A la rédaction, on s’est réveillés en sueur en se disant ‘Merde! On a pas fait de Top des meilleurs albums de cette année!’.
Il faut avouer que 2020 a eu son lot d’albums repoussés, mais n’oublions pas les merveilles du confinement, où les artistes nous offraient des albums inédits, juste pour nous occuper.

Sans ordre aucun, voilà les tops de nos rédacteurs!


Laure Noverraz, rédac cheffe

IDLES – ‘Ultra Mono’
Brut de décoffrage et pourtant sentant le hip-hop nineties, ce troisième opus des Anglais nous a ‘déçu en bien’, comme on le dit au pays. Alors que l’on pensait le groupe à court d’idées, cet ‘Ultra Mono’ surprend autant par son côté accrocheur que ses thèmes d’actualité.

PUSCIFER – ‘Existential Recogning’
Vous savez-quand on vous disait que 2020 nous a laissé un goût amer dans la bouche? Et bien Puscifer en a fait un album! Sorti quelques jours avant les élections présidentielles, cet opus est un manifeste d’un monde sombre, apocalyptique, engagé et pertinent. Sublime.

MOSES SUMNEY – ‘Grae’
Présenté sous forme de concept-album, ‘Grae’ explore des thèmes difficiles d’accès, comme l’identité, la sexualité, la race humaine, le tout accompagné d’une voix au falsetto qui nous fait frissonner. De quoi nous nourrir l’esprit.

POPPY – ‘I Disagree’
Elle nous a foutu un sacré pain dans la gueule avec cette album, la petite blondinette étrange! En résulte un album qui mélange plein de styles de métal, qu’elle aime décrire comme ‘post-genre’, et l’une des choses les plus addictives qui nous a été permis d’écouter cette année!

AGNES OBEL – ‘Myopia’
Une voix magique, ensorceleuse, pour un album éthéré et mystérieux. Agnes Obel fait du Agnes Obel, oui, mais qui a envie de changer la perfection?


Fantin Reichler, rédacteur

1. The Ocean – ‘Phanerozoic II: Mesozoic | Cenozoic

Les dieux du post-metal moderne pondent une 2ème partie à l’excellentissime ‘Phanerozoic I’ qui nous avait fait fondre cerveaux et vertèbres fin 2018. Cet album est-il à la hauteur de son premier volet? Oui. Plus hypnotiques et méditatives, ces 8 nouvelles compositions vous permettront de réviser vos cours de SVT tout en vous brisant la nuque.

2. pg.lost – ‘Oscillate

Celui-là, il est tout chaud, il sort à peine du four, et pourtant il met la pâtée à beaucoup de productions estampillées ‘post’ de 2020. Issu des écuries Pelagic Records (tout comme l’album de The Ocean, décidément …), ce post-metal instrumental teinté de shoegaze vous bercera tendrement pendant les dernières semaines d’une année franchement dégueulasse.

3. Pure Reason Revolution – ‘Eupnea

Que se passerait-il si on mélangeait du Archive (de la bonne époque) avec du Pink Floyd (de la bonne époque), qu’on ajoutait un zeste de Porcupine Tree et qu’on saupoudrait le tout d’une prod moderne ? Cet ‘Eupnea’ semble être la réponse. Si vous êtes ne serait-ce qu’à peine amateur.trice de rock prog, jetez-vous sur cette pépite du genre.


Krisztina Kovacs, rédactrice

  1. Yawning Man – ‘Live at Giant Rock’
    Concert épique, multi-sensoriel du groupe qu’on ne voit pas assez. Planant, mélodique et imprégné de mélancolie désertique, je ne m’en lasse pas.
  2. Convulsif – ‘Extinct’
    Une baffe noise et jazz, une découverte helvète : un album magistralement composé qui en surprendra beaucoup.
  3. Brant Björk – ‘Brant Björk’
    Désolée de mettre deux albums de stoner américains dans le top 3, mais sur cet album, Brant Björk expérimente avec l’acoustique et chante plus que jamais. Enchantera les fans de la première heure, et en gagnera bien d’autres.
  4. Pigs pigs pigs pigs pigs pigs pigs – ‘Viscerals’
    Pour vous disloquer les 7 cervicales. L’album très attendu du groupe anglais barjot qui ne déçoit pas et brasse des fans à travers tous les genres de rock, continuant à servir l’esprit hard rock et metal old school.
  5. Le Butcherettes – ‘Don’t bleed EP’
    Le piment mexicain : son explosion lo-fi rock et son côté lyrique vous emballeront. Laissez-vous conquérir.


