Enregistré en analogique entre 1974 et 1975, et finalement paru 45 ans plus tard après avoir été restauré par John Hanlon, “Homegrown” survient comme un cadeau inespéré pour les fans du Canadien. L’album avait, au fil des ans, acquis un statut quasi religieux d’album ‘non diffusé’ que Young décrit comme un ‘pont musical’ entre ‘Harvest’ (l’album culte avec ‘Old Man’ et ‘Heart of Gold’) et ‘Comes a Time’. Cinq des douze morceaux de l’album— dont ‘Love Is A Rose’, ‘Homegrown’ (un morceau très rock), ‘White Line’ — ont finalement trouvé leur place sur d’autres albums de Young au fil de sa carrière.

‘Homegrown’ n’est pas du remâché mais un bel hommage, et peut-être pour certains l’occasion de se familiariser avec Young, au-delà de ses ‘supers ballabes-tubes’ si connues du public. ‘Try’ est un morceau entièrement inédit, les fans de folk/country bluesy vont se régaler. Au-delà du classique harmonica (‘We don’t smoke it no more’ morceau rock et swing qui vaut le détour), le piano de l’ami de Neil, Stan Szelest vient rythmer plusieurs morceaux et Emmylou Harris prête sa belle voix sur le titre ‘Star of Bethlehem’. Des chansons au demeurant plutôt country, mélancoliques et équilibrées, mais qui alternent avec des parties plus bluesy et ‘osées’. Que cela ne rebute personne, donc !

Le chanteur canadien dit qu’il n’avait pas voulu sortir l’album à l’époque car il représentait le côté ‘triste’ d’une histoire d’amour, et il se remettait d’une histoire douloureuse et voulait aller de l’avant.

Un album qu’il veut partager maintenant chez Reprise records, et qui est de toute beauté : une narration solo acoustique recueillie, organique et inédite. [Krisztina Kovacs]

Www.neilyoungarchives.com

Note : 3.5/5