Le duo américain sort un réjouissant ‘Pageant’, second album qui leur permettra amour, gloire et beauté. Entre deux plats de pâtes et deux dates de concert, rencontre avec Ben Hopkins et Liv Bruce, deux énergumènes qui risquent bien de faire de l’Europe leur terrain de jeu !

‘Ugly Cherries’ a été enregistré dans une chambre, quant à ‘Pageant’ il a été travaillé sur la route. Vous aimez cette nouvelle approche ?
Ben : On a enregistré ce premier album dans notre petite ville, tandis que ‘Pageant’ a été créé à la suite d’une longue tournée, avec une vision plus large, ce qui a donné un résultat assez surprenant pour nous.
Liv : ‘Pageant’ a été enregistré dans un petite salle au-dessus d’une grange en fait, mais il y a résolument tous ces kilomètres avalés qui en ressort.

Vous le sortez mi-mai, vous êtes plutôt enthousiastes ou terrifiés ?
Je me réjouis tellement ! On l’a dans notre sac depuis si longtemps, ça fait longtemps qu’on sort des singles et cela fera bizarre que les gens aient un truc physique dans les mains. On n’en a parlé à personne car nous étions sur la route tout le temps, et les gens étaient assez surpris d’avoir un truc aussi vite, à peine deux ans après ce premier opus. 
Ben : Je pense qu’on prend une pause maintenant, au niveau de l’écriture… Quoiqu’avec nous on ne sait jamais, on va encore se retrouver avec un nouvel album l’année prochaine !

J’ai pourtant lu que vous aviez mis six mois avant d’enregistrer un titre lors de la sortie de ‘Ugly Cherries’.
Liv : C’était dur pour moi d’écrire quelque chose. Mais je pense que c’est surtout parce qu’on tournait tout le temps. J’ai gagné en expérience en matière de tournée, et je pense qu’il faut que je macère dans mon jus avant d’être délicieuse. Il y a un équivalent avec le fast-food ? J’étais un burger, voilà ! 



J’aime beaucoup votre côté honnête, et j’ai remarqué que beaucoup de nouveaux groupes se consacrent plus sur les émotions et le côté instinctif de la musique.
Ben : En tant qu’adolescents, on se disait que ne pas avoir de sentiments c’était quelque chose de cool. Mais nous voilà arrivés à nos vingt ans, et l’on réalise qu’être mort de l’intérieur n’était pas si cool que ça, et qu’il faudrait plutôt parler de ce que l’on ressent. 
Liv : Je ne pense pas forcément que c’est uniquement les nouveaux groupes. Personnellement, je blâme trop la technologie pour tout. Et pourtant depuis l’invention de la presse écrite, les gens sont terrifiés à l’idée que la technologie change le monde en pire. Cela change la façon dont on pense, et donc cela peut être aussi bien que mal. Mais je digresse. En tant que musicienne, je me vois mal critiquer tout ce que les gens de ma génération font, et peu importe la façon donc je vois les choses, je fais partie d’une plus grande machine. J’ai l’impression d’avoir été coincée au niveau de mon écriture car je me souciais des choses dont je n’avais aucune influence. J’avais peur de me demander comment ce nouvel album allait être comparé à l’ancien, comment j’envisageais mon futur… Et je ne pouvais pas me concentrer sur la musique que j’aimais et ce que je ressentais.

Vous avez dit une fois : ‘il n’y a rien de plus punk que d’être soi-même’, mais le punk n’est-il pas mort ?
Ben : Hey qui a dit que le punk était mort ? C’est qui ce blanc qui a dit ça ?
Liv : Le punk était mort depuis qu’il a commencé (rires)
Ben : Ce mec n’avait aucune idée de ce qu’est le punk. Il y a plein de groupes punk géniaux, va voir Downtown Boys et dis-moi que le punk est mort ! Il y a un million de groupes qui sont méga punk, c’est au delà d’un concept !
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FICHE CD :
Nom de l’album : ‘Pageant’
Label : Father Daughter Records

Note : 2.5/5

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