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Nombreux sont ceux à penser que succès commercial et qualité artistique ne font pas toujours bon ménage. Ils n’ont pas forcément tort sur le fond, mais ont fait fausse route avec le Black Album sorti en 1991 par Metallica (Vendu à 16 millions d’exemplaires aux Etats-Unis et 35 millions dans le monde). Ils ont, à l’époque, jeté une passerelle vers le grand public, et une formidable porte d’entrée vers le monde du metal pour de nombreuses personnes qui y étaient totalement étrangères.
Oser les critiquer à ce moment là, c’était s’exposer à une levée de boucliers, jusqu’à ce que le succès ne les submerge, les entraînant dans la décadence et une longue traversée du désert qui durera environ une quinzaine d’années. En se recyclant et en empruntant des plans issus de leurs quatre premiers albums, ils sortent en 2008 le très convaincant Death Magnetic, qui malgré la longueur excessive de certains morceaux, avait squatté ma platine.
Le groupe faisait ainsi marche arrière vers le succès, en retrouvant une libido qui leur manquait cruellement depuis des lustres. Huit ans ont passé, et les revoici en pleine forme avec un dixième opus, qui nous démontre à tous que Metallica a bien un statut à part dans la sphère metal, et bien au delà parfois. Les californiens possèdent une entité propre et aucune confusion n’est possible dès les premières notes. Le quatuor se donne avec professionnalisme, mais sans retenue, et l’usine à riffs est de retour.
Hardwired…To Self-Destruct sonne comme une synthèse de leur carrière, et les Mets nous livrent des titres qui seront forcément sujets à polémique. Mais peu importe l’avis des grincheux qui ne jurent que par leurs sombres et inconnues formations de thrash philippins ou thaïlandais, et conspuent systématiquement les sorties de groupes majeurs. 
Même si l’on peut regretter une certaine frilosité artistique, le feu couve sous la glace, et manque de nous brûler à maintes reprises. Mais la chaleur ambiante est parfaitement maitrisée par les Four Horsemen qui savent varier les températures avec précision, réchauffant l’atmosphère avec une énergie communicative. Ils arrivent en fin de compte à regrouper toute la communauté sous la même bannière approbatrice, et fonctionnent même parfois avec quelques élans démocratiques (Robert Trujillo est bien présent !).
On pourrait tergiverser sur certaines longueurs (devenues du coup une marque de fabrique) mais au niveau production, c’est du grand spectacle. On a vraiment envie de mettre le son à fond quitte à y laisser nos tympans. Au final, un enregistrement qui continuera malgré ses nombreuses qualités, d’alimenter le débat sans y apporter de réponse définitive et qui restera, quoiqu’il arrive, controversé.
A mon humble avis, un CD qui ne s’écoute pas mais se savoure de la première à la dernière seconde. Alors c’est qui le patron ?

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