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DRF: La dernière fois qu’on s’est rencontré c’était le 12 janvier 2013 à Marseille, comment vont les membres de recueil morbide et comment est l’ambiance dans le groupe ?
Jo : On va bien, on a fait un peu de route pour venir donc on est un peu crevé, sinon l’ambiance est au beau fixe, on est toujours aussi cons et on s’éclate.

DRF: 15 ans d’existence Marc quand tu regardes derrière toi tu penses quoi de ce parcours ?
Marc : J’allais sortir une connerie mais bon. (rire général) Il y a du travail d’accompli, il y a eu de grandes étapes et aujourd’hui je suis fier de l’album qu’on ai sorti.

DRF : Pourquoi ce changement de logo ?
Marc : Il fallait que ça change.
Jo : Une évolution
Sylvain : Si on regarde bien ça a changé à chaque album
Marc : Il fallait marquer un changement. Là ce line- up depuis 2011 devenant à mon avis le plus efficace le plus fiable depuis les débuts du groupe. Donc nouvel album avec les cinq membres du groupe, qui sont des membres à part entière, sur un line -up stable, nouveau logo, nouvel album, nouvel air.

DRF: En Juin 2013 vous partez en Allemagne enregistrer votre album, pourquoi autant de temps avant de le sortir ?
Marc : Ça a été compliqué.
Jo : En fait ça a été le facteur de plusieurs produits. On a voulu prendre notre temps et on a presque tous rencontré des problèmes personnels auxquels on a dû faire face. On ne voulait pas bâcler la sortie de l’album on s’est donc dit qu’on allait prendre le temps de se remettre dessus, de pouvoir être a fond pour pouvoir le promouvoir et le défendre comme il se doit. Après, le calendrier du label a fait que quand nous nous avons été prêt on a dû attendre sur eux. On a un peu rongé notre frein.

DRF: Bon venons en a ce « Morbid Collection » racontez-nous un peu son histoire, la manière dont vous l’avez mûrit, les compositions des morceaux, bref mettez-vous à poil.
Marc : Beaucoup de travail et encore plus qu’à l’habitude de la part de tout le monde. Avec les nouvelles idées de Will, les idées un peu décalées de Jo, sylvain à qui on a demandé de se surpasser sur les parties de batterie et aussi pour moi notamment sur les parties solo. On est rentré beaucoup dans les détails, telle harmonie, telle cymbale, telle note.

DRF: Un artwork très bien foutu de qui provient-il ?
Jo : Il est du même artiste que celui du précédent album « Only hate left » c’est Michal « XAAY » Loranc. il avait fait un autoportrait sur le précédent album. On s’est dit tiens pourquoi ne pas remettre le couvert. Il bosse également étroitement avec Behemoth, avec Vader sur des pochettes d’albums, du merchandising également.
Marc : Je pense que cette deuxième collaboration a été vraiment fructueuse, car il a vraiment été inspiré par le concept de l’album et du coup à ça a donné une pochette exceptionnelle.

DRF: C’est quoi le concept de l’album ?
Marc : Comment déterminer ça de façon simple ? On est toujours un peu sur les névroses de l’être humain et toutes les conséquences qu’il en découle, que ce soit personnel : ses sentiments, son comportement, ses actes et du coup le bootleg de l’album et l’artwork reflète bien ça.
Jo : Après ce n’est pas vraiment un concept album puisque chaque morceau est différent, chaque morceau à sa petite histoire, hormis les deux morceaux qui se suivent « Chronicle of a Decline : Perversions et Obsessions » qui sont en fait le même texte coupé en deux, pour deux morceaux qui sont finalement distinct. Ce n’est pas un concept album, même s’ il y a un concept global qui tourne autour de l’album.

