Keep-of-Kalessin-Epistemology

Sixième album pour les Norvégiens de Keep Of Kalessin. Et quand on regarde leur discographie, on se dit tout de même que leur carrière a subit pas mal de revers. Line-up jamais stable (je me demande même si il y a un album qui a été composé avec le même line-up), avec comme dernier changement en date le départ de Frost. Enfin, toujours est-il qu’ils arrivent à nous offrir là un très bon album.

Après une courte introduction, le groupe a décidé de ne pas faire dans la dentelle. Ils nous balancent leur Black Death en plein dans les gencives à la vitesse de l’éclair. L’introduction de  « Dark Divinity » qui décoifferait tout le monde même un chauve, en est un parfait exemple. Les riffs de guitares alliés au piano et au chant donnent un côté assez épique à leur musique. Et là, d’un coup, intervient un break donnant lieu à une partie plus instrumentale qui est du plus bel effet.

Le reste de l’album défile avec délectation même si parfois un effet de redondance dans la formule peut apparaître. Quand je dis formule, j’entends par là : intro de sauvage, enchaînement avec du Death, break et on place la partie instrumentale.

Les morceaux peuvent paraître parfois un peu long, certains avoisinant tout de même les neufs minutes, toujours est-il que ça passe bien.

Pour ce qui est des guitares, pour en revenir à elles, leur complémentarité apporte une vraie sensation d’air pur à cette musique parfois très brute. Personnellement, j’ai trouvé que parfois il y avait un peu trop de « branlage de manche » mais bon, c’est comme ça.

Il y a tout de même un sacré travail effectué sur la composition quand on sait que celle-ci a quasiment été réalisée entièrement par le claviériste du groupe.

Pour ce qui est de la couverture, le groupe avait voulu lancer un concours pour choisir la meilleure proposition. Le résultat n’est en somme pas trop dégueulasse.

Un album fort attrayant donc, mais de là à dire que c’est un des meilleurs du groupe, je ne sais pas. Il est certes très abouti, bénéficie d’une belle finition dans le mixage, mais ne casse tout de même pas trois pattes à un canard. Affaire à suivre, les morceaux prendront certainement plus d’effets en live.

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