Iron Maiden « Legacy Of The Beast » a enflammé l’Arena de Genève!  L’Arena de Genève accueillait en son antre, ce mardi 26 juin, la tournée « Legacy Of the Beast » du groupe britannique Iron Maiden. 


Légende vivante du heavy metal britannique et mondial, la Vierge de Fer, référence à un instrument de torture médiéval (et pour certains à Jeanne d’Arc ou Margaret Thatcher), écume les salles et les stades du monde entier depuis sa création en 1975 par les musiciens Steve Harris et Dave Murray (je suçais encore mon pouce à cette époque). À son apogée dans les années 80, Iron Maiden a su forger un univers unique avec sa New wave of Brithish heavy metal et sa mascotte Eddie, imaginée par le dessinateur Derek Riggs et membre à part entière du groupe. C’est ainsi que le groupe draine de nombreux fans depuis des décennies. Pêchu sur leurs nombreuses galettes, Iron Maiden est pourtant un groupe à voir sur scène, au moins une fois dans sa vie, tant pour la performance physique et hors-norme de son charismatique chanteur Bruce Dickinson, qui avait rejoint le navire en 1981 suite aux problèmes de drogue de Di’Anno avant de le quitter de 1994 à 1999, que pour les spectaculaires décors et autres effets pyrotechniques de leurs shows. Dernière tournée en date : Legacy Of The Beast en référence au jeu vidéo de type action-RPG free to play sorti en 2016 sur Android et iOS. Cette tournée « greatest hits » survient deux ans après la tournée promotion du 16e album studio du groupe, « The Book Of Souls ».

Mais revenons maintenant à nos moutons ! Il est 21h00 quand les lumières s’éteignent ! Après une première partie du groupe de metalcore américain Killswitch Engage qui ne restera pas dans les mémoires, les premiers accords de « Ace High » résonnent à nos oreilles et la chair de poule se fait enfin ressentir ! Une salle comble et intergénérationnelle clame de vive voix sa joie ; un énorme avion de la Seconde Guerre mondiale apparaît en référence à la bataille d’Angleterre, le groupe aussi. Le concert d’Iron Maiden est lancé et les tignasses grisonnantes se mêlent aux autres. Enfin, pas tout à fait ! Le public d’Iron Maiden est vaste et varié et pour l’occasion plutôt calme. Si la folie manque un peu dans la salle et que ces fichus smartphones viennent une fois encore abîmer le paysage, le groupe, lui n’en a cure et se lance dans un show à son image : unique !  « Where Eagles Dare », « 2 Minutes to Midnight », « The Clansman » prennent le relai. Bruce Dickinson, du haut de ses 59 ans, va et vient dans tous les recoins de la scène, s’arrête pour parler en français SVP et faire part de son horreur pour les guerres et le fascisme (rappelons qu’Iron Maiden fut longtemps considéré, à tort, par certains comme un groupe sataniste). La quatre cordes de Steve Harris, également parolier du groupe, fait toujours merveille, tout comme la guitare de son ami d’enfance Dave Murray.  Nicko McBrain manie de la baguette avec toujours autant de hargne et que dire de Janick Gers, avec sa technique d’auto flanging et sa guitare volante qui ont influencé nombreux d’entre nous. Quant à Adrian Smith, 3e guitare, la patate était au rendez-vous.

Le guerrier Eddie, marionnette géante, se pare de son costume militaire rouge pour faire son apparition sur scène lors de « The Trooper », les flammes surgissent de partout, et le spectacle est enchanteur. Le groupe enchaîne les tubes : « Revelations », « For the Greater Good of God », « The Wicker Man », « Sign of the Cross », « Flight of Icarus » avec sa reproduction géante, « Fear of the Dark » avec tout le public chantonnant dès les premiers accords, « The Number of the beast », qui plonge la scène dans un rouge vif infernal, et finalement le titre « Iron Maiden » issu du premier album du groupe. Le public est conquis, peut-être aussi grâce à quelques boissons alcoolisées et se laisse aller ; les corps se déhanchent ; les têtes tournent ! Enfin, nous voilà dans un concert de heavy metal ! Après un rappel chaleureux, la troupe nous revient pour nous balancer un dernier feu d’artifice avec les titres « The Evil That Men Do », « Hallowed Be Thy Name » et l’incontournable « Run the the Hills » qui plongent le public dans une folie furieuse et communicative. Puis les lumières se rallument, les t-shirs sont trempés et les visages radieux. Il est temps d’aller se boire une dernière mousse.

Si les plus récalcitrants diront qu’Iron Maiden n’a plus 20 ans et que leur prestation n’a plus l’envergure de l’époque, je serai plutôt tenté de dire que le groupe est aujourd’hui encore plus indispensable qu’il ne l’était à l’époque en nous rappelant les valeurs originelles du heavy metal. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister au concert genevois, Iron Maiden se produira au Hallenstadion de Zurich le 10 juillet prochain.

www.opus-one.ch

www.ironmaiden.com

Texte: Claude Talaber/ Photos: Gilles Simon 

 

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