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Comme c’est le cas depuis quelques temps en Amérique, Mötley Crüe tourne en ce moment en Europe pour célébrer la fin de leur carrière, en compagnie d’Alice Cooper. Une telle affiche méritant le déplacement, les tickets sont pris en juin pour la date de Stuttgart, au Hanns-Martin-Schleyer-Halle.

Comme la dernière fois pour AC/DC à Hockenheim, on part suffisamment en avance de Mannheim (enfin on pense qu’on part en avance), mais un gros carambolage sur l’autoroute nous causera quelques sueurs froides. Heureusement, arrivés à Stuttgart, on peut encore une fois constater l’efficacité de l’organisation à l’Allemande, avec des panneaux indiquant dès la sortie de l’autoroute « Mötley Crüe », et un accès au parking rapide et facile. La salle est située près du Mecedes-Benz arena, un superbe stade accueillant le VFB Stuttgart, ainsi que de la Porsche Arena, autre salle légèrement plus petite.

On arrive quand le premier groupe (dont on ne connaît pas le nom…) termine, et on a donc le temps de se prendre une petite bière avant l’entrée sur scène de Alice Cooper. Pour être tout à fait honnêtes, mon acolyte et moi-même sommes plus fans du Coop que de Mötley, mais il semble évident que ce n’est pas trop le cas de nos amis allemands qui sont encore peu à garnir l’enceinte pouvant accueillir pas loin de 16000 personnes, l’impression étant encore renforcée par le fait que les gradins sont tout petits alors que la fosse est immense (par rapport à un Bercy par exemple), et donc relativement peu garnie dans sa deuxième moitié.

Ceci dit, l’ambiance est au rendez-vous quand l’intro de The Black Widow retentit, suivie par l’entrée sur scène de Monsieur Furnier et de son groupe, sur une version pour le moins raccourcie de la chanson du même titre. Le son, sans être mauvais est assez sourd, ce qui sera une constante pour les deux groupes ce soir. Comme je l’ai dit plus tôt, on adore Cooper, et avec une setlist superbe (quoiqu’un peu plus courte que lorsqu’il joue en tête d’affiche) et son show complet (décors, serpents, guillotine…mon compère me soufflera à oreille « il a vraiment pas grandi lui ! »), on a clairement pris notre pied. Jugez plutôt: No More Mr Nice Guy, Under My Wheels, I’m Eighteen, Billion Dollar Baby, et Poison pour commencer un show, ça a de la gueule ! Comme si le temps n’avait pas d’emprise sur lui, Alice Cooper chante parfaitement bien et harangue la foule comme à son habitude, pendant que son groupe donne une leçon de rock’n roll. A nôter le remplacement depuis quelques temps de Orianthi (la guitariste qui aurait dû accompagner Micahel Jackson sur ses dates londoniennes) par Nita Strauss, connue essentiellement pour sa place dans le tribute féminin The Iron Maidens, qui donne un surplus de peps, malgré ses solis parfois un peu criards, la californienne prenant un plaisir évident sur scène. La seule chanson plus ou moins récente sera Dirty Diamonds, qui marche vraiment pas mal, avant, encore une fois, un torrent de tubes dont un Feed My Frankenstein mammouth, un Ballad of Dwight Fry interprété à la perfection, et une conclusion sur l’intemporel School’s Out, reprenant au milieu quelques paroles de Another Brick in The Wall part 2, comme c’est le cas depuis quelques années. Au final, le seul regret, c’est de ne pas en avoir eu plus: pas de chansons acoustiques (I Never Cry ou Only Women Bleed étant des classiques sur scène), de Hey Stoopid qui a pas mal été jouée depuis quelques années, de Be My Lover…mais sur ce qui s’est passé, rien à redire, du grand Alice Cooper, comme à chaque fois.

Il reste donc une petite demie heure à attendre avant que le Crüe débarque sur scène. La salle continue à se remplir gentiment, et même si ce n’est clairement pas sold-out, l’affluence est correcte.

Les quatre bariolés rentrent sur scène sur Wild Side, dans une ambiance vraiment bonne, et là encore, ceux qui veulent des tubes en auront…Des plus anciens aux plus récents, aucun n’est oublié: Wild Side, Primal Scream, Same Ol’ Situation (gros plantage de Mars après le premier refrain), ou encore Saints of Los Angeles et Motherfucker Of The Year, Mötley Crüe a écrit tellement de hits que même un curieux non-averti en connaîtrait une bonne partie. Niveau scène, après m’être fait une bonne frayeur en regardant le show donné au Rock In Rio il y a quelque temps, je dois avouer que c’est très solide: la voix de Vince Neil est au rendez-vous, Nikki Sixx semble s’éclater, Tommy Lee prouve encore une fois qu’il est un excellent instrumentiste, et Mick Mars reste statique et concentré, comme à son habitude. On a bien évidemment droit au moment dont je ne sais toujours pas quoi penser, le solo de batterie sur le rollercoaster… A mi-chemin entre le pur génie et le grotesque absolu, Tommy Lee exécute un solo sur fond de musique électronique, transformant la salle en grosse discothèque pendant que sa batterie tourne sur elle-même sur un rail, au-dessus de la fosse… Au moins il y a du show, pour ceux qui ne se satisfont pas des nombreux effets pyrotechniques (la basse de Nikki servant de lance-flammes par exemple) auxquels on aura eu droit tout au long du show. Notons également un solo de Mick Mars assez surprenant, qui ne nous aura guère convaincu. Après un Live Wire puis un Dr Feelgood qui auront tout tabassé, le gang conclue son set par Kickstart My Heart, lors duquel Vince et Nikki monteront chacun sur une plateforme qui les emmènera se promener au-dessus du public. Pour le rappel, Nous aurons droit à une seule chanson, mais quel fabuleux moment ! Mötley Crüe vient en effet sur une petite scène au milieu de la foule, près de la régie, c’est à dire à deux mètres de là où nous nous trouvions, pour interpréter magnifiquement Home Sweet Home, de mon humble avis une des meilleures chansons de leur carrière, avant de se retirer tout sourire sur My Way de Frank Sinatra. Comme ils le disent eux-mêmes, All Bad Things Must Come To An End, mais si ça doit effectivement se terminer cette année, c’était la meilleure des sorties !

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