David Bétrisey, rédacteur & photographe
1AC/DC – ‘POWER UP’
Un éclair rouge vif déchire cette tempête de COVID. Le nouvel album d’AC/DC a débarqué dans cette ambiance morose (la chronique>https://www.daily-rock.com/ac-dc-pwr-up) et pour l’avoir maintenant bien écouté, je peux vous l’affirmer que ce disque est un excellent et sublime hommage à Malcom Young. Pour ceux qui recherchent du nouveau, passez votre chemin, c’est du AC/DC pur et dur, même recette, même son, même efficacité.

  1. GOTTHARD – ‘#13′

Le groupe suisse Gotthard a sorti son album le vendredi 13 mars 2020, premier jour du confinement et le premier titre se nomme « Bad News » !!! Ils ne pensaient pas si bien dire… difficile de faire la promo de ce CD dans ces conditions COVIDiennes. Un bel album, un peu à l’image de celui d’AC/DC, sans grandes surprises, même que certaines chansons ont du caractère, comme les vaches de la race d’Hérens qui luttent sur leur pochette. On se réjouit de 2021 pour revoir, enfin, l’équipe à Léo défendre ce ‘’#13’’ en live… !

  1. PAUL MAC BONVIN – ‘AMERICA’

L’ami Paul Mc Bonvin, jeune retraité, a sorti un album concept sur l’Amérique. Artiste multi-talents, il l’a enregistré tout seul dans son petit studio d’Arbaz, sur son Mac. Il a mis en musique un véritable voyage dans l’histoire et les paysages des USA, sur de superbes paroles d’Oskar Freysinger. Des réserves d’Indiens du far-west au Mississipi, des guerres de Sécession au Vietnam d’Uncle Sam en passant par le débarquement de Normandie, de la country au rock’n’blues et un véritable moment d’émotion avec son magnifique hommage à son papa. Un bel album à découvrir lors des longues soirées d’hiver, avec le feu qui crépite dans la cheminée.


Gilles Simon, rédacteur & photographe

Bruce Springsteen – ‘Letter to You

Incroyable l’album que le Boss nous délivre ici. Une telle inspiration après quasiment cinquante ans de carrière laisse pantois. Tout y est : le Springsteen le plus intimiste, le E Street band le plus rock ‘n’ roll, les mélodies les plus entêtantes. Tout et même plus. Alors on dit bravo. Puis on réalise à quel point cet album fait du bien en 2020. Et on a aussi envie de dire merci.

The Royal Beggars – ‘Wounded Hearts and Bloodstained Souls’

Quel bonheur de se plonger dans cet EP qui transpire le rock ‘n’ roll par tous les pores. Même la pochette est signée par rien de moins que Tyla des Dogs D’Amour ! Allez, débouchez-moi cette bouteille de Jack Daniel’s, poussez le volume à 11 et faites-vous plaisir avec ces six titres en provenance de Suède. Mélodies, riffs, voix : ces mecs ont un énorme potentiel. Énorme.

Notörious – ‘Glamorized

Dès son intro, cet album nous remémore – pardon du peu – un certain « Rest in Sleaze » de Crashdïet… et la suite ne déçoit pas ! Alors bien sûr, « Rest in Sleaze » est un chef d’œuvre indétrônable, mais il n’en demeure pas moins que le sleaze que délivre ce « Glamorized » est vraiment rafraîchissant et qu’il devrait ravir les fans de hard rock des eighties, Mötley Crüe et Scorpions en tête (ce dernier surtout pour la voix du chanteur).



Sandra Lehmann, rédactrice


Violent Soho – ‘Everything is A-Ok’
Cynique, apolitique et grunge mais avec une timide touche d’espoir. Je sais pas pour vous mais ça me suffit pour résumer mon état en cette fin 2020. A se procurer pour chanter en criant comme un ado des 90′, confiné dans votre chambre comme quand vous étiez grondés.

Death Valley Girls ‘Under the Spell of Joy’
Revisiter mai 68 à la sauce sorcières garage rock, ça sonne aussi très tendance pour cette année où l’on avait tout pour se révolter. Même si on ne l’a pas fait. A se procurer pour sentir suinter l’overdrive et le rock sixities psyché par tous ses pores.

Creeper – ‘Sex, death and the infinite Void’
Et enfin, voilà LA touche théâtrale qui manquait au tableau, entre AFI, My Chemical Romance et David Bowie ! Il porte ce petit goût d’urgence emo glam si tendance dans les news cette année. A écouter dans la rue, avec votre masque sur le nez, pour se croire dans la BO du film que Tim Burton ferait si on lui demandait d’en réaliser un sur 2020. 



Alain Foulon, rédacteur


Eivør – ‘Segl’
À l’image de sa pochette (pour le coup très représentatrive), Segl est à la fois plus intime, plus léché, plus rock, avec une plus grosse prod’ peut-être, et un peu moins mystique et moins folk. Certes, il fait moins planer que Slør, mais reste excellent, percutant et varié. Mon coup de coeur de l’année (la chance de l’avoir vue dans la cave du Bleu Lézard n’y est pas pour rien non plus).

