Jeudi 05/07

Voilà un anniversaire qu’on a attendu une longue année pour le fêter. Et quel anniversaire : les 30 ans des Eurockéennes de Belfort. Et pour une fois, c’est nous qui recevons un très beau cadeau : celui de la programmation. Tout le monde est unanime, l’affiche proposée est excellente et renoue avec le mot rock !

Nico : Mais je n’en suis pas encore la vu les bouchons qui entachent l’arrivée sur la presqu’île du Malsaucy. Résultat, une heure et demi pour faire les 4 derniers kilomètres. Du coup, on n’a pu voir le survol de la Patrouille de France que de loin et c’est bien dommage, car le spectacle sur ce site devait être juste magique. Toutes les formalités ayant été réglées, j’arrive enfin sur le site ou la foule est déjà bien dense, à temps pour le concert de Texas.

Un excellent concert, avec une Sharleen en pleine forme, communiquant même en français avec le public nombreux devant la grande scène. Un flashback dans les années 90 avec tous les classiques du groupe.

Mais voilà à la fin du set la pluie, où devrais-je dire le déluge s’invite sur le festival. Des trombes d’eau vont se déverser sans discontinuer et c’est un arc en ciel multicolore de ponchos, de K-ways et de parapluies qui rayonne en cette fin de journée sombre et lugubre.

Du coup, pas énormément de monde devant les anglaises de Dream Wife à la Loggia, et pourtant leur pop rock déjanté à la sauce punk était plutôt intéressant, mais il est vrai que trempé et frigorifié, on n’apprécie pas le spectacle de la même façon.

Je préfère zapper Orelsan pour aller découvrir les américains de Cigarettes after sex, et au vu de la prestation plutôt soporifique je m’imagine que la cigarette pendant le coït n’a pas du être bien excitante non plus.  Un aller retour  sous la flotte pour rien!

Il faudra attendre 00h45 pour voir enfin Macklermore arriver sur scène et mettre un peu de chaleur dans le public transit de froid.  Le  public était clairement venu pour cet artiste afin de faire une grosse fête, La Grande scène était littéralement prise d’assaut. Et sur scène Macklermore n’a pas lésiné sur les moyens : sons, lumières, danseuses, bref tout pour un très gros show à l’américaine. Finalement le froid et la fatigue ayant eu raison de moi, je quittais le site après une demi heure de set.

Besoin de reprendre des forces car il reste encore 3 jours, et sous la canicule !!

 

Vendredi 06/07

Nico : Le choix était difficile entre Nothing But Thieves, et Michelle David & the Gospel Sessions. Ce fut au final le gospel qui m’a tendu les bras. Et franchement sans aucun regret. Une section cuivre, une guitare, des costumes cravates et surtout une voix. Un pur régal que ce concert. Une très agréable surprise pour commencer cette belle journée ensoleillée.

Arno : Après un petit tour chez Pihpoh plus pour le nom que pour le style (du rap classique made in 90), de plutôt bonne tenue, le chef ayant décidé de s’attaquer au Gospel direction la grande scène pour les Nothing But Thieves. Aussi mal fringué que sa voix est épatante, je suis assez curieux de voir ce que peut donner sur scène son coté Tom Yorke nouvelle génération. Et ben quelle claque ! La voix tient (vu le peu de monde il n’a pas besoin de pousser vous me direz), les singles s’enchaînent malgré le peu de réactivité de la foule avec en point d’orgue (et de final) l’extraordinaire « Amsterdam », même si l’heure de concert a visiblement joué sur les cordes vocales du sieur frontman. Un bon set malgré tout d’un groupe dont on reparlera surement.

