Cette année exceptionnellement et pour le plus grand plaisir des métaleux-ses, le Hellfest ouvre ses portes un jour plus tôt pour accueillir le Knotfest. Le Knotfest est un festival ambulant organisé par le légendaire groupe Slipknot.

Après un long trajet de nuit les premières tentes et camping-cars finissent par apparaître aux alentours de 6h20 du matin. Quelle joie de voir la guitare du rond-point ! Afin de vivre le festival à 100%, ce sera sac à dos et tente direction le camping (qui est déjà complet depuis le jour d’avant, du Red jusqu’au yellow). Heureusement il reste de la place à qui sait bien chercher auprès d’une bande d’ami. La tente montée et les salutations faitent, direction l’entrée principale pour la pose des bracelets. A l’arrivée, je suis étonnée du peu de monde à l’entrée par rapport aux autres années. Et pour une fois, c’est aux VIP de faire deux heures de queue pour la pose des bracelets ! Retour au camp pour une petite bière bien méritée avant de démarrer  le Knotfest.



 

Pour ma part, la soirée débutera avec Behemoth, bien que les concerts aient déjà commencé depuis deux heures. Comme à son habitude, le groupe de black death est arrivé sur la Mainstage 2 avec une mise en scène très sombre. Dès le premier titre, le public est comme envoûté par la présence des Polonais. La qualité du son était bien là même si la batterie était un poil trop fort. Festival oblige, la setlist était courte mais quelle efficacité et quel charisme !

On retourne à un style « moins extrême » avec Papa Roach. Je dirais même retour à nos jeunes années rebelles. La setlist est un mélange entre un retour nostalgique vers les années 2000 avec quelques nouveaux titres incorporés. En tout cas l’ambiance est là et les festivaliers chantent en cœur les paroles de leurs plus grands titres.

Cette fois-ci, c’est aux tour du power metal de résonner sur le site clissonais avec Powerwolf. Je dois dire que je ne suis pas leur plus grande fan, donc j’en ai profité pour aller manger un morceau avec ces chers Challengers. C’est donc sur le Hell Burger du Hell’s food court qu’on jettera notre dévolu. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, beaucoup d’entre eux aiment les slammeurs (enfin plus les jolies slammeuses). Cela étant, ça n’empêche pas de profiter du concert de loin. La foule est en folie et je ne peux qu’être surprise du nombre de personnes connaissant les paroles sur le bout des doigts, formant ainsi une sorte de chœur face au groupe. Les Allemands puisent d’ailleurs dans cette énergie offerte par leurs fans pour faire un show juste exceptionnel !

Powerwolf

Changement de scène avec Rob Zombie qui reprend un public déjà bien chauffé. En 2017, le groupe avait déjà conquis le public sur la même mainstage. C’est encore une fois un show chaleureux et intimiste que nous offre le groupe. « Intimiste » car malgré la taille de la scène, Rob sait se connecter avec la foule et n’hésite pas à descendre dans le pit pour venir à la rencontre des festivaliers. Les tenues originales, le maquillage, des jeux de lumière et de flammes sont également au rendez-vous. Après le cover « Blitzkrieg Bop » des Ramones accompagné d’un jeu pyrotechnique et d’une foule en folie, le chanteur américain en a profité pour glisser un petit trailer de son dernier film d’épouvante « 3 From Hell». En bref, Rob zombie c’est du génie et un show assuré !

Rob Zombie

Cette fois, c’est depuis quelques rangs derrière le pit que je profiterai du concert d’Amon Amarth. Serait-ce pour ne pas cramer avec les larges flammes jaillissantes tout le long du concert ? Très certainement. Malgré sa voix surpuissante et ses allures féroces, Johan Hegg dégage un sentiment de reconnaissance et d’humilité face à son public qui le rend vraiment attachant. Impossible de pas être captivé par les décors, la mise en scène avec notamment des guerriers vikings qui se battent sur scène, sans compter sur le jeu pyrotechnique ! Après une bonne dose de pogos, les festivaliers démarreront une marrée géante de rameurs dans laquelle je serais rapidement prise avant même de comprendre comment.

Amon Amarth

À peine le concert d’Amon Amarth terminé qu’on court tous vers la mainstage 1 pour Slipknot. Knotfest étant leur festival, les géants du Nu metal se font bien attendre afin de faire monter un peu plus la pression. Le rideau devant la scène rajoute un part de mystère et l’impatience de les voir. Des sons et bruitages de Corey Taylor se font entendre. D’un coup le rideau tombe, sous les première notes de « people=shit » la foule devient hystérique. Ça bouscule fort devant la mainstage 1 et très vite il est dur de tenir debout même pour les pogoteurs aguerris. Je chute et l’effet domino ne se fait pas prier. Plusieurs coups, tentatives de slam et bousculades plus tard, j’abandonne et réussi à sortir grâce à l’aide d’une bonne âme que j’aurais adoré remercier après le concert. C’est donc à contrecœur que je regarde depuis la mainstage 2 la fin du concert. En revanche, le show envoie du lourd. Le décor de scène est très lumineux et l’emplacement stratégique de chaque instrument montre que Slipknot sait avancer avec son temps sans pour autant oublier ses racines. Le groupe est tonique, soudé et les festivaliers plus que respectueux. Telle une tornade, les Américains repartent en laissant derrière eux un public encore déboussolé par la puissance déversée sur ce court laps de temps.

Slipknot

On finit cette première soirée avec Sabaton. On retrouve la scène inspirée par les tranchées de guerre, mais cette fois-ci, et afin de parfaire le décor déjà relativement puissant, il sera accompagné par The Czech Academic Choir. Malgré l’énergie dégagée par les musiciens et le chœur habillé par différentes tenues militaires de la Première Guerre Mondiale, on ne peut que remarquer le manque de voix de Joakim Brodén. Contrairement à son habitude, le chanteur paraît affaibli et sa voix menace de casser chaque minute un peu plus. L’ingénieur son tente alors de monter à plusieurs reprise s son micro. Joakim ne lâche pas pour autant et assurera tout le show encouragé par l’esprit d’équipe qui se dégage de ces compatriotes. Au final, on passe tous un excellent concert.

Sabaton

Plus d’infos sur : www.knotfestfrance.com

Texte par Hiromi Berridge
Photo par Laurent Franzi

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