The Beauty Of Gemina – ‘Skeleton Dreams’
Non seulement Herr Sele est un type super-chou et attachant, mais en plus, ce qu’il compose s’inspire de ses Alpes Suisses natales et donc, forcément, nous plonge parfaitement dans l’ambiance du chalet isolé où on a tous voulu passer notre confinement. Paradoxalement, leur musique fait autant voyager qu’elle donne envie de se lover dans un cocon au coin du feu.

Pain Of Salvation – ‘Panther’
Pas déçu en bien, bien que j’ai vraiment envie d’employer cet idiome. Disons, pas surpris, étant donné le passé exploratoire de PoS, mais quand même, à part le passage « this is just a test » qui doit être une erreur des enregistrements (ou bien du troll), le reste poutre tout bonnement et me fait crier « vivement les concerts ! »… diantre.

Delain – ‘Apocalypse & Chill’
Sorti juste avant la pandémie, cet album était sans doute prémonitoire. D’un côté c’est le bordel, d’un autre on est forcés de chiller. Soit, chillons donc avec des morceaux parfois bien lourds. Album à ne pas rater, ne serait-ce que pour la pochette et le titre, très d’actualité, et pour le premier morceau, véritable Ohrwurm (je vous laisserai traduire).

PVRIS – ‘Use Me’
Oui, c’est pop, c’est connu, on l’entend dans les bus et les trains… Sauf qu’on ne prend plus les bus et les trains, alors je compense. Et ça me reste tellement en tête que, je l’avoue, j’accroche. Y’a même des cris saturés dans « Dead Weight », même si ça reste à des années-lumière de toute musique qualifiable de death.

Princessbri – ‘Sick Of It All’
Découverte hasardeuse, quand tu cliques sur « Sick Of It All » mais qu’au lieu d’avoir le groupe du même nom, tu tombes sur une petite punk (enfin, « punk » que tu pourrais présenter à tes parents sans problème… sauf s’ils sont eux-mêmes punk, du coup). Bref, si t’avais aimé Avril Lavigne à ses débuts (ça remonte, hein !), cette version plus actuelle et plus sombre pourrait te tenter.




Alessia Merulla, rédactrice & photographe

All Time Low – Wake up Sunshine 
L’album qui est arrivé pile au bon moment. On découvrait ce que c’était de vivre confinés et voilà qu’All Time Low nous fait ce cadeau. Un vrai shot de bonne humeur !

Vianney – n’attendons pas
Après deux albums et un sans faute, Vianney devait avoir la pression. Mais avec ce troisième opus, il continue de jouer dans la cour des grands. En plus, dans un contexte de ras-le-bol général, c’est un vrai vent frais cet album ! 

COREY Taylor – CMFT
Un album sans prise de tête, fun et entraînant. Autrement dit, exactement ce dont on avait besoin cet été ! Et puis de toute façon, la voix de Corey, on s’en lasse pas ! 

Black Veil Brides – Re-stitch These Wounds
Parce que ça a ravivé des souvenirs d’adolescence et que ré-enregistrer c’est vachement mieux que de simplement remixer.

Asking Alexandria – ‘Like a house on Fire’
J’avais jamais vraiment accroché avec ce groupe et finalement, en écoutant ce nouvel album pour le journal, je me suis plutôt bien amusée. Comme quoi, on est jamais à l’abri de bonnes surprises !





Joelle Michaud, rédactrice

1) Rufus Wainwright – ‘Unfollow the rules’
Sensibilité à fleur de peau, art de la composition et de la mélodie, voix touchante au possible pour un album majestueux.

2) Fiona Apple – ‘Fetch the Bolt Cutters’
Retour fracassant dans les bacs d’une chanteuse/compositrice charismatique et décalée avec un album fait maison très percutant.

3) Other Lives – ‘For their love’
Bande-son d’un film imaginaire qui pose une ambiance cinématographique mystérieuse, voix chaude, ce groupe discret s’incruste dans votre salon avec grande facilité et vous fera passer un hiver chaleureux.

4) Pain of Salvation ‘Panther’
Un sacré coup de bluff de la part de Daniel Gildenlöw et sa clique de Suédois. Un album culotté qui explore ses penchants electro tout le gardant les codes d’un metal alambiqué et technique

5) Agnes Obel ‘Myopia’

Encore un album d’une beauté extrême pour la Danoise basée à Berlin. Son piano mêlée aux cordes des violons et cellos fait encore une fois merveille et amène douceur et volupté dans les foyers.