Nico : Insecure Men : Encore une curiosité musicale que je voulais découvrir. Et là encore la pop anglaise a fait flop. Au vu des musiciens et leurs airs enthousiastes (je suis ironique) j’ai vite rebroussé chemin pour aller à la scène de la plage où je ne serais pas déçu par les excentricités de Madame Beth Ditto.  En effet, affublée d’une robe rouge à paillettes, Beth fait son show. C’est dynamique, c’est jovial, et on se met à se trémousser au rythme de sa musique. Il y a quelque chose qui vous entraîne, qui vous libère et vous fait lâcher prise.  Un excellent moment de détente, avant que la guerre ne commence avec les Prophets of Rage

Arno : Tom Morello !!!!! Le kit de groupie RATM est de sorti pour les POR avec une pointe d’inquiétude : le guitar hero venant de se faire opéré (il porte d’ailleurs une atèle). Et bien mes enfants, quel show. Mixant allègrement les tubes des 3 groupes d’origine, les POR remuent la grande scène à grands coups de riffs. L’ami Tom est visiblement content d’être là et se fait plaisir tout comme ses comparses au micro. Le set se termine évidemment sur un « Kill In The Name », jouissif en mode revival mais quelque peu décevant tant le flow de Zach de la Rocha est irremplaçable. Mais Tom Morello quoi ! (mode groupie Off).

Nico :Après cette débauche d’énergie, un retour au calme s’impose, ainsi qu’un retour au source du rock. Avec Leon Bridges, on fait un retour en arrière dans les années 50 où le rhythm and blues était roi. Ce jeune américain de trente ans nous fait passer un excellent moment au travers de cette musique profonde et intense. Un artiste à découvrir en salle avec des amateurs de ce genre de musique, mais en festival je ne pense pas qu’on puisse s’approprier la chaleur musicale qui s ‘en dégage.

Samedi 07/07

La journée commence sur les chapeaux de roue avec les irlandais survoltés de Touts . Du punk rock brut de décoffrage, histoire de remettre les idées en place. C’est frais, c’est généreux, c’est jeune et ca bastonne. Le jeune trio prend plaisir à jouer mais si le devant de scène n’est pas encore très fournit. Enfin la première découverte rock de ce weekend.

Puis arrive le premier cas de « je me la péte, et je ne respecte pas mon public », avec IAMDDB.  Arrivée sur scène avec 20mn de retour, cette chronique sera aussi courte que le respect donné à son public. Circulez y a rien a voir !

Du coup direction la Greenroom pour y découvrir Juliette Armanet, et là un air de Véronique Sanson flotte dans les airs. Tout dans la simplicité et la douceur Juliette nous porte sur sa musique et sur ces textes du bout des ses doigts caressants les touches de son piano. Dommage de ne pas avoir eu assez de temps pour découvrir le set en entier. A revoir en salle pour le coup.

Direction Grande Scène pour l’arrivée de Damso, le protégé de Booba. Résultat j’ai passé plus de temps à aider les gars de la sécu à repérer et à faire sortir les femmes et enfants écrasés aux premiers rangs plutôt que de regarder et prendre des photos du concert. Musicalement comment dire : il y en a qui aime, mais je n’en fais pas parti.

Du coup je me dirige vers la Greenroom pour y voir At The Drive In, histoire de nettoyer mes petites oreilles qui résonnent d’autotune. La plongée dans la pénombre, le groupe nous en met un grand coup derrière sans qu’on s’y attende. C’est du brutal, et c’est musicalement très bon. Seul bémol, l’attitude si infantile de son chanteur, va falloir grandir Monsieur !!

L’heure tourne est nous voilà devant la Grande Scène pour les rois du Stoner : QOTSA ! Pas forcément fan du groupe et plutôt déçu les fois précédentes de leurs prestations, je fut plutôt agréablement surpris cette fois-ci. J’ai trouvé un set plutôt monstrueux et puissant et un Josh Homme plutôt en forme. Voilà qui me réconcilie un peu avec le stoner.

Il est bientôt l’heure de lever l’ancre, mais avant je voulais aller voir ce phénomène dont tout le monde parle Rick Ross. Là encore après un long set interminable de DJ set histoire de faire monter la pression, voilà un molosse à longue barbe, lunettes vissées au bout du nez qui débarque sur scène. Un voix impressionnante, un flow décapant et un rap à l’américaine comme on aime. Niveau basse j’en ai rarement pris autant dans les oreilles depuis que je fais des concerts. En un mot : Puissant !

