Disturbed (copyright 2017 by Andy Gaggioli)

Comme le chantait Willie Nelson au début des années quatre-vingts, On the road again….again !

Départ donc pour Oerlikon et sa nouvelle Halle 622 afin de jouir d’une soirée électrique en compagnie de Chevelle, Disturbed et Avenged Sevenfold, oui rien que ça !

Commençons donc par récupérer nos entrées. Minuscule (ou pas) frayeur lorsque nous ne fûmes pas immédiatement repérés sur la guest-list. Après relecture de la page A4 mon identité apparaît soudainement. Comme quoi un prénom breton n’est pas légion au pays de la Schubling.

Avec un petit quart d’heure d’avance Chevelle prend donc possession de la scène. On s’aperçoit immédiatement qu’ils ne sont pas là pour faire de la figuration. C’est le couteau entre les dents que le trio de la banlieue de Chicago attaque son set. Le son est clair, puissant. Le kick nous agresse, tandis que basse et guitare nous font trembler avec des distos on ne peut plus grasses. Tout au long de leur prestation, le combo joue comme si c’était la dernière fois. Les influences telles que Korn ou encore Tool pour certains passages sont présentes. Une partie du riff de Door to Door Cannibals nous ferait presque penser au titre Kashmir de qui l’on sait. A noter aussi un lights show en totale adéquation avec la prestation du groupe. Ca nous émoustille la rétine comme il se doit.

Trente minutes, trente pauvres petites minutes pour montrer ce dont on est capable. Chevelle l’a fait et il a réussi. Malgré un public qui n’était pas très enthousiaste, c’est clairement mission accomplie. Bientôt au sommet des affiches, on vous le dit.

Place à Disturbed. La foule se fait beaucoup plus compacte et nous sentons que la ferveur est présente. C’est tout feux tout flammes que le combo surgit sur scène avec le titre The Eye of the Storm. Le très classieux David Draiman, vêtu d’un costard noir, semble très content d’être présent avec nous ce soir. Ses acolytes aussi par ailleurs. Il sera compliqué de rythmiquement trouver des failles tant leurs rythmes syncopés sont en place. Nous pouvons presque sentir le Click track nous tamponner le cerveau. C’est bon, ça groove, c’est Disturbed. Une augmentation des fréquences basses sur certaines notes bien senties, nous font vibrer organes internes et externes !

Puis le moment tant attendu. Sounds of Silence. Et nous pouvons le dire sans rechigner, la nomination aux Grammy Awards du combo grâce à ce titre n’est pas usurpée. Quelle puissance vocale ce David. Sa voix rocailleuse, rauque, fait merveille. Presque l’ensemble des smartphones du public sont soudainement de sortie afin d’immortaliser ce moment d’émotion. S’en suivront un enchaînement de tous les tubes du groupe. Inside the Fire,Stricken, Indestructible. Les traditionnels Woua-Woua du frontman sont là aussi. Et nous, notre job consiste à lever le poing en l’air pour montrer au gang de Chicago que nous ne formons qu’un avec eux. Nous finissons par scander We are Disturbed à plusieurs reprises. Et oui, disons-le, nous sommes perturbés par ce set de grande qualité que nous ont offert les Ricains. Une heure de jouissance musicale. Vous pouvez quitter les planches la tête haute messieurs.

C’est en compagnie d’une énième bière bien calée entre nos phalanges, que nous attendons patiemment Avenged Sevenfold ou A7X pour les intimes. C’est avec The Stage que les Californiens ouvrent les hostilités. La chose qui sera malheureusement récurrente durant toute la prestation du quintet, c’est que la voix pourtant puissante de M.Shadows sera masquée par un mur de guitares. Dommage. S’en suit le titre Hail to the King qui remporte un joli succès. Il y a des paires de guitaristes qui ne peuvent être séparées, au risque d’enlever une partie de l’identité du groupe. Au même titre que Murray/Gers de Maiden par exemple, les deux gratteux de A7X, Synyster Gates et Zacky Vengeance forment un duo complice. Relativement complice eux par contre. Pourquoi relativement me direz-vous. Pour la simple et bonne raison que le comportement agaçant de Synyster Gates style Je suis super bon et je le sais, et je laisse peu de place à mon pote est parfaitement visible. L’humilité, cher Synyster, n’est pas létale, prends-en donc au moins un peu. Brooks Wackerman (ex Bad Religion et Suicidal Tendencies) est un batteur exceptionnel. Nous ne l’entendons pas forcément en façade, et c’est bien normal, mais en l’observant son jeu est bourré de finesses. Ghost notes, Paradiddles, break en Blast beat, et j’en passe. Insérer tous ces éléments techniques, mais en gardant à l’esprit que jouer avec Avenged Sevenfold c’est carré, est tout simplement bestial. Il nous fait largement oublier Arin Ilejay, mais quelque part rend hommage au regretté Rev. Mention pour toi Brooks.

Le titre Planets voit s’élever dans les airs un astronaute gonflable. Si le groupe voulait faire de l’effet avec ça, disons-le clairement, c’est un échec. Une bonne partie du public ne l’ayant probablement pas vu, étant donné qu’il restait immobile au fond de la salle. Ensuite le titre Acid Rain. Une pluie rouge coule lascivement dans les six écrans qui composent le décor. Il faut aussi relever en ces lignes les magnifiques projections vidéo que le groupe nous a offert. Une ambiance pesante prend place avec A little Piece Of Heaven titre sombre aux accords mineurs. Une composition que nous qualifierons de théâtrale. Unholy Confessions résonne, et c’est avec ces dernières notes que A7X prend congé de nous, sous les clameurs d’un public visiblement ravi.

Comme le dit le vieil adage : Protections auditives dans l’emballage, tympans hors d’usage ! Mais ce n’est pas grave. Le bourdonnement qui sera présent encore pendant quelques jours dans nos oreilles, sera tout simplement le témoignage d’une magnifique soirée de metal, orchestrée par trois groupes américains de hauts rangs.

Direction le parking et …..On The road again ….again…. !

 

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