Au mois de juillet 2021, nous avons rencontré le groupe Sideburn au complet aux studios D-AMF à Lausanne alors que le groupe était en plein enregistrement de son nouvel album « Fired up ». Un disque qui a ensuite été précieusement gardé au chaud jusqu’à ce que l’occasion se présente enfin de le défendre sur scène, à commencer par son vernissage ce samedi 8 octobre 2022 à l’Amalgame.

Pouvez-vous nous présenter les nouveaux membres de Sideburn ?
Roland (chant) : On a accueilli nos deux nouveaux musiciens il y a à peu près une année. La formation précédente s’est stoppée au dernier concert à Vallorbe il y a à peu près une année et demie. Je joue avec le guitariste qui s’appelle Sickyy Lyo sur un autre projet. Il a un style de guitare qui convient parfaitement bien à Sideburn, donc on l’a accueilli.

Sickyy Lyo (guitare) : On m’avait déjà contacté pour rejoindre Sideburn il y a une dizaine d’années, donc à l’époque, c’était compliqué, car j’étais beaucoup sur Paris. Du coup, ça n’avait pas pu se faire. Maintenant on peut dire que ça s’est fait clairement, naturellement l’intégration parce que je connaissais déjà bien Roland. Mike, on est potes depuis plus de dix ans, souvent j’étais en guest dans ses anciens groupes. Et puis Thierry, ça fait 20 ans qu’on joue ensemble. On a joué dans des tas de projets différents. Il m’a connu à peu près à toutes mes époques. Et puis, ça faisait longtemps qu’on rêvait d’avoir un groupe ensemble, un vrai groupe. On a joué beaucoup avec Bernie Constantin par exemple, mais ce n’était pas notre projet. Et là, on peut enfin avoir un projet ensemble en faisant vraiment des compos et c’est super.

Lionel (batterie) : C’est difficile trouver des bons bassistes rock n roll, soyons clairs. J’avais pensé à deux bassistes que je connaissais depuis longtemps. Thierry, je me suis dit ‘’c’est le gars qu’il nous faut’’. Je l’ai appelé pour lui demander s’il accepterait de se joindre à nous !

Thierry (basse) : Moi, je ne connaissais Sideburn que de réputation. Quand Lionel m’a appelé, ça tombait bien parce que je n’avais plus joué dans un groupe de compo depuis longtemps. J’avais besoin de ça, je n’avais plus envie de faire ce que je faisais et j’étais tout content que Lionel soit dans le groupe parce que, comme il l’a dit avant, bien ensemble, on s’apprécie humainement et musicalement. Et puis j’ai découvert trois autres musiciens de qualité trois belles personnes. C’était une évidence que ça allait le faire. Donc que du bonheur !

Pourquoi avoir choisi le D-AMF Recording Studio ?
Roland : On avait besoin d’aide pour ce projet précis dans un studio suffisamment grand pour qu’on puisse jouer tous en même temps et enregistrer tous en même temps. C’est un album qui va sonner beaucoup plus live. Il y a une place pour une batterie, une guitare qui est dans un autre coin, l’autre ampli ici. Les musiciens ont enregistré en une seule prise chacun des morceaux. Ce n’est pas du multiprises, donc c’était un endroit qui était presque privilégié. On voulait s’offrir un studio à l’étranger. On avait prévu d’aller en Angleterre. Finalement, ça sera pour l’an prochain. Mais le mieux, c’était de le faire par chez nous, dans un studio qu’on connaissait déjà. D’où le choix du studio.

Sideburn @ Alex Pradervand

Comment s’est passé l’enregistrement de ce nouvel album ?
Mikaël (guitare) : En tout cas pour moi, j’ai vraiment pris du plaisir à enregistrer comme ça. C’est une nouvelle expérience d’enregistrer en live plutôt que chacun de notre côté en fait, et de vraiment être toujours tous ensemble au studio de pouvoir jouer ensemble. C’était vraiment une super expérience.

