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Il y’a 4 ans , Alice Cooper a eu le blues. Il était comme un sexagénere , regardant ce qu’il a accompli , et mourant d’envie d’en revivre les plus beaux passages , ne serait-ce que quelques secondes. Je sais , le raisonnement n’est pas très rock’n’roll ,mais c’est pourtant celui qui le mena à reprendre des classiques de Lennon et des Who sur scène  Il voulait revivre le vertige de l’époque où il trinquait avec certains de ces musiciens dans un bar de L.A.

Aujourd’hui, la liste des convives s’est réduite. Jim Morrison , Keith Moon , John Lennon, John Bonham … Tous ces hommes qu’il a cotoyé, et avec qui il a écrit l’histoire , ont tiré leurs révérences. Désormais seul devant sa choppe, Alice à décidé de rassembler quelques sommités du rock business pour un hommage orgiaque. Le disque, était bon, même si certains ne manquèrent pas de se moquer d’une liste d’artisteS ayant des airs de réunion mondaine. Slash , Dave Grohl , Paul Mccartney et j’en passe , tous voulaient participer à cette grande fête.

Brian Johnson chantait sur un Whole Lotta Love plus langoureux , ou le solo culte de Jimmy Page fut remplacé par un harmonica semblant sortie des bars de Chicago. Mais surtout, entre deux participations prestigieuses , un nouveau groupe était en train de naitre , et de se stabiliser avec le trio Cooper / Perry / Deep.

Pour mettre fin à toute critique, rappelons que Deep fut d’abord guitariste, avant que le destin ne le dirige vers une carrière d’acteur. Il a ensuite jammé avec Cooper , Aerosmith , et Iggy Pop , qui ne s’en sont jamais plaints. Les premiers concerts des Hollywood Vampire ont dévoilé son jeu sobre, soignant autant les silences que les petites percées déchirantes, une sorte de Keith Richard du hard rock en somme.

Les Hollywoods Vampires ne pouvaient pas s’arrêter à un album de reprises. Ces titres avaient redonné à Joe Perry une vivacité qu’il ne retrouvait plus avec Aerosmith, et Alice Cooper retrouvait la formule du bon vieux rock délirant de ses débuts. Sans les vampires d’Hollywood , Alice n’aurait sans doute pas sortie un disque aussi bon que « paranormal » , mais surtout , cette réussite impliquait un second album.

Nous voilà donc enfin face à « Rise » , qui quitte les contrées du rock à Papa pour une série de compositions brulantes. Retirez tous les guests, enlevez une bonne partie des reprises pour produire un disque de chansons originales , et vous obtenez un album qui rappelle furieusement le Alice Cooper renaissant de « The Eyes Of Alice Cooper » , ou les meilleurs moments de « Hey Stoopid ».

L’affaire s’ouvre d’ailleurs sur un déluge de solos qui n’est pas sans rappeler le passage de Slash sur ce même « Hey Stoopid ». La transition entre les deux albums est parfaite, et nous fait entrer dans une nouvelle fête rock. Le clavier, tenue par Johnny Deep est chargé d’entretenir une ambiance faussement sombre, sorte de version sonore et burlesque de Dracula.

Le seul défaut de ce disque vient d’ailleurs de ces claviers, qui paraissent un peu trop bavards au milieu de la charge électrique de « Who’s Laughing Now ». Heureusement, ce boogie sombre est vite sauvé du naufrage par la verve de la six cordes de Joe Perry , et un Coops qui chante comme s’il avait de nouveau vingt ans . Le thème horrifique est ensuite assuré par les arpège ouvrant «How The Glass Fell» , qui donne l’impression que monsieur Husher est venu visiter les vampires d’hollywood. Il ne faut pas longtemps pour que les guitares lourdes ne viennent déchirer cette douce introduction, avec un riff qui fait penser à « Feed My Frankeinstein » joué par Aerosmith.

Si les disques comme « Brutal Planet » sonnent faux aujourd’hui , c’est parce qu’Alice Cooper fait partie de cette génération pour laquelle le rock fut la seul musique digne d’intérêt. On sera donc rassuré de le voir abandonner le public métal , qu’il essaya de séduire pendant une de ses périodes les plus lamentables.

Si la vieille Alice est encore vivante aujourd’hui, si son extravagance continue de soulever l’adhésion de millier de fans , c’est parce qu’il n’a jamais réellement quitté le Detroit tonitruant de 1969. Son petit cirque burlesque ne peut réellement briller que si ses prestations célèbrent la grandeur du rock , le vrai , celui de ses « Dead Drunk Friends ».

Voilà pourquoi ce disque, sans être un classique, est un album important dans sa discographie. Ce n’est que du rock’n’roll, mais c’est déjà beaucoup!

https://www.hollywoodvampires.com/

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