Pristine Photo Ørjan Bertelsen

Les Norvégien de Pristine s’apprêtent à sortir « Road To Ruin » , un disque de rock bouillant qui devrait réchauffer les forêts de ce blanc pays. C’est surtout l’occasion pour nous d’en savoir plus sur son parcours , et d’en profiter pour discuter de l’avenir du rock.

La Norvège n’est pas forcément vue comme une terre de rock’n’roll , comment en êtes-vous venu à créer un groupe et quel à été votre parcours pour en arriver là?

Quand nous étions en train de grandir dans le nord de la Norvège , nous avions beaucoup de temps pour faire ce qui nous intéressait. Certains allaient au sport , d’autres fondaient des groupes. Et pour Pristine , je pense que notre parcours a démarré dans ces petites salles de répétition.

J’ai commencé à écrire des chansons quand j’étais adolescente, mais je n’ai joué ces titres nul part jusqu’à ce que je rencontre les membre du groupe en 2006/2007. C’est là que j’ai découvert la magie de jouer ma propre musique. Heureusement , avec quelques mecs qui partageaient aussi mon amour pour les grands rocker des sixties, seventies, c’est plus facile quand tu commences à travailler dans ces conditions. Je ne pense pas que nous avons beaucoup d’icones Norvegiennes qui nous motivent et nous inspirent. Pour nous , la vraie magie vient du rock anglais et americain.

La Norvège compte elle beaucoup de groupe comme vous ? Une scène rock est-elle en train d’émerger dans ce pays ?

Je pense que la Norvège a beaucoup plus de groupe de heavy metal et peut être de rock indépendant , pas de classique rock je pense. Il y’en a un peu, comme Spidergawd et Motorpsycho ( qui vient de la même ville et a le même producteur), mais je pense que ça va changer. Maintenant , la Norvège a une importante scène electro pop, mais nous voyons que certains groupes ont tendance à reprendre des instruments plus authentiques. Il n’y a pas beaucoup de choses qui puissent me rendre plus heureuse que les groupes batterie –basses –guitare – qui sont en train d’émerger. Je pense qu’il y’a beaucoup de choses intéressantes dans l’electronique aussi , mais je préfère “ les choses plus traditionnelles”.

Si vous ne deviez garder que trois albums lesquels choisiriez-vous ?

Ah! Question difficile , comme beaucoup j’écoute beaucoup de genre musicaux différents, ça dépend de comment je me sens, et où je suis. Mais si j’étais coincée sur une île déserte avec seulement une platine , et quelques vinyles , je pense que je prendrais Revolver des Beatles , Tapestry de Carol King , et le premier album de Led Zeppelin.

J’ai eu la chance d’écouter votre disque en avant première pour en faire la chronique, et on sent une proximité avec des groupes comme Rivals Sons ou Blues Pills sur une poignée de titres. Est-ce une volonté de votre part de rentrer dans le sillage de ces groupes qui montent ?

Rivals Sons et Blues Pills sont de grands groupes. Le meilleur concert auquel j’ai assisté fut un concert de Rivals Sons, quand ils sont passés à Oslo il y a quelques années. Mais quand nous travaillons sur notre musique, nous ne pensons pas à “suivre” quelqu’un , ou à ce que Pristine devrait être ou ne pas être. Nous écrivons juste nos chansons et nous mettons le maximum de conviction dans chaque note. Nous avons eu beaucoup de plaisir à travailler ensemble sur cette nouvelle musique. Si en plus les anciens et nouveau fans aiment ça, c’est un bonus fantastique.

L’autre élément passionnant de ce disque est la facilité avec laquelle tu t’adaptes à une multitude de registres. Comment composez-vous ces titres ?

Quand je me pose pour écrire les titres qui composent « Road Back To Ruin », j’essaie vraiment de prendre mon temps pour mettre de l’émotion dans chacune de mes idées. C’est quelque chose qui m’a d’abord parut difficile. Je suis souvent la pire critique de mon travail, donc c’est dur de trouver une bonne idée sur ces mauvaises bases. Mais cette fois j’ai vraiment fait beaucoup d’effort , et je pense que le résultat est très diversifié sur cet album. Tu as les titre heavy , avec ce gros mur de guitare et d’orgue, et tu as aussi des titres plus softs et dépouillés. J’aime cette diversité ! C’est très excitant de jouer tant de genre et de registre vocaux sur un seul disque. Je trouve ça très motivant et inspirant.

