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Depuis le début de sa carrière solo, Michael Monroe a toujours eu la même ligne de conduite, la même envie de faire du rock qui bouscule. On retrouve donc un look, une gestuelle et une image qui renvoie à un univers à dominante glam atténué cependant par d’éparses touches de punk et de hard rock. Un savoureux mélange d’énergie brute et de mélodies entêtantes qui a bâti son succès depuis son départ d’Hanoi Rocks en 2008.
Blackout States s’immisce sans délicatesse dans un style qui n’a absolument rien de nouveau, ici il est nul question de tracas ambulants, de tergiversations autour des problèmes de la planète, l’attitude rock plane autant sur la musique que sur les paroles. Voilà un état d’esprit qui a pour mission de nous faciliter la tâche, et même si le finlandais n’invente toujours pas la poudre, il la manie avec une classe énorme et une élégance rare.
L’énergie déployée ne faiblit pas d’un bout à l’autre de ce nouvel album, d’autant que les solos retiennent particulièrement l’attention. Plusieurs titres sortent clairement du lot, faisant figure de tubes en puissance taillés pour la scène et qui pourraient cartonner auprès d’un large public, tant la musique distillée par le quintet est fédératrice et efficace. Tous les morceaux sont du même acabit et ont la particularité de parfaitement s’enchainer, ce qui caractérise selon moi le fond comme la forme. Sur le fond, l’ensemble est condensé et les compositions privilégient l’efficacité à l’orchestration et sur la forme le tempo est soutenu et le tout transpire la sincérité et l’inspiration.
Globalement, la production est assez épurée et traduit un esprit punkisant collant parfaitement à la musique proposée. Ceci n’empêche pas Michael Monroe de nous servir quelques tornades mettant le gros son à l’honneur et le choix des titres est en parfaite harmonie avec l’identité du finlandais. Les refrains quant à eux touchent au but sur quasiment tout l’album et on se laisse volontiers emporter par ce déluge de hits potentiels. Il s’agit là en fait d’une véritable démonstration de ce qu’est l’art d’être un groupe soudé basé autour d’un leader aussi charismatique et qui maitrise à merveille son sujet.
Si l’assortiment est cohérent et s’appuie sur des ingrédients communs à base de riffs hyper efficaces et de refrains accrocheurs, chaque chanson marque son territoire, empêchant Blackout States de souffrir d’une trop grande linéarité. Le Michael Monroe band réunit tous les avantages d’une identité artistique forte portée par la voix un brin arrogante de Michael Monroe himself, propulsé par un groupe au fort potentiel, et surtout illuminé par le jeu de Steve Conte (New York Dolls), un des guitaristes les plus injustement méconnus du circuit (Tout comme Brian Forsythe d’ailleurs, guitariste de Kix et Rhino Bucket).
Plaçant toujours l’intérêt du morceau avant la démonstration technique, il préfère concentrer son talent sur des interventions plus brèves que certains de ses confrères. Il n’empêche que la fluidité de son jeu transparait à chacune de ses apparitions et représente un plus indéniable sur chaque piste. Au final, un excellent remède contre les réveils matinaux difficiles que je ne peux que vous conseiller et à prescrire d’urgence à tout votre entourage.

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