DRF : Racontez-nous aussi cette séance photos où on voit marc enchaîné, votre batteur en camisole, qui a lancé l’idée et quel était le concept ?
Marc : Ma voisine m’appelle Jésus quand elle me voit sur cette photo (rire général) !
Sylvain : En fait on a fait ça par rapport à la pochette. Ce mec bâillonné on s’est dit tiens pourquoi ne pas faire un truc dans l’ambiance. Mais pas dans l’ambiance médicale infirmières camisole pour le médical. Mais on a vu ça par rapport à un enchaînement psychologique, comme sur l’album, par rapport à la psychologie de l’être humain.
Jo : D’ailleurs on voit bien que Jérôme notre chanteur est le bourreau, il nous a attaché, il tient un couteau ….
Sylvain : C’est plutôt refléter les problèmes qui sont dans la tête d’un personnage, il est tantôt enchaîné, bâillonné.
Marc : Après on a réfléchit à comment on pouvait imager tout ça. Après on a réfléchit à des scènes, à des lieux, à des objets et on s’est fait plaisir à se prêter au jeu et à mettre en scène ce qu’on avait dans nos têtes.

DRF: Pas de clip en prévision pour illustrer un morceau ?
Sylvain : On aimerait bien, on a franchi des étapes, mais sans concrétiser réellement.
Marc : Je pense qu’aujourd’hui le problème, on veut faire les choses trop bien et on ne sait pas comment les faire pour que ce soit pas trop déjà vu.

DRF: Jérôme j’ai l’impression que ta voix est de mieux mieux avec le temps c’est quoi ton secret ?
Jérôme : Ben je mange des Corn Flakes …
Jo : Comme Freddy Mercury (rire) !

DRF: Quelles sont tes sources d’inspirations pour tes textes ?
Jérôme : Alors, ça reste les névroses de l’être humain, j’ai envie de dire. Dans toute sa globalité (réflexion) ça peut aller du mal être, les maladies mentales aussi et puis tout ça c’est à chaque fois amener vers du positif. J’essaye toujours de laisser une petite lueur d’espoir à chaque au milieu de tout ce morbide.

DRF: J’ai rencontré le chanteur de Benighted en début d’année, qui garde un excellent souvenir de votre collaboration. Quels souvenirs vous en gardez ?
Marc : Déjà on va le remercier pour une énième fois, je pense que si il avait pas été là, on ne serait pas encore là je pense. Ce n’est pas une épine du pied qu’il nous a enlevé c’est …piouf. On s’est fait lâcher par notre bassiste à trois semaines du studio. Notre chanteur trois mois avant. Mais on n’était pas prêt, il fallait trouver quelqu’un capable de chanter et d’écrire des textes en pas longtemps. On avait des trames, mais rien de précis. C’est un très bon souvenir, julien c’est un pote, c’est un frère, c’est tout ce qu’on veut. à chaque fois qu’on a joué avec eux c’est du grand plaisir. Jérôme a été invité au sylak à jouer un titre avec eux. En terme d’expérience professionnelle c’est enrichissant. Il faut savoir que Julien est très professionnel. Il faut savoir qu’il est venu enregistrer l’ensemble des titres en six heures, il est arrivé il est reparti, en plus il jouait le même week- end. Très bon souvenirs, très belle expérience.

DRF: Jérôme quels souvenirs tu vas garder de cette collaboration au Sylak et est-ce que ça a eu des retombées sur Recueil Morbide ?
Jo : Les retombées on ne peut pas le savoir comme ça. Peut-être que cela a emmener des curieux à aller écouter ce qu’on faisait.
Jérôme : Vu que j’apparais sur le DVD de leur live, je pense que cela apporte un petit plus. Il y a pas mal de monde qui entend parler du groupe.
Jo : Et puis le fait que Julien, même tous les Benighted portent toujours un grand respect à Recueil … c’est ….
Jérôme : C’est flatteur !
Jo : C’est flatteur et c’est partagé. On a énorme respect pour eux. Ces mecs- là ce sont des crèmes. Et puis voilà du coup ça porte un coup de projecteur sur le groupe comme ça, sans rien demander et du coup ça fait plaisir à Jéjé.
Jérôme : Ah oui j’ai été comme un gosse.