Après avoir coupé avec ses racines, via le grunge ou les divers genres de métal, le rock semble vouloir revenir à plus d’authenticité . Que pensez-vous de la popularité de ces groupes qui remettent le blues rock au centre des débats ? Pensez-vous que cette évolution est durable ?

C’est très intéressant de regarder l’art en général et comment il évolue par cycles. Il semble que ces changements de modes musicales et d’autres arts aient annoncés les tendance de chaque décennie depuis les années 40/50. J’aime constater le retour d’instruments plus authentiques, du vinyle et des équipements analogiques. Ils sont en quelques sorte revenus à la vie. Mais je pense que ça fait partie d’un cycle et , si je suis convaincue que le blues et le bluesrock influencent de plus en plus la musique que nous écoutons aujourd’hui, l’héritage le plus visible du blues n’est pas là pour durer très longtemps. Il va évoluer en differents styles de rock. Mais nous aimerons toujours ça et il sera toujours populaire! 

Dans le même temps la façon d’écouter la musique change , le support physique commence à être tué par le succès du streaming, et les playlists ont de plus en plus de succès. L’album en tant qu’œuvre peut-il survivre à cette évolution ? Et vous parait-elle inquiétante pour l’avenir du rock ?

Je trouve triste de voir comment les services de streaming changent notre façon d’écouter de la musique. Je pense que la principale raison de ce changement est que le monde bouge extrêmement vite , et aujourd’hui nous n’avons plus le temps d’écouter une chanson plus de trente secondes avant de passer à la suivante. Si cette chanson ne nous accroche pas dès les premières secondes de la mélodie, on passe rapidement à la suivante. C’est cette mode qui changera le format des albums. Nous n’avons plus la patience d’écouter ce que l’artiste veut dire sur un album de 45 ou 50 minutes. Le mauvais coté de ça , c’est que ça détruit le voyage que beaucoup d’albums te font vivre. A la place, les services de streaming te donnent des playlist et te disent quoi écouter. Je pense que ça a une grande influence sur le marché de la musique actuelle, et j’aimerais que ça change.

Les plus grand labels et les grands artistes sont favorisés sur ces playlist et ça empêche l’auditeur de découvrir de nouveau groupes et de construire une relation plus importante avec eux. Nous évoluons dans une société de plus en plus impatiente , volatile , et capricieuse où tu vois une musique de plus en plus pensée pour les auditeurs, pas pour l’art .

Mais encore une fois c’est en train de se faire, donc ne pensez pas à la bonne façon de combattre ça . Il y’a encore de très bonnes choses qui sont mises en circulation par l’industrie de la musique, et nous pensons qu’il est plus utiles de tenter d’adapter ce nouveau monde musical et de le rendre juste et vivable pour les fans et les artistes.

En Juin vous participez Freak Valley Festival dont l’affiche laisse rêveur. On y retrouve The Obsessed , Wolfmother et Vintage Caravan , pour ne citer que les plus impressionnants, en fait on a l’impression de lire l’affiche d’un nouveau Woodstock . Etes-vous en compétition avec ces groupes ?

Non pas du tout. Je pense que quand vous travaillez et vivez comme un musicien, vous trouvez des amis partout dans le monde, et nous sommes impatients de rencontrer les autres groupes au Freak Valley festival cette année. Quand tu es un musicien professionnel, et que tu as cette énorme passion et que tu vis pour créer de la musique, il n’y a pas de compétition. La seule chose importante est de créer une musique touchante et de mettre tous tes sentiments dedans avec l’amour le plus pur. Je parle comme une vraie Hippie.

Si vous pouviez choisir entre ce genre de festival et le Hellfest , lequel choisiriez-vous et pourquoi ?

Le Hellfest est un festival incroyable que nous voulons vraiment faire un jour! Cette année nous serons au festival Freak Valley et c’est génial aussi. Peut-être serons nous au Hellfest l’année prochaine ? Ce serait génial . plus on est de fou , plus on rit.

Pour finir, vous partez en tournée pour promouvoir votre dernier album, la France aura-t-elle droit à quelques dates ?

Cette fois je pense que notre agence de tournée s’est surtout concentré sur le marché allemand, suisse et australien , mais nous espérons revenir en France bientôt.

Merci à Heidi chanteuse , et à Valérie Rieu

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