Quand des assos se lèvent le cul depuis 10 ans pour faire vivre la scène locale, il est bien de souligner et de les mettre un peu dans la lumière pour faire valoir leur travail. C’est le cas de l’asso Koolos Of The Band et de son président Sébastien qui a pris de son temps pendant le festival pour répondre à nos questions.

Merci à toi de prendre du temps pour nous, présente toi donc ainsi que l’asso Koolos of the Band s’il te plait…

Moi c’est Sébastien je suis président de l’association Koolos of the band. Une association qui a été créée maintenant il y a 10 ans par 4 personnes, Stéphanie, Régine, Fabrice et moi-même. C’était une occasion de faire ce qui n’existait pas encore, c’est-à-dire permettre aux groupes locaux de jouer sur de vraies structures, avec des vraies scènes. Tout simplement.

Avec le recul comment tu vois le travail effectué pendant toutes ces années ?

Ça a été dur de la créer cette asso, c’est pas facile.  On a eu du mal au début, puis on a pris des contacts, qui eux aussi ne sont pas facile à avoir, et une fois qu’on a eu ces contacts  on a  organisé une, deux, trois soirées et voilà on a enchainé jusqu’aux 10 ans. Et pour les 10 ans on a décidé de faire jouer les groupes locaux avec des artistes professionnels, de renommée nationale, voire internationale et sur vraie scène.

En 10 ans tu as privilégié la mise en avant de la scène roannaise as-tu en 10 années eu un assez gros vivier musical afin de faire assez de dates dans l’année ?

J’ai même des groupes pour les 2 ou 3 prochaines années. Maintenant on ne reste pas que sur Roanne, on tape aussi sur Saint-Etienne, sur Lyon car sur Roanne il y a une grosse dizaine de groupes, donc on doit voir plus large. Là, on va aller travailler sur Clermont, c’est un peu chaud d’avoir les contacts mais on va le faire et ça va le faire.

Est-ce que tu trouves avec le temps qu’il est plus difficile d’organiser des concerts et de remplir les salles ?

Il y a de plus en plus de contraintes pour organiser un concert et ça tous les organisateurs te le diront. Après, d’une date à une autre tu pourras remplir et faire 150 personnes, puis la suivante tu t’es trompé sur l’affiche et tu as 30 personnes, c’est aléatoire.

Je ne sais pas si l’asso est subventionnée mais est-ce que les institutions vous facilitent la tâche dans vos orgas ou filent un coup de pouce quelconque ?

Franchement en toute honnêteté, la vie associative roannaise te file un coup de main quand t’as besoin d’un podium comme ce week-end, mais après ça il n’y a strictement aucune aide, c’est du DIY. On a le droit à rien de plus, même pas une réduction sur la salle.

Est-ce que tu te souviens du tout premier concert organisé ?

Oui, c’était dans un village à  …c’était dans un bar en plein air sur le terrain de boule. On a fait jouer Steph electro, un groupe de reggae  de Viennes dont j’ai oublié le nom et le troisième je ne sais plus mais il y avait 3 groupes.

Je pense que choisir une soirée mémorable sur 10 ans doit être compliqué, mais quelle est pour toi ta plus belle rencontre ou ton meilleur moment ?

Il y en a eu plein. Le premier Ananda où j’ai rencontré Aesmah, Entropia et Nightmare and Comedys.

Il y a des choses que tu referais autrement avec le temps ?

(Réflexion) Il y a certaines dates que je ne referais pas.  Sinon, non dans l’ensemble ça va, maintenant on a un système de roulement, ça se passe bien. Après il y a certaines dates que je ne ferais plus. Quand tu fais venir des groupes et qu’il y a 20 personnes devant eux c’est emmerdant. C’est pas agréable pour eux.

Pour fêter ces 10 années vous ne montez pas une soirée concert mais deux, la première édition du festival Koolos fest. Comment a germé l’idée ?

En fait il y a tellement de groupes qu’on voulait faire venir, des groupes qu’on a fait tourner et qu’on voulait faire jouer ce soir qu’on a été obligé de voir ça sur deux jours. Moi je voulais deux têtes d’affiche à chaque jour. Après on a décidé ça ensemble.

Concrètement, organiser un fest cela ne demande pas la même logistique que des soirées. Comment s’est passé l’organisation ?

Honnêtement, aujourd’hui je suis épuisé. Ça fait deux, trois mois que je dors trois heures par nuit. Tu as plein de petits détails auxquels tu n’as pas pensé. T’as des appels continuellement, les agents des groupes, pour la sécurité, pour la sandwicherie. C’est pleins de petites choses mais tout cumulé c’est énorme. Et puis en même temps on est que 15. C’est un énorme taf, peut être qu’on reverra la formule pour plus tard.

On va parler affiche : qui choisit les groupes, comment vous les avez choisi ?

Moi je voulais Corbier.  Corbier c’est la première personne qui m’a impressionné. Il n’y a pas grand monde qui m’impressionne tu vois, mais lui quand il est arrivé j’étais comment dire … un petit garçon devant lui. Mais tu as vu les mecs qui l’interview, on sent que les gens restent impressionnés. Mais c’est un mec qui parle juste et qui est vraiment adorable. Pour tous les autres groupes c’est l’ensemble de l’association qui a décidé, il y en a plein qu’on aurait voulu faire jouer mais ce n’était pas possible.

Koolos of the band ce n’est pas que de la musique c’est aussi du soutien à divers initiatives comme l’aide à un jeune garçon mais aussi le partage de divers événements. Parlez-nous un peu du pourquoi du comment de ces gestes purement altruistes !

Nous on est une asso culturelle, on organise des choses, on sait ce que c’est d’organiser, le travail que cela demande, et moi quand je vois d’autres assos qui organisent les mêmes choses que nous, j’aide à faire de la pub, c’est normal c’est un prêté rendu. Et puis moi je trouve que plus il y aura de concerts mieux ça se passera, mieux ça marchera pour nous. Ce n’est pas en étant une seule association à avoir le monopole qu’on arrivera à faire quelques chose. C’est bien, pleins de petites associations.

Vous précisez dans le nom du festival première édition : Alors vous êtes toujours chaud pour la deuxième ?

Ben on verra , on espère. On verra si on a encore de l’argent, c’est le problème. Il faudra voir si les autres membres de l’asso sont motivés pour le refaire. Après si ça se refait ce ne sera pas l’année prochaine se sera dans deux ans. Mais tu sais c’est très dur d’organiser un festival, même aussi petit.

Mes deux dernières questions : Termine-moi cette phrase «  je l’ai jamais dit à personne mais … »

Je l’ai jamais dit à personne mais là j’en ai plein le cul (rire)

Je te laisse le dernier mot et te remercie

Écoute merci à toi. Individuellement on ne peut pas y arriver on a besoin les uns des autres. Comme les radios locales, les groupes, les journaux , nous, on a besoin de tout  le monde pour réussir, tout seul c’est impossible.

Merci à Sebastien ‘Koolos of the band « 

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