussi une thématique au niveau des paroles qui nous a tous touché. C’est un thématique qui revient un peu sur ce qu’on fait dans la musique et à quel moment tu passes à l’âge de raison, tu oublies tes passions…

DRF : une sorte de remise en cause ?

Adrien : oui c’est ça une remise en cause. Donc ça a été très personnel vu que tout le monde l’a pris pour lui-même évidemment. Tu vois tu passes la trentaine, tu fais encore de la zic mais tu le fais pourquoi ? Est-ce que c’est raisonnable ? Est-qu’on garde un peu cet esprit d’enfant ? Et la fait qu’il y ait 2 membres d’Hacride qui ont quitté le groupe pour les mêmes raisons et d’autres personnes qui sont venus aussi pour les mêmes raisons, tout ça pour dire qu’on s’est vraiment approprié l’album d’une manière personnelle.

DRF : du coup c’est un peu des révélations et un exutoire cet album ?

Adrien : c’est un exutoire et c’est aussi une manière de dire « On ne lachera pas l’affaire !! »

DRF : Vous avez toujours des pochettes d’album assez stylées. D’où viennent-elles ?

Adrien : ça sort de différents graphistes pros. Le dernier à avoir travailler avec nous c’est Alex Eckman-Lawn qui a fait la pochette de Lazarus.

DRF : vous le laissez faire librement ou non ?

Adrien : d’une certaine manière oui et non. On lui envoie en général des maquettes pour qu’il puisse imprégner de l’ambiance, on lui balance la thématique au niveau des paroles et ensuite il nous envoie des essais. On se renvoie la balle jusqu’au moment où c’est cool.

DRF : Aucun album d’Hacride est identique. Comment faites vous pour renouveler à chaque fois ?

Adrien : quand on a fini un album, je me remets tout de suite à composer un tas de morceaux que je jette. Ça me permet de balayer toutes mes influences que j’ai pu avoir pour tel ou tel album.

DRF : ce que tu composes après l’album c’est dans la même veine ?

Adrien : oui exactement, ce que j’avais fait après Lazarus était dans le même genre et après j’ai tout jetté. C’est ma manière de me laver ! Ce n’est pas forcément des morceaux complets même s’il y en a. C’est pour me dire « voilà tu l’as fait et maintenant tu passes à autre chose ». En fait, je ne m’amuse pas si je refais la même chose et nous ne sommes pas un groupe comme AC/DC qui doivent sortir des albums similaires pour pouvoir plaire aux fans. Nous on veut juste se faire plaisir et on veut aussi se mettre un peu en danger. Peut-être qu’à l’avenir, il y aura un album qui ressemblera un peu à un autre mais parce qu’on le veut tout simplement. Pour l’instant, j’aime bien cette idée de se redéfinir à chaque fois.

DRF : Vous êtes passé il y a peu chez Indie. Pourquoi avoir changé de label ?

Adrien : on avait un contrat des 3 albums avec Listenable Records. Il a fait un boulot monstrueux en plus c’est un mec qu’on aime beaucoup. Il ne nous a pas proposé de contrat donc il savait que c’était le moment qu’on aille vers un label plus ouvert à l’étranger comme la plupart de ses groupes font.

DRF : Hacride est devenu au fil du temps une référence en métal français, comment voyez vous cette notoriété ?

Adrien : je ne sais pas si on peut parler de notoriété… On a fait notre trou, on est content. Maintenant, il ne faut pas qu’on se résume à la France parce qu’un groupe de métal ne pourra pas fonctionner que si il est implanté en France. Ça fonctionne ici, on a nos fans c’est cool mais c’est pour ça qu’on est avec The Ocean aujourd’hui et c’est important pour nous de pouvoir tourner le plus possible et d’avoir une stature au moins européenne.

DRF : Est-elle accompagnée de luxure ? Sans rire, vivez-vous de votre musique ?

Adrien : on ne vit pas de notre musique, on a tous des jobs à côté ou certains d’entre nous on fait le choix de ne pas travailler, de manger des patates et de se consacrer à la musique. C’est le cas de Ben et Flo. C’est respectable. Disons qu’on a le cul entre 2 chaises : la musique nous rapporte quand même de l’argent mais on a aussi un espèce d’investissement à fournir pour des tournées européennes par exemple, ce qu’il fait qu’il y a des fois il y a de l’argent qui rentre et d’autres fois non. Donc on est loin des Gojira qui en vivent pas forcément très très bien d’ailleurs mais qui en vive. L’objectif sera de se rapprocher le plus possible de ce genre de groupe et de trouver un équilibre financier. L’investissement qu’il va falloir faire au niveau du mondial va demander énormément d’efforts. Pour résumé, on ne vit pas de la musique, on en chie mais on est passionné donc on y va !

DRF : En ce moment, vous écoutez quoi ? Dernière grosse claque musicale ?

Adrien : je ne veux pas faire le lèche-cul mais pour répondre à tes 2 questions c’est le dernier album de The Ocean. C’est une véritable tuerie et les voir sur scène tous les soirs c’est un vrai plaisir. J’écoute toujours le dernier Deftones même s’il date un peu.

DRF : Parlez moi du futur d’Hacride.

Adrien : Tournée et tournée ! Il y a en aura encore en 2014.

MERCI !

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