En 2001 sort ‘Road Salt Two’, un album boudé, mais qui me donne envie de défoncer des portes 9 ans après sa sortie. Passé cette étape, Pain of Salvation (PoS) ne réussit plus à entretenir la flamme qui avait brûlé si longtemps en moi: avec une compilation acoustique passable et l’album ‘In the Passing Light of Day’ trop confus et pleurnichard à mon goût, je me dit que soit le groupe a changé, soit que c’est moi le problème, mais que dans tous les cas il faut tourner la page.

Trois ans plus tard, un 11ème album nommé ‘Panther’ est annoncé. Une pochette … étonnante et un teaser plus tard, je sens les braises de la passion se réanimer, mais telle la panthère échaudée, je me méfie de la première écoute… Sans plus de suspense, c’est du très lourd. Les fans croché-e-s sur ‘Remedy Lane’ seront déçu-e-s, le groupe évoluant logiquement, le retour attendu vers un metal prog traditionnel ne s’opère pas. On retrouve la plupart des ingrédients parsemés dans le catalogue de PoS: de la syncope, de superbes riffs de acoustique, des voix déchirantes, piano et synthés à gogo, des beats electro et en bonus deux solo de guitare à l’ancienne. Le tout est chapeauté par une production sonore étonnante. C’est LE point qui à mon avis risque de rebuter le plus de monde. La grande intelligence de cet album réside dans son écriture: chacun des 9 morceaux se focalise sur UNE idée, ce qui fait qu’on on reconnaît et qu’on a en tête rapidement chaque chanson. En conclusion, ce n’est pas un album parfait, mais c’est un album ambitieux. Donnez-lui quelques écoutes, et comme-moi (ré)apprenez à tomber amoureux.

painofsalvation.com

Note : 4.5/5