Mercredi 6 décembre, une date que la France n’est pas prête d’oublier. C’est ce genre de moment que tout le monde attend, en sachant qu’il arrivera irrésistiblement, en se demandant comment cela se passera, si des gens hurleront de désespoir dans les rues, d’autres se moquant des premiers pour ne pas comprendre pourquoi un artiste a pu l’espace d’un instant ou d’une vie, toucher « le coeur d’un homme », ou d’une femme, ou même d’un enfant. Et voilà, on y est, Johnny est parti rejoindre son idole Elvis Presley. Ils avaient d’ailleurs tous deux incarné, chacun de leur côté, la bande son d’une génération qui brisait les codes et n’avait pas envie de suivre les règles. Il y avait en fait au même titre qu’aujourd’hui, les détracteurs et les pros. Puis Johnny a continué son ascension. Armé de sa gueule de minet, il a traversé les yéyés pour se réinventer au gré des époques, au fil des rencontres qu’il a pu faire avec des compositeurs de génie comme Michel Berger ou Jean-Jacques Goldmann.

Car Johnny, au-delà de la bête de scène et de l’interprète qu’il était, savait mettre le sort de ses albums entre les mains de jeunes talents : des deux précédemment évoqués à De Palmas, Maxime Nucci, Matthieu Chedid, tous auront mis leur patte à l’univers de Johnny participant à une discographie qui ne manque pas de références. Il aura rencontré Brassens, Hendrix, il aura mis sous le feu des projecteurs des guitaristes français remarquables tels que Paul Personne, Norbert Krief ou encore Yarol Poupaud, il aura collaboré avec Jimmy Page, Peter Frampton… bref à bien y regarder, tout un monde a gravité autour du boss made in France qui nous quitte ce mercredi. Inutile d’en dire de toute façon trop sur Johnny, incontestablement tout aujourd’hui a été dit.

Jean Philippe Smet est mort, mais la légende Halliday a commencé. L’équipe Daily Rock France salue la mémoire d’un artiste aux plus de 100 millions d’albums vendus, aimé et apprécié de tous ses amis et de son public. Et bien loin des clichés qui voulaient te faire passer pour ‘has been’, nous n’avons plus qu’à te dire merci! 

Texte par Jérémy Cardot

Photos : Nicolas Keshvary

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