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PHENIX – Ignition

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Ha le Heavy …. Doux jésus, qu’est-ce que j’adore ce style ……. mouhahahahaha putain vous m’avez cru ??? Franchement les mecs vous savez qu’à moi il me faut des trucs qui te foutent des bourres pif toutes les vingts secondes, des break de cochons et des gars qui chantent comme des hommes et non comme des gonzesses. Ma passion pour Maiden et consort  s’est éteinte le jour où ma vie a rencontré 25 TA LIFE , Agnostic Front et bien sûr Walls of Jericho … de la poésie je vous dis. Alors quand on m’a demandé de m’attaquer à PHENIX et leur nouveau rejeton « Ignition » autant dire que je n’y suis pas forcément allé avec toute l’ardeur que j’aurais du y mettre. Mai voilà ..; car oui il y a un mais … c’est un peu comme cette série de cd qui sortaient à une époque et qui s’appelaient  » j’aime pas le classique mais ça j’aime bien » car là oui j’ai aimé. Faut le dire j’ai vraiment aimé. Et vous allez rapidement comprendre pourquoi, mais d’abord remettons le petit jésus dans la crèche comme on dit.

20 années d’existence pour ce groupe provenant de Franche Comté … 20 années c’est pas rien quand même, mais 20 années qui ne furent pas de tout repos pour ses membres. Changement de line-up et divers événements qui font que cet album arrive 12 années après « Immortal Flame » qui perso ne m’avait à l’époque et pendant très longtemps pas convaincu du tout. Mais là on dirait que le quintet a enfin trouvé son équilibre tant humain que musical.  Alors vous allez me dire « mais il a quoi de spécial cet album » ? Tout d’abord parlons de sa pochette. Franchement je trouve qu’elle claque, ça accroche tout de suite, ça tape à l’oeil et si on prend le temps de regarder correctement, on trouvera dans les ailes de cette phœnix les têtes des musiciens …si si prenez bien le temps de regarder et vous verrez. Après ce qui frappe tout de suite c’est la qualité du son. Franchement pour un groupe de heavy et qui plus est français, on a un son très aboutit où aucun instrument ne prend le pas sur l’autre, et on pourrait penser qu’avec un peu plus d’une heure de son, cela aurait pu pècher par moment, mais que dalle c’est propre tout du long ( surtout à mon sens le son de batterie qui arrache).

Après il y a Heavy et Heavy. Là on va bien au delà du Heavy de part la pluralité des influences et des ambiances qui se dégagent de cet album, ce qui en fait un super bon album de tout, même de Heavy. Évidemment on a toujours ce chant si caractéristique au style mais qui sait s’adapter au riff comme par exemple sur l’intro très percutante du troisième morceau  » Heavy Load » mon préféré soit-dit en passant. Cet intro est massive, hargneuse, pas très technique mais souvent les choses les plus simples sont les plus efficaces. J’aurais pu entrer dans les détails de chaque morceaux mais avec certains titres qui oscillent entre 6 et 18 minutes on y aurait passé notre vie. Alors on va aller droit au but ok !! Le song-writing est parfait. Comme je l’ai déjà dit, l’accouplement des différents styles de musiques brassées par les musiciens, offre à l’auditeur une arme de destruction massive mais subtile. La complémantarité des guitares, la mélodicité de celles-ci tout comme les gros break, les harmonies, les plans plus aérés, et même les solis sont parfaites. Et l’exécution millimétrée n’apporte que de la teneur à la musique. On laisse même de la place à la basse pour s’exprimer sur certains passages. D’ailleurs cette basse reste très présente de part la qualité du son ce qui pour moi me convient très bien. Point de vue de la batterie, c’est pointu, c’est précis et c’est franchement bien exécuté, il y a rien à dire là dessus. On a le droit à des morceaux très calmes qui nous feraient presque penser à de très grands classiques du style, mais on les oublie vite car Phenix développe sa propre identité et va bien au-delà de ce que nous propose des groupe comme Maiden ou Sortilège ou Lonewolf tiens pour rester français. On nous laisse par moment respirer mais c’est pour mieux nous tartiner derrière et vous pourrez pas me dire le contraire. Comme par exemple l’intro en guitare acoustique de la dernière pièce de 18 minutes « The Infinite Search » …de la douceur nait l’agressivité. Et puis 18 minutes quand c’est pas du prog ( et même quand c’est du prog) faut réussir à maintenir l’attention de l’auditeur, surtout pour quelqu’un comme moi qui réduit la musique à en générale 3 minutes maximum. Mais là, le soufflé ne retombe pas et l’exercice est réussit sur chaque titre. Mais alors pourquoi je mets pas la note maxi ? Parceque l’on peut toujours mieux faire et qu’un album prend en général toute son ampleur quand on le restitue en live.

Alors que vous dire pour conclure ? Que 12 ans de silence ça questionne et on les questionnera. Qu’un album ça reste pas dans des cartons, ça se propage, qu’un album quand on l’accouche dans la douleur c’est pour mieux le laisser prendre corps en live, alors deux choses pour les amateurs du genre, jetez vous sur leur cd, car pour l’instant les gars n’ont pas encore de bandcamp pour nous abreuver et si vous voulez juger sur pièce ben faite les sortir de leur cave et programmez-les vous seriez bien surpris en vous prenant une énorme mandale derrnière les oreilles. J’ai pas aimé non du tout, j’ai adoré !!

 

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