Bloodbath-Grand-Morbid-Funeral

Bloodbath. Monstrueux rejeton du death metal suédois. Ce qui était à la base un « side-project » est devenu l’une des formations les plus reconnues et attendues de cette scène. De par leurs albums (« Resurrection Through Carnage », « Nightmares Made Flesh » pour ne citer qu’eux) et leurs rares apparitions sur scène, ils se sont bâti une solide réputation de qualité made in Sweden (Et puis bon Ikea -Monsieur Meuble français, pour les incultes- ce n’est pas terrible). Les musiciens restant après le départ du Frontman Åkerfeldt et son désintérêt pour le growl ce qui aurait pu tuer le groupe, mais n’est-ce pas là le meilleur pot pour le death metal ? OUI ! Ils sont bien de retour !

Dès le début de l’album, les différentes composantes sont posées : le son si caractéristique du death metal suédois (Entombed, Grave …), le côté à la fois froid, old-school et malsain des compositions, et surtout la grande nouveauté, six années après la dernière sortie du combo et le départ de Mikael Åkerfeldt pour se perdre dans le progressif (point de vue totalement assumé pour ma part), la voix de Nick « Old Nick » Holmes frontman de Paradise Lost. Et les deux se sont clairement bien trouvés, tant dans la thématique de la mort, des cadavres et de la putréfaction, que dans la composition et les arrangements. Anders Nyström ne s’étant pas comporté comme Mao Zedung ou Robb Flynn, il a su laisser la place à Holmes afin qu’il puisse participer au processus de composition de l’album. Ce sont donc bien cinq musiciens qui sont concernés par les onze pistes de « Grand Morbid Funeral ».

Après plusieurs écoutes, il se dégage une sacrée impression malsaine. On rentre dans cet album comme dans un cimetière. Exit les blast beats, place à une musique très travaillée, sombre, glauque (« Church of Vasistas », « Grand Morbid Funeral »), où les parties vocales d’Old Nick prennent toutes leurs saveurs. La frappe de Martin Axenrot est précise, sans se disperser, et c’est assez appréciable, moins de blasts pour un tempo plus ravageur. Le travail fourni par Jonas Renkse  et Per « Sodomizer » Eriksson est également de très bonne qualité. La menace de devoir manger des Rollmops pour l’ensemble de la tournée promotion de l’album a plutôt bien fonctionné, à la fois pour nos oreilles et pour leurs estomacs !

Mais les titres plus rapides ne sont pas ratés, bien au contraire ! « Famine of God’s Word » et « Unite in Pain » arrivent comme des rouleaux compresseurs dans ta face ! Bloodbath ne perd rien de son essence, et pour notre plus grand plaisir, continue de conduire sa musique comme un suédois conduit sa Volvo. L’alternance de pistes à l’ambiance plus travaillée et des morceaux plus bruts est intéressante, et on se prête presque à penser que l’on écoute presque onze morceaux d’albums différents, mais qui gardent un fil conducteur qui se tient.

« My torturer » fait furieusement penser à « So you die ». Deux titres qui ont l’air assez proches, mais qui sont le symbole du changement de Bloodbath, une évolution plus que de rester dans la facilité. Une réussite pour beaucoup de fans, dont ma petite personne. Pas révolutionnaire dans son approche (mais ce n’est pas ce qu’on leur demande), ils ont su passer le cap du changement et des années avec une réussite qui devrait inspirer beaucoup de jeunes groupes. Allez, je peux chipoter et dire qu’un titre ou deux est moins bon, mais à ce rythme, c’est comme faire un acte sexuel avec un diptère …

http://bloodbath.biz/

http://www.peaceville.com/

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