Ami-e-s ayant soif de gras, de lourd et autre tartine en pleine tronche, je vous annonce le sixième album des russes de Katalepsy. Cette très belle pochette vous aura sûrement fait comprendre qu’ils ne sont pas là pour vous aider à faire dormir les gosses pour que vous puissiez vous dorer la pilule au soleil. Le brutal death, c’est du sérieux, ici on ne rigole pas. Pas de place pour la finesse et la légèreté.

 

Plusieurs titres sont beaucoup plus efficaces que d’autres malheureusement. Certains sons étant trop classiques pour le genre et la construction n’étant pas particulièrement innovante, il ne faudra pas toujours aller chercher bien loin. Mais trois titres retiennent plus mon attention. Le second morceau intitulé « Night of Eden » aurait presque mérité d’être celui d’ouverture (peut-être cela sera-t-il le cas en live). Le riff principal est très bien porté par la batterie, qui est plus imposante sur ce passage sans en faire des caisses.

« No rest no peace » possède un riff d’ouverture certes très classique mais qui a donné une sorte de regain alors que nous en sommes déjà aux deux tiers de l’album. Chaque instrument s’ajoutant les uns à la suite des autres le temps de quelques mesures. Le tempo est suffisamment lent (pour du brutal death), apportant plus de poids à la matière, le rendant plus accrocheur.

Pour les derniers titres, les musiciens décident d’apporter une touche de Djent à leurs compos. Un genre que je déteste (autant que je te déteste espèce de millénial), mais qui peut de temps en temps trouver une faille et me faire dire « Tiens y a un truc sympa là » et rattraper ma curiosité. Donc non, ça ne se termine pas sur du Djent à l’état pur, je parle bien d’un ingrédient ajouté en fin de cuisson pour donner un peu d’exotisme à tout ça. J’en viens donc au troisième morceau qui aura retenu mon attention, « Neonomicon III ». Malgré un breakdown d’intro attendu et facile à deviner, la composition est cette fois-ci différente du reste comme je l’expliquais juste avant. Ce qui surprend, bien malgré lui peut-être. Ce titre prendra tout de même le temps d’installer une section instrumentale plutôt intéressante et non pas un simple solo comme à l’accoutumé. Un vrai sentiment d’effort de composition se dégage, s’éloignant d’une association de riffs comme on a l’habitude d’entendre.

 

Un album donc très inégale, bien qu’efficace. L’ensemble fonctionne mais cela reste un album parmi d’autres avec son lot de facilités, de petites idées intéressantes, mais il manque d’éléments pouvant surprendre. En soit, c’est suffisant pour se détendre sans rechercher quelque chose d’extraordinaire, ce qui peut être aussi une force.

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