Soirée de tous les contrastes aux Docks en ce début novembre, entre face sombre et urbaine d’un côté et face luxuriante et lumineuse de l’autre. Entre énergie débordante et sets ultra-courts. Du côté sombre l’entrée en matière signée The Last Internationale avec son rock contestataire porté par l’explosivité et la voix soul de la bassiste et chanteuse Delila Paz, et enflammé par le bondissant guitariste Edgey Pires. Délivré brut le set d’à peine trente minute, n’aura permis d’entrevoir qu’une infime partie du potentiel du combo new-yorkais, et de voir Paz, emportée par sa fougue, finir à la renverse sur scène. Du côté luxuriant, on retiendra la prise de scène tout en mélodie d’un Rival Sons naturellement tiré en avant par Jay Buchanan et sa prise de voix hallucinante. Et la lumière est arrivée de la guitare de Scott Holiday poussant à coup de riffs cinglants l’architecture touffue et sauvage de la musique des Californiens vers des espaces infinis. Las, emporté par sa verve, Buchanan devait perdre petit à petit pied, s’avouant vaincu par une voix trop vite en lambeaux. Cherchant désespérément à repousser l’inéluctable en recourant plus vite que prévu aux titres moins énergivores de leur répertoire, les musiciens finirent par quitter la scène, navrés d’avoir lâché le public si tôt. Frustration quand tu nous tiens…

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