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Nous sommes sur le Sunset Strip, près du bar Rainbow ou Lemmy a ses habitudes. Ce soir-là, dans une petite salle de concert, le bassiste est venu prendre la température, histoire de voir comment se porte ce bon vieux rock’n’roll.

Les musiciens entrent en scène, et le cowboy le plus célèbre du heavy rock sent que l’affaire commence bien. A la guitare et à la basse, les nanas ont des décolletés plus vertigineux que le mont Rushmore, le style western du chanteur lui plait bien, et les mecs sont soudés comme une section d’artillerie prête à tirer.

Ce tableau est bien sûr purement fictionnel, même si Lemmy a bien adoubé les Nashville Pussy en les rejoignant durant plusieurs de leurs concerts. Il me permet surtout de brosser le tableau d’un groupe simple, autant dans les textes et le look un peu beauf, que dans sa musique.

Les mecs sont dans le même bateau qu’ACDC, Ted Nuggent, et bien sûr Motorhead, leur but est de ramener le rock à l’âge de pierre. Ce n’est que du rock’n’roll et, pour le célébrer, il suffit d’une basse, d’une guitare et d’une batterie, le tout joué au niveau de volume maximum.

L’avantage de ce principe étant que, si les musiciens balancent la purée avec suffisamment de conviction, le résultat ne peut être qualifié de désastre. C’est pourquoi, dans l’ensemble, ce « Please To Eat You » reste sympathique et puissant.

Mais, pour aborder ce disque avec plus d’enthousiasme, il faut oublier tous ceux qui ont joué cette formule avec nettement plus d’inspiration. Pour résumer, si vous n’avez jamais entendu parler d’Airbourne, si Ted Nuggent n’est pour vous qu’un néo-conservateur bas du front, si vous êtes passé à coté d’ACDC ou de Motorhead, alors vous avez toutes les chances d’être impressionné par la puissance et l’entrain de cet album.

Sinon, chaque titre vous donnera envie d’aller voir ailleurs. Les rocks les plus carrés singent les premiers ACDC, sans avoir la qualité d’écriture de Bon Scott, les passages les plus heavy voit le groupe tenter de prendre le relais après la fin de Motorhead, et Blaine Cartwright essaie parfois de singer le boogie théâtrale inventé par Alice Cooper.

Même crescendo de guitare qui ouvre l’album est largement pompé sur celui d’ « Overkill » de Motorhead. Le tout n’est néanmoins pas désagréable à écouter quand on ’est lassé des vieux classiques du genre. Mais on ne se relèvera pas la nuit pour réécouter ces textes franchement limités, ces riffs qui sentent le réchauffé, et cette voie granuleuse parfois irritante.

Bref, oui ce n’est que du rock’n’roll, mais un effort d’originalité aurait tout de même été bienvenu.

http://www.nashvillepussy.com/

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