Robb Flynn et sa bande reviennent en France pour leur nouvel album, le tout jeune Catharsis sorti deux mois plus tôt. L’album n’ayant pas reçu énormément de bonnes critiques, le groupe se devait donc de donner tout ce qu’il a pour réussir à défendre son oeuvre. La mission est plutôt une réussite.

Grand élément de satisfaction, Machine Head n’a joué que quatre titres de Catharsis : « Volatile », « Catharsis », « Kaleidoscope » et enfin « Bastards ». Plus n’aurait pas été une bonne idée. La première chanson de cette courte liste s’enchaîne parfaitement avec « Imperium », morceau choisi pour ouvrir les hostilités. Si vous connaissez ce titre issue de Through the ashes of empire, vous savez l’effet qu’il peut avoir seulement grâce aux premières notes. Au son d’un lourd et puissant « Hear me now », le headbang est violent et les plus motivés auront déjà commencé à remuer le pit.

Maintenant que l’ambiance est installé, il faut enchaîner pour continuer de faire monter la pression et garder le public en haleine. Le groupe sait y faire, car la première heure du concert ne sait pas du tout fait ressentir. Jusqu’à présent le set est parfait, les titres se succèdent « Now we die », « Beautiful morning »… Toute la discographie va y passer. Quelques pauses entre certaines chansons donnent le temps aux fans de se faire entendre en criant « Machine fucking Head » comme il en est habituellement coutume. Je ne vais pas m’attarder sur les titres qu’ils ont joué maintes et maintes fois, mais je reviens très rapidement sur « Darkness Within ». Pas sur la prestation car je ne peux pas dire grand chose hormis que c’était impeccable. Mais que notre frontman fasse un long, très long, discours sur le fait de se sentir vivant, de profiter du moment, que Machine Head et son public est une grande famile etc, aurait pu être raccourci. Le message est certes très agréable, mais ça n’est pas nécessaire de parler comme un prophète pendant aussi longtemps.

Les seules choses que je regrette durant ce concert, ce sont les quelques moments où l’ambiance a baissé, notamment sur les plus anciens titres, ainsi que le manque de surprise dans la set-list. Même durant le solo de guitare de Phil Demmel, pourtant un excellent guitariste. Cela fait parti des moments que j’attends avec impatience, seulement il manquait quelque chose. En revanche le solo de batterie de Dave Mc Clain était excellent.

Sur les quatre titres du nouvel album, deux auront eu un très bon effet durant ce live. « Volatile » comme je l’ai expliqué plus haut, et « Bastards ». Reconnaissable entre mille grâce à son intro « camion de glace » (écoutez et vous comprendrez), ça a été un pur moment de plaisir. L’ambiance a été reboostée, et j’ai eu le sentiment auquel je m’attendais lorsque j’avais découvert l’album : cette chanson est taillée sur mesure pour la scène.

Puis le final approche, on sort l’artillerie lourde pour un baroud d’honneur. Nul besoin de regarder l’heure pour le comprendre, c’est le moment où les grands classiques ressortent, ceux qui vous mettent la chaire de poule tellement le plaisir est intense. La soirée se termine sur « Davidian »,« Old », « Aesthetics of hate » et« Halo »Le final parfait, ni plus ni moins. J’avais peur que la performance de Robb Flynn se dégrade au fur et à mesure du concert, car il n’y a encore pas si longtemps il avait une nouvelle infection pulmonaire. Le talent a fait son oeuvre, la performance était au rendez-vous.

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