A l’occasion de leur tournée Européenne avec Parkway Drive et Stick to Your Gun, les anglais de Asking Alexandria furent de passage à Paris le 13 avril dernier au Bataclan. Une occasion que nous avons saisie pour les interviewer… Nous sommes alors en présence de Ben Bruce, guitariste du groupe.

Salut Ben et merci de nous accorder un peu de temps avant ton concert pour cette interview. Je souhaiterais commencer sur un sujet sensible… J’ai vérifié pas mal de vos setlists de vos derniers concerts, et je me demandais, même si je me doute un peu de la réponse, pourquoi vous ne jouez pas en live votre dernier album « The Black » sorti en 2016 ?

Oui en effet ! En fait maintenant on cherche surtout à célébrer le fait que Dany soit revenu. C’est notre premier tour Européen donc c’était important pour nous de présenter nos chansons que nous avons produit ensemble notamment jusqu’à « From Death to Destiny ». Ça ne veut pas dire que l’on ne veut pas jouer les chansons de « the Black » car on adore ces chansons, et Dany n’a aucun mal à les interpréter. C’est juste que la meilleur façon de célébrer le retour de Dany, c’était justement de jouer les chansons que nous avons produit ensemble.

Donc aucun problème de droit avec Dennis ?

Non aucun, aucun problème.

Et quel sera votre setlist ce soir ?

En réalité je ne m’en souviens pas bien (rires), ou plutôt je n’en suis pas sûr. Mais dans le pire des cas, les gars seront là pour le rappeler le moment venu et les choses s’enchaineront naturellement je pense.

En toute logique, on peut donc supposer qu’il n’y aura pas de titre de « The Black » donc ?

Oui, pas mal de chansons de « Stand Up and Scream » ça c’est sûr, et aussi de « Stepped Up and Scratched ». C’est un bon mélange entre le nouveau et l’ancien Asking Alexandria.

Ok, sans transition, je souhaiterais te poser quelques questions à propos de « The American Satan », un film qui a été annoncé en février 2016 et dans lequel tu joues. Comment en es-tu venu à travailler dans le cinéma ?

En gros, j’ai eu l’honneur de faire le même enregistrement que son père, je veux parler de John Avildsen, une personnalité du cinéma. Je ne sais plus s’il était producteur ou directeur, mais c’est lui qui a fait la suite des Rocky ou encore le film « Cry Uncle ! ». Il n’y avait rien d’étonnant à ce que son fils suive les traces de son père, et alors que je jouais tout simplement le rôle d’un roadie, il s’est approché de moi et m’a demandé si je souhaitais essayer. Essayer de jouer je veux dire. Et… pour moi il était déjà un peu tard, je venais de finir l’université et ma carrière était déjà lancée. La simple idée de participer à un film était terrifiante mais je ne me suis pas découragé et pour le coup ce fut une expérience vraiment mémorable que je ne regrette pas.  

Quelle est la différence entre jouer sur scène et jouer dans un film ? Qu’as-tu ressenti ?

Je ne pourrais pas trop généraliser, ce n’était que mon premier film, mais j’étais assez chanceux car le personnage que j’incarne est assez ressemblant avec ce que je suis réellement, bon ok un tout petit peu plus extrême. Mais c’était un petit peu étrange d’apprendre et de dire des répliques que j’aurais pu naturellement sortir… J’étais le personnage, je racontais le personnage un peu comme une seconde nature.

Cela fait longtemps que tu souhaites jouer dans un film ?

Ah mais oui clairement ! Tout le temps même ! (rires) J’adorerais continuer à jouer dans des films, c’est vraiment une superbe expérience que j’ai adoré.

Plus sérieusement peux-tu nous en dire plus sur l’histoire de ton personnage dans « The American Satan » ?

Alors comme je te l’ai dit, le personnage et son histoire sont basés plus ou moins sur la mienne. C’est juste un jeune homme anglais qui souhaite devenir un musicien célèbre et qui part à Los Angeles pour réaliser son rêve. Mais il n’est pas prêt à la réalité du métier avec les tournées et les conditions de vie… C’est un peu ce qui m’est arrivé lorsque j’étais plus jeune, je n’étais pas préparé à cela.

Travailler dans la production de ce film fut difficile pour toi ?  

Je me souviens que les trois premiers jours furent vraiment vraiment très difficiles. Le personnage que tu incarnes s’inverse avec ta personnalité, je n’avais plus vraiment l’impression  de jouer dans un film, même si les caméras étaient présentes. C’était plus simple ainsi. A la fin du film, j’aurais aimé revenir aux premières semaines, aux premiers jours. Mais tu sais, ça m’a beaucoup appris au final, et la prochaine fois je ferai en sorte de faire beaucoup mieux.

