trivium_Greenfield_Festival_Daily_Rock

Avec leur sixième opus, ‘Vengeance Falls’, le quatuor floridien sillonne les routes du monde entier depuis 2013. Un petit saut par le Greenfield dixième du nom pour prouver que le groupe sait encore remuer sauvagement du manche. 

Quel effet ça fait de jouer ici ce soir ? 

C’est génial ! On a joué ici en 2009, ça fait plaisir de revoir les fans. Il y a également une ambiance vraiment différente ici.

Nick a quitté le groupe le mois passé. Que s’est-il passé ? 

Ça n’a pas été une rupture dramatique. On a juste réalisé que ça ne marchait plus. Sur le long terme, ça allait être pire. Nous avons décidé de nous séparer avant que cela ne dégénère. Honnêtement, on lui souhaite le meilleur et qu’il retombe sur ses pattes pour commencer un nouveau groupe. Notre drum-tech a été jeté sur les devants de la scène pour qu’il apprenne le set en 24h. Depuis, il tourne avec nous. Il n’a jamais été dans un groupe avant, mais il se débrouille vraiment bien, il est excellent.

Vous tournez sans interruption depuis votre album sorti l’année passée. Quels sont vos moments préférés sur la route ? 
Jouer en live tout ce qu’on a enregistré pendant tout ce temps ! Regarder si l’esprit mis dans les chansons ressort également sur scène. Faire un album est vraiment différent de le jouer en live. Les morceaux de nos anciens albums sortent bien dans des gros festivals comme celui-ci. Nous avons écrit des morceaux qui fonctionnent également en club. Ce qui est chouette, c’est que tu dois adapter ta setlist en fonction du lieu où tu joues. ‘Strife’ est un de nos singles qui marche le mieux : il est assez vieux pour que les gens le connaissent bien et puissent l’apprécier. C’est un morceau parfait pour ce genre d’environnement.

Quels sont vos projets après cette tournée ? 

Nous terminons l’Europe ce mois, ensuite le Mayhem Festival aux USA. Puis, viendra une pause bienvenue de quelques mois. Nous avons un festival au Japon en novembre. Nous avons plusieurs propositions de concerts, principalement aux States, voire en Australie. On verra, rien n’a été planifié. Une fois la tournée terminée, on va surtout partir en vacances ! [rires] On a bossé tellement dur. L’année prochaine, suivant notre producteur et notre timing, on va commencer à enregistrer un prochain album. Mais les choses changent tellement vite qu’on ne va pas déjà établir de plan. On a aussi besoin de s’éloigner un peu, décompresser, savoir ce qu’on se veut, tout ça.

Trivium tourne depuis quinze ans. Quel regard portez-vous sur votre carrière ? 
C’est assez fou, à chaque fois que l’on sort un album, on atteint un nouveau niveau. Les deux derniers albums ont vraiment été bénéfiques pour nous. Voir que tout ce travail s’est avéré payant, c’est extrêmement plaisant. Ce n’est pas comme ces groupes qui font un titre génial en début de carrière et qui ne font plus rien après. Chaque album est un nouveau palier, avec plus de fans, nous sentons vraiment que tous nos efforts ont payé.

Que penses-tu de la scène metal actuelle ? 

C’est différent dans chaque pays. En voyageant, tu peux comparer ce qui se passe aux USA et en Europe. Les gens voient les choses différemment ici. Ils catégorisent moins, sont plus ouverts d’esprit. Hier, on s’est fait un barbecue au bord du lac, et quelques autres gens faisaient de même. Ils avaient une sono qui diffusait du Iron Maiden et des trucs dubstep, puis tout d’un coup du Nirvana. Les gens écoutent tous styles de musique. Aux States, les métalleux écoutent exclusivement du metal. Tu n’as jamais un festival avec le line-up du Greenfield aux USA. Tout est très séparé.
Un bon exemple : ici, la musique electro est présente depuis très longtemps. Aux States, tout est cyclique, la musique electro devient à la mode, puis plus du tout, avant de recommencer, et tout le monde a l’impression que c’est nouveau ! Ici, tu vas voir les Dropkick Murphys avant d’aller te promener vers la petite scène avec un genre musical différent. Les gens apprécient la musique, ils s’amusent, même si ce n’est pas leur groupe préféré. C’est quelque chose que j’aimerais bien voir en Amérique : une scène plus variée. Les gens pourraient ainsi apprécier d’autres musiques et ne pas s’enfermer dans un style musical.

Vous allez voir des groupes ce soir ?
Iron Maiden, à fond ! Ghost peut-être, on a tourné avec eux. Tout dépend de notre planning. Tu sais, tu te réveilles et tu fais en fonction genre : ‘Oh ! Il y a machin qui joue ! J’irai y jeter un œil !’
Dès qu’on a une minute de libre, on ira voir ça. L’avantage c’est que les scènes sont proches des backstages, on peut capter deux-trois morceaux d’un groupe.

Pour vous, c’est quoi le pire en Suisse ? 

Le pire ? Laisse-moi réfléchir… Les montagnes sont trop grandes. [rires] On ne connaît pas grand chose. Pour moi, la Suisse est un des meilleurs pays d’Europe. L’environnement est vraiment très beau. Je ne sais pas si on reviendra tourner l’année prochaine, ce serait chouette. On est venus pour la première fois en Suisse il y a plus de neuf ans, donc merci au public suisse de nous avoir soutenus pendant tout ce temps !

Photo: Nicolas Keshvary
‘Vengeance Falls’
Roadrunner Records
www.trivium.org
note : 2.5

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