Jb merci de prendre du temps avec nous. Comment as-tu vécu ce concert du Sylak ?

Écoute c’était un bon concert. Vu de l’intérieur on a pris beaucoup de plaisir, c’était un set assez court donc assez intense donc voilà c’était bon.

Que retenir de ces 12 années ?

Orf !!Peut-être le chemin accompli. D’être à l’initiative d’une petite formation qui à la base était 4 potes de lycées fans de musiques extrêmes. D’avoir franchi toutes ces étapes et d’avoir pu faire un groupe qui joue un peu partout dans le monde, avec pas mal de groupes et pas mal de nos idoles.

Parle-nous un peu de votre bébé « Abreaction » ?

C’est notre quatrième album. Il est sorti en mars, c’est notre premier album sorti chez Century Media. C’est un album qui a été assez long à composer puisqu’il aura fallu 4 ans entre « Abreaction » et « Profane » et on continue de le défendre sur scène.

Un album plus complexe à écouter que ces prédécesseurs, plus gras plus dégoulinant que le précédent…pourquoi ce retour de brutalité et toutes ces ambiances alors qu’il est parfois facile de se réduire à une grosse tartine dans les dents ?

Moi d’un point de vu personnel je le trouve moins complexe mais plus dense. C’est cette petite densité qui le rend un peu complexe.  Techniquement parlant il est plus facile que « Profane ». Avec « Profane  » on est allé au bout du bout en terme de technicité, une certaine virulence et on avait trouvé une manière un peu dérangeante de composer. Là avec  » Abreaction » on a voulu revenir à quelque chose de plus ambiant, de très très rampant.  On a voulu faire ressortir un côté bayou , crasseux et c’est totalement ce qu’il en ressort.

Qu’est-ce qui a poussé le groupe vers ce côté mystique point de vue des ambiances ?

Peut-être l’envie d’explorer quelque chose d’un peu moins terre à terre. Un côté un peu plus …comment dire … pas de rêver mais d’aller dans un autre monde. C’est ce que j’avais envie de faire. Fermer les yeux, et de se laisser partir, le mysticisme du truc. 

C’est quoi la transsubstantiation dans le black metal j’ai du mal à voir le rapport avec un terme de l’église ?

C’est la communion avec le divin via le sang. Dans l’église catholique c’est « ceci est mon sang, ceci est mon corps ». Dans le texte, ce terme,moi je l’ai retenu en regardant la série  » Hannibale » Il y avait ce rapport très sacré au sang. Ça disait que le corps humain est fait de sang et peut être donné en offrande et de cette manière là on peut rentrer en communion avec le divin grâce au sang. Ça parle vraiment de sacrifice en fait.

Parle-nous de ce morceau mis en avant ‘Kimba Rites’ ! Pourquoi le mettre en avant par rapport aux autres?

(Rire) Ton anglais est pourri !!!! ( je confirme) Je pense que  »Kimba » est un morceau qui tranche pas mal par rapport à ce qu’on a fait par le passé. Lors des premières écoutes exclusives de l’album on voulait offrir quelque chose de nouveau à l’auditeur. Leur dire que le nouvel album sera comme ça, plus rampant, plus mélodique, et dans un certain sens plus accessible.

Premier album avec la machine de guerre Kevin Paradis derrière les fûts et d’un autre Kevin quels ont été leurs apports dans le processus de composition ?

Disons que le processus reste le même qu’avant. Je suis l’investigateur de beaucoup au niveau de la musique et des paroles, je créé beaucoup à la maison. C’est ma manière à moi d’être efficace. Quand j’ai de la matière présentable, concrète et intéressante, j’envoie les fichiers aux autres et ils me donnent leur avis sur ce qui est proposé et après on fait évoluer le morceau tous ensemble. Kevin pour le coup, n’a pas eu vraiment de rôle dans le processus créatif, mais une fois que le morceau était là il a su embellir les productions et donner un petit truc qui donnait une autre couleur aux morceaux. Il a un style particulier et il a réussi à embrasser notre style au niveau de la batterie.

Rare sont les groupes français qui se démarquent et arrivent à aller tourner aux Etats-Unis comme vous le faites ou à partir en première partie de groupe U.S. sur toute une tournée européenne qu’est-ce qui fait que pour vous ça marche enfin ?

