Samedi 25 juin 2022, les lausannois de Monkey3 étaient très attendus sur la scène de la Valley au Hellfest. On a eu la chance de discuter un peu avec Boris et Djalil, le nouveau bassiste, peu avant leur live. Une chance, oui, car cette année – et nous sommes désolés d’avance de vous l’annoncer : il n’y aura que très peu de lives pour le groupe ! La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que ce temps sera consacré au prochain album qui devrait voir le jour d’ici à l’automne 2023 (Napalm Records).

Vous avez la particularité d’être un groupe instrumental, à part sur quelques vieux morceaux où il y a eu des exceptions. Qu’est-ce qui vous a amené sur cette voie ?Boris (guitare) : Au tout début du groupe, ce n’était pas forcément notre intention. Mais on n’a pas trouvé la voix qui nous correspondait, donc on s’est dit « Ok, on y va en instru et on verra ! ». On a développé cette manière de travailler et notre style s’est construit comme ça. En fin de compte on n’a plus ressenti la nécessité d’avoir un chanteur, même si ponctuellement, on a effectivement eu des guests.

Et si l’occasion se présentait, vous retenteriez l’expérience ?
Ce n’est pas notre but, on souhaite continuer à explorer notre style instrumental. Maintenant, rien n’est exclu. C’est sûr que si Mick Jagger a envie de faire un featuring, pourquoi pas ! (rires)

Lorsque vous composez, vous savez où cela va vous mener ?
Pas toujours. On peut arriver avec une idée bien précise de ce que l’on veut faire, on la travaille en espérant trouver un fil conducteur. Mais en fait, c’est plus « sur le moment ». On commence à jouer, on capte l’atmosphère, et si ça nous plaît, on travaille sur cette idée. C’est au fur et à mesure que l’on y voit plus clair, qu’on définit vraiment où on va atterrir. Il y a un peu une part de hasard dans tout ça !

Vous avez récemment enregistré un morceau avec Nostromo. Comment s’est fait la rencontre ?
On fait un featuring sur leur nouvel album qui n’est pas encore sorti. Même si on a pris des directions musicales différentes, on fait tous de la musique et c’est le principal ! C’est chouette de pouvoir être ensemble et de mélanger les choses sans qu’il n’y ait de barrière finalement. On s’est rencontré dans un concert en France où nos deux groupes jouaient, avant le covid. On a discuté, on est devenus pote puis on est resté en contact… Ils étaient en train de bosser sur un morceau auquel ils voulaient donner une dimension un peu plus « spatiale » et ils ont pensé à nous. Ils nous ont appelés et on a dit « OK ». Ça s’est fait assez vite, naturellement et de manière très simple. Et le résultat est vachement cool !

Vous êtes certes un groupe de niche, mais est-ce que vous avez conscience d’être hyper reconnus dans votre domaine ?
Boris : Non pas du tout, c’est gentil ! Personnellement, j’ai l’impression que chaque concert est le premier et que lors de chaque nouvel album on recommence tout à zéro ! Je ne réalise pas du tout, mais cela fait très plaisir de l’entendre.

Djalil : Moi je suis totalement d’accord avec ça, car je connaissais le groupe avant de l’intégrer. Il y a un niveau d’aboutissement musical très élevé. D’une part, je suis très honoré et fier d’en faire partie. Mais j’ai aussi l’impression que les gens voient ça comme quelque chose d’assez gros ! C’est de la niche, mais c’est de la grosse niche !

Boris : (timide) C’est marrant, je ne vois pas du tout ça comme ça, je me sens un peu puceau !

Quel est le dernier artiste dont vous êtes tombé sous le charme ?
Boris : Dans la scène où on se trouve, je pourrais citer Slift ou encore Villagers of Ioannina City. Ce sont de très bons groupes issus de cette sphère stoner/psyché. Je ne vais pas citer Kadavar car tout le monde les connaît. Mais personnellement, je n’écoute pas trop de musiques sorties après 1992 ! (rires)

Djalil : Mon dernier coup de cœur c’était Blues Traveler, hier soir dans le nightliner ! C’est un vieux groupe, mais ça n’empêche pas de le découvrir sur le tard !

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