Juste avant le Covid, le Paléo s’est doté d’une nouvelle Grande Scène. Une structure plus adaptée aux productions actuelles. On s’est immergé dans les coulisses de la scène pour faire un bilan après 5 éditions.
La surface est gigantesque. Il y a l’espace où se produisent les artistes qui est immense. Mais à droite, à gauche et derrière cet espace-là, il y a une zone de stockage impressionnante.
Côté Genève, on s’occupe de toute la partie son, nous explique Nathalie Rochat, cheffe d’équipe adjointe à la technique de la Grande Scène. Derrière l’écran géant, on range tout le matériel qui doit aller sur scène: décors, instruments, plateformes, etc. Entre chaque concert, le mur LED se lève pour laisser les techniciens opérer le changement. “C’est tout un mic mac”, sourit Nathalie Rochat. Enfin, côté Lausanne, on découvre des blocs d’alimentation ainsi que la partie vidéo et les effets spéciaux. C’est là aussi que les techniciens accordent les guitares entre les chansons. Et le tout est modulable selon qui préfère avoir quel poste à gauche ou à droite.

Au-dessus de nous têtes, des dizaines et des dizaines de lumières. “La structure sur laquelle il y a les spots, ça s’appelle un rig. Il faut faire des calculs pour savoir où mettre les moteurs, puis qu’est-ce qu’on branche à quel moteur, en faisant attention au poids, etc.”, détaille Nathalie Rochat. Là aussi, tout à été changé en 2019. “Ça nous permet de pouvoir accueillir les 11 tonnes de matériel à suspendre de Justice, par exemple, explique Simon Rouèche, venue manager de la Grande Scène. On aurait pu le faire avant aussi, comme on avait fait Iron Maiden, mais le travail est beaucoup plus lourd.”
Longue vie à la Grande Scène
Le jour où nous visitons les coulisses, les productions que le public découvrira quelques heures plus tard sur la Grande Scène sont plutôt modestes. “Mais je me souviens que pour Lenny Kravitz, on ne pouvait plus passer”, lance la technicienne. C’était encore sur l’ancienne structure. “Il y avait 9 camions, complète Simon Rouèche. Et on a eu Kiss avec 13 camions prévus, mais finalement, il n’y en a que 12 qui sont venus.” On imagine le défi logistique quand on sait qu’il n’y a qu’un seul camion à la fois qui peut passer par le chemin menant au quai de (dé)chargement. Ce dernier a également été agrandi ces dernières années et peut à présent accueillir 4 camions à la fois.

L’espace a donc été augmenté partout, sur scène mais aussi autour, et aussi dans les zones de “repos” pour la Golden Team, l’équipe de techniciens de la Grande Scène. Ce changement de structure est donc bénéfique pour tout le monde. Mais à voir certaines vidéos de grosses tournées sur les réseaux sociaux, on a l’impression qu’on arrête pas de faire grandir les productions. Mais les deux techniciens rassurent: la Grande Scène est loin de devenir obsolète. “C’est sûr que si on a trois grosses productions le même soir, ça deviendrait compliqué. Mais là, en termes d’espace de travail, on est bien.” “C’est un outil de travail absolument génial”, confirme Simon Rouèche.
Une équipe en or
Ce qui permet aussi de présenter des spectacles de qualités, c’est toute l’équipe de bras qui travaille derrière la Grande Scène. C’est probablement l’élément le plus important. Elle a d’ailleurs été agrandie pour assurer le bon fonctionnement des shows.
“On a seulement 8 nouveaux cette année, ça fait peu de nouvelles personnes. Ça veut dire que les gens apprécient travailler ici et reviennent malgré les horaires, la fatigue et la difficulté car c’est très physique”, raconte Simon Rouèche.
C’est cette équipe d’ailleurs qui a permis de trouver la solution jeudi pour mettre sur scène les décors qui étaient trop grands pour passer par le chemin classique. “On a dû mettre les camions devant la scène, ce qu’on ne fait jamais une fois que le festival est ouvert”, explique Nathalie Rochat. Grâce à la coordination des équipes de la scène mais aussi de la sécurité, l’opération a été un succès. “Comme il y a plein de gens qui sont passés, il y a toutes sortes de choses par terre, il peut y avoir du verre, donc il faut faire attention pour les camions”, continue la technicienne. Une équipe au professionnalisme indéniable et au sein de laquelle règne une bonne ambiance. “C’est vraiment pas à négliger, c’est trop important”, conclut Nathalie Rochat.






