En 2006, Raised Fist nous décoche un album tout simplement énorme avec un « Sound of The Republic » qui reste encore à l’heure actuelle une des pièces maîtresses de la discographie du groupe. Les suédois venaient de faire une pause de quatre ans. Cet opus finissait d’asseoir leur réputation et hissait le groupe au même niveau que les ricains qui restent quand même les maîtres du Hardcore.
Ce qui a toujours donné une couleur si particulière à Raised Fist, c’est le chant le All Hagman. Très peu de chanteur exploite ce timbre de voix si atypique et l’alliance savante qu’il a toujours su faire entre chant crié et plus mélodique a toujours été un atout majeur dans la musique du groupe.
Quand on regarde ce nouvel album, on retrouve la même formule de chant. Et à vrai dire c’est plutôt bienvenue car ça fait tout de même près de six ans que l’on n’avait pas eu signe de vie du groupe. Plus groovy les uns que les autres, comme « Depression », avec son petit break au milieu et cette rythmique syncopée, cette basse très en avant dans le mixage et hop le tout relancé par un All et un plan de gratte qui emmènera à coup sûr les Die Hards dans des mosh pit ravageurs. Le titre introductif « Flow » annonçait déjà la couleur avec son refrain qui bastonne … mais c’est avec une subtilité, une finesse, une précision que l’album se déroule sans temps mort. On se délecte de chaque pièce et on reprend volontiers de cette mixture sonore concoctée par les Suédois. Un ami me disait » il faudra plusieurs écoutes pour déterminer si c’est du bon Raised Fist ou si on doit se contenter d’un album de Raised Fist, un peu comme Sick Of It All a fait du Sick Of » . C’est pas faux, c’est sûr que ça ne vaut pas « Sound Of The Republic » mais ça tartine quand même …et pis dans la vie on prend ce que l’on a.
Epitaph Records
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