28 juin 2017, Roskilde Festival

Mercredi matin 28 juin 2017, la team presse suisse, composée de la radio Griff, la radio 3Fach, Rockstar Magazin et Daily Rock, se rejoint à l’aéroport de Zurich et grimpe dans l’avion qui nous emmène pour 1h40 de vol en direction de Copenhague. Ayant pourtant atterri à 14 heures, le trajet en train depuis l’aéroport jusqu’au centre de Copenhague puis jusqu’à Roskilde et enfin la navette nous menant à la file pour l’obtention des bracelets presse auront anéanti tout espoir de voir les premiers live de la journée ! C’est avec regret qu’on regarde passer l’heure en se rendant compte qu’on loupe les Américains de A Day To Remember et leur bien nommée ‘easycore’, les Anglais déjantés de Idles dont le titre du dernier album ‘Brutalism’ suffit à résumer leurs prestations réputées pour être déchainées, mais surtout Marching Churches, groupe danois au son froid à la limite du rock expérimental et au chanteur aussi énigmatique que charismatique…

Après la découverte du camping presse international (tentes individuelles déjà montées, où nous attendent matelas gonflable, coussin, sac de couchage et autres goodies), on passe à la découverte du backstage village, réservé aux médias, qui de part son étendue et ses stands pourrait déjà constituer un festival à lui tout seul ! Si comme moi, ton sens de l’orientation n’est pas très développé, voir inexistant, spoiler: tu vas mettre quelques heures à pouvoir te repérer dans le festival!

Tandis qu’une grande partie de l’équipe se dirige vers le live du jeune guitariste indie folk américain Kevin Morby, c’est pour moi l’heure de Red Fang !

Red Fang – Poussière et bières

A 21h30, pour trouver la scène Avalon, il s’agit de suivre les metalleux aux t-shirt de groupes de stoner, car c’est Red Fang qui s’y produit. Red Fang, ils aiment bien la bière. Ils aiment aussi ce bon gros son stoner plein de poussière, comme celle qu’on se prend par vagues en pleine face un peu partout dans le festival. De toute façon, presque tout festival est frappé par une des malédictions en “p” : poussière ou pluie. Le set envoie du lourd dès les premières notes et balance son heavy mêlant stoner et sludge aux riffs accrocheurs et plutôt mélodiques pour le genre. Tout sonne parfaitement bien dès le début, avec une batterie pleine d’énergie et une basse mise en avant juste comme il faut. Les bières se lèvent entre et pendant les chansons. C’est que le groupe a la particularité, grâce à ses clips décalés et hilarants, de passer pour un groupe sympathique tout en étant agressifs sur scène. Agressifs mais plutôt statiques, ce qui ne détonne pas pour du stoner, mais lasse rapidement les curieux. Les fans sont quant à eux ravis de ce set de décibels caressant leurs tympans et qui tabasse sévère.

The Hellacopters : Gotta get some action now !

Changement d’ambiance ensuite, direction la scène Arena !

Tu sais ce que j’aime en Suède ? Le hard rock, les Backyard Babies et Imperial State Electric. Ca tombe bien, le groupe qui suit rassemble tous ces élements : The Hellacopters ! Formé en 1994, le groupe de Nicke Andersson se sépare en 2008 pour se reformer en 2016 dans le but de se produire initialement uniquement lors du Sweden Rock Festival de la même année. Sur leur lancée, ils ont décidé de continuer ! Au début de l’année, le groupe annonçait la mort du guitariste Robert Dahlqvist, puis le départ du bassiste Kenny Hakansson, qui sera remplacé par Sami Yaffa (Hanoi Rocks, Joan Jett, New York Dolls…), que l’on découvre ce soir sur scène.

Le volume sera malheureusement durant tout le live beaucoup trop haut, le son tellement saturé que la seule façon de distinguer les chansons jouées fut de s’enfoncer les protections auditives à l’extrême dans les oreilles. Une fois cela fait, on profite enfin d’entendre la voix de Nicke, toujours parfaite, là où on l’attend et comme on l’attend, et aussi le clavier, à la présence la plupart du temps pas spécialement justifiable, mais ça reste une question de goûts personnels.

Reste que lorsque le duo des guitaristes Dregen et Nicke Andersson débarque, la magie opère directement. Le petit guitariste ultra stylé et l’autre coiffé de son éternelle casquette se lancent dans des solos de gratte jamais chiants (oui parce qu’à un moment donné il va falloir le reconnaître, les solos de guitare, mis à part pour les quelques guitaristes du public, et encore, c’est souvent chiant). La présence scénique des deux musiciens, côte à côte, prend encore plus d’ampleur: deux vieux potes qui peuvent se permettre de s’amuser sur scène tellement ils ont l’habitude de jouer ensemble.

La fin du set voit exploser la joie du public (qui à chaque début de titre lancent leurs verres (pleins) par dizaine dans les airs, faudra m’expliquer) lorsque le groupe entame les hits ‘Toys and Flavour’ et ‘I’m In The Band’.

Les rappels déclenchent des mouvements de foule avec ‘By The Grace of God’ et ‘Gotta Get Some Action’. Une setlist parfaite qui retrace tout le parcours du groupe et un show énergique (on appelle pas ça du ‘High Energy Rock n Roll’ pour rien!) bienvenu après le set statique (mais cool) de Red Fang.

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