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C’est donc l’option pilotage automatique que nous enclenchons sur notre BMW pour nous rendre à la Z7 de Pratteln, tant ce trajet nous est profondément familier. Pour tous bons fans de hard-rock, de metal et autres dérivés, la Z7 est un lieu emblématique. Je dirais que cette salle est, pour les accros de musiques électriques, ce que la chapelle Sixtine est pour les chrétiens pratiquants ou autres grenouilles de bénitier.

Arrivés sur place, voici le programme que les aficionados de cet endroit connaissent. Une énorme saucisse de veau, des frites, une bonne ‘tétinée’ de ketchup et une bière fraîche. Oui, oui, je sais, vous savez exactement de quoi nous parlons là. Nous nous occupons de notre saucisse (celle dans l’assiette donc…) en attendant ce pourquoi nous nous sommes déplacés ce soir : The Neal Morse Band.

C’est dans une salle relativement pleine qu’à 20h35, le show débute. L’écran placé en fond de scène, nous projette la couverture d’un bouquin portant comme titre ‘The Similitude of a Dream’, soit le titre du dernier album du combo. L’histoire peut commencer.

Neal Morse arrive seul sur scène vêtu d’une capuche noire et d’une lampe de poche éclairant son visage, pour un bref instant a cappella. Puis les quatre autres membres font leur apparition et c’est parti pour ‘Long Day’, un titre dantesque, purement musical. Pas le temps de niaiser, on est mit dans le bain d’entrée, et la technique des musiciens de ce soir ainsi que leur musicalité nous éclaboussent le visage direct.

Un musicien sort du lot. Et ce sera une constante durant tout le concert : Eric Gillette le guitariste du NMB. Collaborant depuis 2012 avec Neal Morse, il est pourtant relativement inconnu sous nos latitudes. On se dit que la paire Portnoy/Morse a le chic pour nous dégotter des musiciens d’exception. Rappelez-vous au début de Transatlantic un relativement inconnu Daniel Gildenlow, puis avec Flying Colors, un Casey McPherson dont la voix magique nous envoûte toujours. Et maintenant Eric Gillette. Homme à l’écoute des ses compères sur scène, un feeling détonnant et une voix hors pair. Il a tout, difficile de lui trouver un défaut. Ah si, il est plutôt beau garçon et pour nous hommes lambdas sans trop d’options, un soupçon de jalousie pointe le bout de son nez. Eric Gilette joue avec `deux lames’ au service de son talent.

On voyage, différents tableaux s’enchaînent. Des influences de Spock’s Beard (normal !) des sons de claviers qui nous rappellent un Rick Wackeman et son band Yes. Nous avons même l’impression que les Beatles parfois se joignent à la fête. Bill Hubauer nous gratifie de parties de piano planantes. Lui aussi sorti de la Berklee School of Music comme Portnoy, manie avec aisance plusieurs instruments dont le saxophone et la guitare.

La partie une de ce concept album est de toute beauté et c’est avec surprise que nous nous apercevons que les titres passent l’épreuve du live avec meastro, tant les arrangements demeurent complexes.

Arrive Neal Morse de nouveau avec un pull à capuche, mais blanc cette fois-ci. La capuche bien plantée sur sa tête. Et là, il nous fût difficile de ne pas décrocher un peu de la musique du maître. Un fou rire nous traverse le corps lorsque nous nous disons qu’il ressemble à ‘ET’ dans le panier du vélo avant son envol dans le ciel. Cette scène mythique du chef d’œuvre de Spielberg nous traversa donc l’esprit l’espace d’une minute. Ceci n’est qu’un exemple de ce qui pécha durant ce concert. Neal Morse est, comme à son habitude, habité. Nous nous demandons ce qu’il prend, mais c’est de la bonne. Son jeu de scène pompeux et surfait fatigue autant qu’il nous exaspère. Plus de sobriété rimerait avec plus de crédibilité. Mais nous sommes habitués à ce comportement de Neal Morse, et sa musique suffit à ce que nous passions au dessus.

Petite entracte et petite bière avant la suite des réjouissances. ‘Slave to your Mind` ouvre le bal. Le bassiste sera un peu plus mis en avant lors de ce deuxième set. Quelle force tranquille Randy George. Son jeu au plectre est d’une précision remarquable. S’il n’était pas bon il n’aurait pas joué avec des membres de Genesis, Kansas, Flower King, pour ne citer qu’eux. Il a l’air un peu bougon comme ça, mais je suis sûr qu’il a un bon fond. Si on y arrive, vu la corpulence du type.

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Mike Portnoy se paye le luxe d’être le seul à nous parler ce soir. Il nous remercie, nous public suisse de la Z7, d’être toujours aussi attentif pendant les concerts. Il nous dit apprécier cela. Il profite, et c’est un geste magnifique, de souhaiter un joyeux anniversaire à Jose Baraquio, son drum tech de toujours et de le remercier pour les vingt quatre années de collaboration. Tout fan du frappeur New-Yorkais connaît Jose, et c’est une juste reconnaissance face à son travail de titan soir après soir.

S’ensuit un titre acoustique avec toute l’équipe sur le devant de la scène. Ceci n’est pas sans rappeler le morceau ‘One love Foreverde Flying Colors immortalisé en DVD en ce même lieu en novembre 2015. Mike Portnoy et son tambourine, guitares acoustiques et harmonie de voix au programme. Très ressemblant en tout cas. Notons, et ce depuis plusieurs années, les progrès notoires de Mike Portnoy au chant. Si on se remémoreScenes from a memorylive from New York de Dream Theater, on se rend compte du chemin parcouru à ce niveau par l’homme à la barbe bleue.
La deuxième partie se déroule avec le même entrain et la même qualité musicale que la première. Les rappels, au nombre de trois, finiront d’asseoir un public émerveillé. Le titre
Author of Confusion` de Neal Morse, composé uniquement par lui-même, est une belle surprise. Les musiciens prennent congé de nous après environ deux heures de concert, non sans traditionnellement jouer avec le DB mètre de la salle.

Magnifique prestation du Neal Morse Band, D’une qualité musicale indéniable. Si nous faisons fi du comportement sur-joué d’un Neal Morse en faisant clairement trop, nous avons passé une excellente soirée. La qualité de composition de ce concept album n’a d’égal que la qualité des musiciens présents sur scène ce soir. On voulait du prog on a eu du très bon prog.

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