DRF: L’ensemble de la critique est d’accord c’est l’album le plus abouti de votre discographie et j’oserais même aller jusqu’à la meilleure sortie studio Brutal Death de l’année. Déjà ça vous fait quoi d’entendre toutes ces bonnes critiques ?
Marc : Ça fait plaisir c’est la récompense de tout le travail accomplit maintenant il reste plus qu’à confirmer et à transformer l’essai comme dirait l’autre.
Jo : Oui c’est flatteur et quand on sait qu’on a attendu pour sortir cet album, un an et demi. Il est masterisé depuis octobre 2013, il sort en février 2015. Nous, quand on était en studio, on voyait les morceaux grandir et on était excités comme des puces on voulait que les gens puissent les entendre et là tu dois attendre.

DRF: Est-ce que les retombes sur les ventes, l’affluence du public est à la hauteur de ces critiques, même si je ne doute pas de votre investissement quelque soit l’affluence.
Jo : Ça change dans les chroniques car on a beaucoup plus de critiques positives que par le passé, au niveau des chiffres de vente l’album, il est sorti il y a quelques mois donc on n’a pas encore les retombés du label, mais ça va arriver tantôt. Après, de nos jours c’est compliqué de tourner. Malgré les bonnes chroniques on fait moins de concert que pour les précédents albums, c’est un constat malheureusement. On aimerait en faire plus mais c’est difficile. Et c’est difficile pour des groupes plus gros que nous. Alors, on prend ce qu’on nous donne et on essaie d’en tirer un maximum de plaisir.
Marc : Au-delà de ça que ce soit devant 20 ou 200 personnes je pense que cet album fait effet et ça c’est important.

DRF: Alors, avec tous ces retours positifs et là je vais être un peu vache mais bon à un moment fut savoir ce qu’on veut, est-ce que l’envie de vous rapprocher d’un label plus important pour défendre votre travail, ne vous traverse pas l’esprit ?
Jo : Bien sûr si. Normal, on a forcément envie que le groupe se développe et que la musique soit écouté par un maximum de gens.
Marc : Aujourd’hui les labels prennent moins de risques et il faut arriver à convaincre et ce n’est pas si simple.
Jo : Et avec le nom qu’on a qui est imprononçable pour les anglophones c’est compliqué.
Sylvain : Je ne dirais pas les anglophones je dirais les étrangers : La France, un peu la Suisse romande, le Canada et c’est tout je pense.

DRF: Bon a quand les grands festivals français et européens ?

Jérôme : Non rien du tout, on attend.

DRF: Des projets prochainement pour le groupe ?
Marc : Personnellement j’ai envie d’en faire un sixième. Moi c’est mon projet, je n’en ai pas encore parlé avec les autres mais j’ai envie d’en faire un sixième pour deux raisons.
La première je constate qu’on est capable de faire des choses vraiment bien tous les 5.
Au-delà de ça maintenant que j’ai fait ce constat, je pense que je n’ai pas accompli tout ce que je devais accomplir dans Recueil. Donc se sera au moins un sixième.
Avant cela on espère des concerts, on parlait de monter une tournée européenne, en Europe de l’est mais c’est compliqué. On en a encore discuté ce soir avec notre collègue de Svart Crown. On a envie de faire plein de choses, plein de concerts. Mais j’ai surtout envie de ce sixième album, j’espère que c’est partagé par mes amis (acquiescement général) parce que tout n’est pas abouti et il faudra encore un album pour se dévoiler encore plus.
Jo : On a envie de se faire plaisir, on fait de la musique pour ça. On fait des morceaux qui nous font vibrer, si la sauce prend tant mieux sinon ben on a pris notre pied. Après, on a plein de projets, est-ce qu’on fera tout, je ne sais pas. Le sixième album il y a pas de raisons qu’il ne se fasse pas. Après, on est actuellement à la recherche d’un partenaire, d’un booker, d’un manager, car on fait tout par nous- même depuis le début et on ne serait pas contre un petit coup de main aussi.

DRF: Un dernier mot ?
Marc : Merci à toi et au public.

Merci à l’ensemble du groupe pour le temps et l’accueil.

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