The Quest sonne frais et aborde les problèmes d’aujourd’hui tout en conservant une bonne part de l’aventure progressive et de la profondeur qui ont fait de Yes les pionniers de leur génération. Un peu plus de mystère et d’intensité ne serait pas de trop, et à certains moments,  »The Quest » avance à un rythme un peu trop lent, mais ne devient pas néanmoins lassant. Il y a suffisamment de variations pour maintenir l’intérêt et l’engagement de l’auditeur, ce qui témoigne des compétences d’écriture et des capacités musicales du groupe dans sa dernière incarnation, d’autant plus qu’il a été composé à distance pendant le confinement. Le jeu de guitare agile de Steve Howe défie son âge, et son dynamisme et sa passion sont plus présents que jamais. L’utilisation judicieuse de la steel guitar permet de se remémorer les anciens morceaux de Yes.

Geoff Downes intègre son travail de synthétiseur sans effort, faisant parfois allusion à son travail avec Asia. Le batteur des débuts de Yes, Alan White, maintient une section rythmique forte et dynamique tout au long de l’album, avec l’arrivée récente de Billy Sherwood à la basse, qui fait passer l’album par différentes humeurs et tempos, de la résistance déterminée à la réflexion douce. L’utilisation d’un orchestre fonctionne bien et ajoute encore à la profondeur sonore, même si parfois il ne s’intègre pas parfaitement au mixage et à la composition. Bien que  »The Quest » n’atteigne pas les hauteurs euphoriques vertigineuses et l’intensité émotionnelle des meilleurs albums de Yes, il offre sagesse et intégrité, apportant un sentiment de paix en des temps turbulents et confus. Son obligeance n’attirera peut-être pas beaucoup de nouveaux auditeurs plus jeunes, mais les fans de longue date ne seront probablement pas déçus.

[AB traduit par KK]

Note : 4/5

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