Dimanche 08/07 :

Arno : Dernier jour de ces trentièmes Eurockeennes, journée des légendes rock ! Mais d’ici là, la journée débute en mode « je me la raconte » avec Eddy de Pretto. Si vous avez échappé au phénomène c’est que vous vivez dans une grotte. Sorte de croisement entre Brel et Grand Corps Malade, le sieur de Pretto a rempli allègrement le chapiteau pour un set de 40 minutes où il enchaîne les titres seuls au micro avec son batteur en accompagnement. Sensation étrange de voir un extra-terrestre, très bon musicalement mais dont l’attitude un brin hautaine fini par lasser. Gare au melon ! Un excellent set malgré tout.

Après un petit tour en mode chill devant Marlon Williams tout tout tout au bout du festival, une bière à la main sous le soleil couchant (c’est beau je sais, mon coté De Pretto) place aux légendaires Alice In Chains. On est Dimanche, on peut être honnête ? Bon ce fut sans doute le moment le plus long du festival. Mythes ou non, le set est plat, sans AUCUN jeu de scène au point de faire passer feu Lemmy pour un pogoteur. Et cela dure comme çà pendant 1h15…..Long, trop long pour résister à l’appel de la malbouffe.

Prendre des forces est essentielle avant les secondes légendes du jour, Dave Lombardo et Mike Patton ! Autant le set d’Alice In Chains ne me laissera pas un souvenir impérissable, autant le set des Dead Cross envoie du bois franc-comtois ! Joyeux n’importe-quoi hardcoreux à la batterie démoniaque, Dead Cross s’est une bonne heure de vidage de crane. Plus motivé qu’au Download, Mike Patton qui nous gratifie de sa plus belle cagoule en début de set, livre une prestation à sa hauteur, avec des moments de grâce bien à lui notamment quand il fait monter un jeune garçon pour le faire screamer. On rit, jaune, bleu,vert, c’est un peu gênant. Du Patton quoi. Un gros set au final.

Quitte à faire dans le gênant, le concert qui arrive se place LARGEMENT en tête de liste de ces 30emes. Liam Gallagher. Liam quoi. La tête de chou du rock international. Bonne nouvelle déjà il est sur scène. La mauvaise il chante. Faux la plupart du temps, surtout au début, quand il ne rate pas le début des titres. Heureusement porté par un dernier album brillant en solo et les titres d’Oasis où sa voix (enfin ce qu’il en reste) prend toute son ampleur. Moment mi-nostalgique mi-genialistique mi-pathétique. Liam Gallagher quoi.

Alors que Malsaucy commence à se vider gentiment mais surement (Minuit pour Shaka Ponk un dimanche soir au bout du monde, quelle drôle d’idée), place à Zeal & Ardor, le groupe le plus susurré dans les milieux autorisés en ce moment. La découverte du weekend ! OVNI clairement entre rock, Black Metal, soul et Gospel, le groupe voit grossir son public au fur et à mesure des titres. Placé sur le chemin de la sortie en voilà une place stratégique !

Voici donc arrivé l’heure de clôture des Eurockeennes 2018 ! Avec les bondissants Shaka Ponk. Groupe clivant au possible (on aime ou on aime pas), une nouvelle fois sous le feu des projecteurs depuis Taratata et sa reprise de Nirvana, les parisiens ont donc la lourde charge de clôturer le festival. La grande scène ne leur fait pas peur, le talent du groupe n’étant plus à démontrer. Un gros set pour la plupart des festivaliers, beaucoup de fans. Personnellement, pour les avoir déjà vu à de nombreuses reprises, ce set me laisse sur ma faim, la tendance de Frah à être de plus en plus bavard depuis sa blessure (cf le tunnel de 10 minutes sans musique avant la reprise de Nirvana en milieu de set) ayant tendance à me contrarier. Il est donc grand temps de clore cette aventure 2018 pour l’équipe !

Happy 30 th Birthday and see you next year folks !!!

NK + AG

 

https://www.eurockeennes.fr

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