Lionel : Comme dit Roland, on voulait refaire un album où on enregistre tous les musiciens en même temps. On a fait ça une fois dans l’histoire de Sideburn, C’était l’album  »Crocodile », mais ça date de 20 ans. Et c’est vrai que sur les derniers albums, le fait d’enregistrer chacun de son côté, on perdait un peu la dynamique, l’énergie de dire  »On a une deadline, on doit se concentrer ». Et puis le fait qu’on soit les quatre, enfin les cinq dans le même endroit, ça dégage une autre atmosphère que de se retrouver tout seul avec l’ingénieur du son qui fait ta prise, tu écoutes ton casque et tu joues la musique avec ton casque… Ce n’est pas la même chose.

Vous enregistrez cet album avec Dennis Ward, fondateur de Pink Cream 69 et qui a travaillé notamment avec Krokus. Pouvez-vous nous parler de cette collaboration ?
Lionel : Dennis Ward est un des quelques producteurs ingénieurs du son que j’avais repéré il y a quelques années. On s’était posé une fois la question d’avec qui on voulait travailler sur certains albums. Et puis le fait qu’il travaille avec Krokus, et qu’il a fait d’autres albums un peu rock n roll, pas que du heavy metal, je trouvais ça intéressant. J’ai proposé aux autres aussi voir ce qu’ils en pensaient. J’ai contacté aussi un ou deux musiciens suisses qui ont travaillé avec lui. Ils m’ont tous dit que c’était vraiment un gars intéressant, qui connaît vraiment bien cette musique-là et qui a des idées. Quand tu engages un producteur, tu ne veux pas juste quelqu’un qui tourne des boutons. On espérait avoir un petit peu de quelqu’un qui nous donne son avis ou qui nous change peut-être des parties de morceaux. On a aussi eu beaucoup de chance par rapport au timing. Il part en tournée avec le groupe Magnum parce qu’il est bassiste aussi. Il a un agenda qui est assez bien rempli.

Thierry : Ce qu’on a remarqué, c’est qu’en fait nous, on a fait beaucoup de répétitions/préproductions avant, pour, pour s’approprier les morceaux. On arrive ici avec beaucoup d’idées et lui a amené encore beaucoup de choses avec des oreilles fraîches par rapport à ce qu’on avait fait. Et en fait, ça a vraiment donné une plus-value à toutes les répètes qu’on avait fait entre nous.

Un mot pour votre plus grand fan Denis Bernet à qui vous avez fait un joli geste suite à ses problèmes de santé ?
Roland : Denis est l’un des plus grands fans de Sideburn, je crois qu’il a un palmarès d’une septantaine de concerts. Il sait tout sur nous et il a des souvenirs que même nous, on n’a plus. Donc c’est vrai qu’il est là à tous nos concerts et dès qu’on a besoin de lui, il est là pour nous aider à chaque occasion. Forcément, c’était une évidence. On allait être proche de lui. Et puis faire un petit geste, pour nous, ce n’était pas grand-chose. Mais je crois que ça l’a réconforté. C’était le but.

Qu’est-ce que vous attendez de ce nouvel album ?
Roland : Moi, ce que j’attends beaucoup de cet album, c’est d’entendre le mix final. Souvent avant quand tu composes un album, que tu mises sur le bon cheval ou pas, souvent on se trompe et on se dit ce morceau va être terrible. Maintenant, ce que je veux voir, c’est qu’il y aura une énergie vraiment sauvage qui va sortir de cet album, comme aux premières heures de Sideburn. Je me réjouis de pouvoir le partager en public.

Mikaël : On se réjouit vraiment d’entendre vraiment cet album fini. Il y a quand même, comme il dit, il y a toujours des surprises, y a toujours des morceaux qu’on pensait peut-être moins bien, qui finissent par être vraiment très bons et inversement. Donc on aura sûrement des surprises.

Thierry : Ce dont je me réjouis vraiment, c’est de défendre cet album sur scène parce que comme je vois comment on l’a enregistré ici ensemble, l’énergie que ça dégageait, avec la voix en plus, ça va vraiment être un bel album et je me réjouis vraiment, vu que je n’ai encore jamais fait de concerts avec ce groupe. Je me réjouis vraiment de partager ces moments sur scène avec du monde.

www.sideburn.ch

Sideburn @ Alex Pradervand