Donc tu souhaiterais retravailler dans le cinéma ?

J’adorerais !

OK, autre question pour toi … Tu as été nominé au Metal Hammer Golden Gods Awards récemment. Déjà félicitations ! Je suppose que tu dois être fier ?

Je suis très fier, un peu choqué, même surpris … Mais fier, oui complètement !

Pas mal de gens ont réagi à ta nomination sur les réseaux sociaux, disant que tu ne devrais pas être dans la compétition parce que tu n’es pas un vrai « Shred » (ndlr : nomination dans la catégorie Dimebag Darrell Shredder). Aurais-tu un mot à dire à ces personnes-là ?

(Rires) Je comprends d’où cela vient mais je pense que c’est simplement un mot pour célébrer la technique d’un musicien et que cela devrait s’arrêter à cela. J’adore simplement jouer de la guitare et on me reconnaît pour cela alors je n’aurai qu’un mot c’est : Fuck You ! (rires)

Depuis que Dany est revenu, vous avez fais beaucoup de dates un peu partout, sans vraiment faire de break… Cette tournée était-elle plus qu’un moyen de vous retrouver ?

Oui c’était génial, ça s’est fait tout naturellement : quand on est retourné ensemble sur la scène la première nuit de notre tournée, c’était comme… comme s’il n’y avait jamais eu de coupure. On s’est retrouvé comme on s’était laissé et ce n’était même pas bizarre, c’était même très naturel. Je pense par ailleurs que nous avons plus de fans aujourd’hui que ce que nous avions par le passé et que cela a joué là-dessus, ce qui est plutôt cool.

Je reviens rapidement sur le sujet du film, comment trouvais tu le temps de jouer dans le film « The American Satan » et d’assurer les dates ?

C’est juste un jonglage entre les plannings. Je me souviens la première fois qu’on m’a appelé pour venir tourner, je ne me souviens plus quand exactement, mais j’étais complètement occupé par la tournée. Il a fallu organiser les périodes de tournages par rapport à la tournée.

Je suppose que tu as pas mal voyagé de fait, en plus de la tournée…

Oui beaucoup !

Cela fait déjà un an que l’album « The Black » a été produit. Avez-vous prévu, notamment par le retour de Dany, de revenir en session de production ?

Oui on compte retourner en session de production juste après cette tournée.

Est-ce que vous comptez partir sur un style musical différent, peut-être plus proche de ce que vous produisiez avant « The Black » ?

Je pense que chaque album que nous produisons a une approche différente de la musique, cela serait ennuyeux notamment pour les fans, et pour nous, si on faisait toujours le même style de son. Je pense également que même si le dernier album était quelque peu différent, tu avais toujours moyen de te dire « hey ça c’est du Asking Alexandria ». On essaie simplement d’évoluer en tant que groupe et en tant que musiciens, et on se laisse influencer par notre vie.

Quels types d’influences notamment ?

Notre vie de tous les jours : l’un d’entre nous est devenu père il y a peu, Dany est revenu dans le groupe, la mort qui frappe dans nos familles… Il y a toujours quelque chose qui arrive, et c’est de là que vient justement le processus d’écriture.

Cela fait pas mal de temps que vous êtes sur la route. Avez-vous quelques expériences significatives à partager avec nous ? Une géniale, et une affreuse si possible …

Je pense que l’expérience la plus marquante, c’était lors de notre premier concert, lorsque nous venions de nous reformer avec Dany. le public était en folie et c’était vraiment impressionnant.

Et la pire ? …

Euh …. Pfff ! 

Il y en a eu tant que ça ?

(Rires) Si la moins cool qu’on ait eu, c’était à l’occasion d’un festival… Il y a de cela quelques semaines. Je ne me rappelle plus exactement où. C’était un tout petit festival avec genre 200 personnes. Et il était rempli de fans de Heavy, de Thrash. On monte sur scène : « Comment ça va ?!  On est Asking Alexandria ! », les mecs nous répondent « Fuck you ! ». Durant tout le concert les mecs se demandaient ce qu’on faisait là, et nous aussi à vrai dire ! (rires) 

Ce soir, vous jouez avec Parkway Drive et Stick to Your Guns. Il y a déjà beaucoup de monde qui attend dehors… Avez-vous préparé quelque chose de spécial durant le set ? 

On a conscience de ce qui s’est passé ici, et on est assez content qu’il y ait du monde pour venir à un concert de metal. On a l’habitude de jouer devant tous types de public : 100, 1000… Peu importe le nombre et le contexte, en fin de compte. On est là pour partager un maximum d’énergie avec le public et apprécier le moment autant que possible avec les fans !

  • Interview Réalisée par Pierre SIMIUS au Bataclan le 13 Avril 2017

www.askingalexandria.com

 

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