C’est une quête sans fin. Pour nous, rien n’a été facile. Créer un groupe dans le sud de la France, où il n’y a aucune connexion, surtout quand t’es un minot. Pour beaucoup c’était mission impossible. Mais avec beaucoup de travail et d’acharnement on essaie de faire quelque chose déjà qui nous plaise, et ça j’espère que les gens le voient sur scène. Après on essaie de toujours proposer quelque chose de plus pertinent au point de vu artistique, et cet album là, je pense que ca en est la preuve. On essaie de repousser nos limites de repousser nos barrières et on essaie de faire voyager les gens. Si on peu juste arriver à faire ça c’est gagné!

Francis Castes reste la personne à laquelle vous avez confié l’enregistrement de l’album tout comme un grand nombre de groupe français, qu’est-ce qui vous plait chez Francis ?

Tout ! C’est un coup de cœur que j’ai eu quand j’écoutais ses productions de l’époque: les premiers Hangman’s Chair, Kickback, Arkon Infaustus, Phasm. Je savais en écoutant que c’était ce son-là que je voulais. C’est puissant, c’est organique, c’est vrai , c’est tout ce que j’aime.

Svart crown préfère jouer en club ou en festival ?

C’est différent. Perso j’ai une petite préférence pour les clubs. Maintenant des bons concerts comme ça c’est parfait ça se passe. c’est différent, c’est pas la même énergie. Pour moi le concert parfait c’est un petit club intimiste avec 400 personnes.

Sur 4 albums que vous avez sorti il faut bien faire un choix dans la setlist, est-ce qu’il n’est pas frustrant de composer pour ne jamais les rejouer en live ?

Le concert est tellement important. Cà peut être 30, 40 minutes peut-être une heure et là il faut aller à l’essentiel! On ne peut pas se permettre de jouer n’importe quoi. Il faut jouer les morceaux les plus efficaces et ceux que tu maitrises le mieux et qui vont le mieux rendre sur scène. En général on compose pour tout jouer en concert. C’est vrai que c’est parfois frustrant de faire des choix, et puis c’est aussi en fonction des goûts de chacun. Et puis il y a des morceaux qui fonctionnent plus que d’autres, tu sais pas pourquoi mais c’est comme ça.

Est-ce qu’il y a un morceau que tu n’écrirais plus aujourd’hui ?

Les morceaux du premier album je pense. C’est un style un peu différent que je n’ai plus trop envie  de faire aujourd’hui.

Il manque un truc dans la discographie du groupe c’est un dvd ou un album live, je sais que vous venez juste de sortir votre album mais est-ce que cela a déjà été envisagé ?

Pas vraiment. Mais c’est vrai  que capturer un concert, qui reflèterait vraiment l’ambiance de ce qu’on essaie de faire en concert ça pourrait être sympa. Faire un album live ça demande un niveau d’exigence en terme de performance. Le but ne serait pas d’enregistrer quelque chose et de le retravailler dans un studio, je pense que pour l’instant on n’est pas encore prêt pour ça.

Que penses-tu de la scène du sud, on ne peut quand même pas dire que Nice c’est une terre de metal ( malgré, je te l’accorde, quelques belles salles sympathiques)

J’ai un regard un peu plus mitigé. Avec le groupe on a connu et on est rentré un peu dans cette scène locale à notre création en 2008. On a été acteur de cette scène là  à l’époque. On était implanté, il y avait une dynamique. Je parle de la région PACA hein de Nice à Marseille. On avait des connections, il y avait des collègues qui avaient des formations intéressantes, je pense qu’il y avait pas mal de choses à faire.  Et petit à petit ça s’est arrêté, puis on a déménagé plusieurs fois, et on ne s’est pas reconnecté à cette scène locale. On n’appartient plus à une scène locale, du fait peut-être de l’éclatement du groupe. Fût un temps j’étais fier de la scène locale, il y avait pas mal de bons groupes, maintenant j’ai du mal à me situer avec ce qui se passe, je connais peu de groupes intéressants dans le sud.

Quel est ton premier souvenir musical ou sonore ?

Mickeal Jackson Thriller.

Quel est le premier album que tu as acheté ?

Offspring « Americana »

Termine cette phrase: je l’ai jamais dit à personne mais

Je l’ai jamais dit à personne mais j’adorerais monter un groupe de disco

Je te laisse le dernier mot

Ben merci à toi et on donne rendez-vous aux lecteurs sur les routes !!!!

Merci à Jb (Svart Crown) Arne jamelle ( Century media )

 

 

 

 

 

 

 

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