Après leur passage au Chant du Gros, Skip The Use étaient de retour à Lausanne avec, cette fois, un nouvel album dans leurs valises.


Ce sont les Lausannois de Black Tropics qui avaient pour mission de chauffer la salle. Et ils ne passent pas par quatre chemins. Leur rock est rentre-dedans et ils ne prennent pas de pincettes pour nous le faire savoir. Du côté du public, c’est pari réussi. En tendant l’oreille, on n’arrête pas d’entendre des « ils sont vachement bien » ou des « j’adore ».

Black Tropics – Les Docks, 2019 © Alessia Merulla
Black Tropics – Les Docks, 2019 © Alessia Merulla

Nouvel album, même énergie

En écoutant le nouvel album de Skip The Use, ‘Past & Future’, on pourrait se dire qu’il est un peu plus posé que ‘Can Be Late’. Il n’aura pas fallu dix minutes de concert pour chasser cette idée de notre esprit. Les morceaux ne semblent pas réarrangés et pourtant, on semble passer d’une version radio à une version de compétition. Vous me direz « c’est l’effet pile électrique de Mat Bastard, le fait de le voir sauter partout ». Non, c’est simplement la force de Skip The Use : faire les choses sans prise de tête, spontanément. C’est ça le secret pour mettre une ambiance folle.

Skip The Use – Les Docks, 2019 © Alessia Merulla
Skip The Use – Les Docks, 2019 © Alessia Merulla

« Le meilleur réseau social, c’est une salle de concert »

Entre deux blagues sur la venue de Céline Dion au Paléo l’été prochain, Skip The Use ont instauré un discours positif tout au long du show. Les maîtres mots : vivre ensemble.

« Depuis quarante minutes, vous avez fait oh oh ensemble, vous avez pogoté ensemble, vous vous êtes amusés ensemble, sans vous soucier de la couleur de peau de votre voisin »

lance Mat avant d’entamer ‘Marine’. Une mise en garde sur la perversion des réseaux sociaux permet de rappeler que « le meilleur réseau social, c’est une salle de concert ». Mais Skip The Use, c’est aussi beaucoup d’humour et de délire comme lorsque, en voyant la diversité de générations dans la salle, Mat dit à un enfant de douze ans « t’as tout loupé ! ». Le groupe se lance alors dans une reprise de ‘Killing In The Name’, histoire d’offrir une séance de rattrapage pour les jeunes parce que « la transmission, c’est important ».

Skip The Use – Les Docks, 2019 © Alessia Merulla

Skip The Use, positivité incarnée

La salle n’avait beau pas être pleine à craquer, et pourtant, ça faisait longtemps qu’on ne voyait pas les gens s’amuser autant du premier au tout dernier rang vers le bar. Mais quand on y pense, ce n’est pas étonnant. Skip The Use dégagent tant de positivité que ça déteint automatiquement sur le public. Le temps d’un concert, on ne se pose pas de questions et on s’amuse, simplement, ensemble.