High-On-Fire-Razzmattazz-Barcelone

Après avoir longuement discuté avec Jeff Matz, le bassiste du groupe, il est temps de passer aux choses sérieuses : le live ! Le Razzmattazz est un endroit emblématique de la culture barcelonaise, avec plusieurs salles de tailles différentes : la numéro 1 accueillera par exemple Slayer en novembre, tandis que celle dans laquelle je passerai ma soirée est la numéro 2, qui, à la grosse, doit avoir une capacité de pas loin de 500 personnes.

Deux gros changements d’entrée par rapport à la fois précédente où je les ai vus (Glazart à Paris en juillet 2014). Tout d’abord, il y a des ventilateurs, ce qui, dans une petite salle comme celle-ci, est appréciable, d’autant plus quand on considère la chaleur écrasante qui sévit sur Barcelone, et ensuite, l’affluence est très décevante. Je pense qu’il ne doit pas y avoir beaucoup plus de 200 personnes, ce qui est vraiment peu pour un groupe de ce calibre.

Niveau musique, le duo sevillan Orthodox se charge d’ouvrir. Un bassiste/chanteur, un batteur, rien de plus (hormis le roadie qui passe son temps à remettre en place la batterie). De prime abord, je me dis que ces gars aimeraient bien être Russian Circles ou Isis, et que donc fatalement, il leur manque au moins un guitariste. Mais au fur et à mesure que le show avance, je me laisse convaincre par leur son massif, et leurs compos ultra variées allant du post-hardcore au punk rock le plus basique. Jolie performance, très convaincante, qui reçoit d’ailleurs un accueil enthousiaste.

Je comparais tout à l’heure cette soirée avec le show du Glazart, et s’il y a une chose qui ne change pas, c’est l’ingénieur du son de High On Fire… il est toujours aussi mauvais. Là où la force du groupe sur disque est le son, massif, précis, incisif, sur scène, il faut bien l’avouer, mieux vaut déjà connaître les chansons pour les apprécier, au risque de passer un long et pénible moment à essayer de comprendre ce qui se passe sur scène…

Dommage, parce que justement, ce qui se passe sur scène, c’est un sacré bon gros show. Dès l’entrée sur scène, le trio américain balance ‘The Black Plot’, un des plus gros parpaings de leur dernier disque, ‘Luminiferous’, et c’est déjà l’orgie dans le pit. Des occasions de pogoter, il y en aura à foison durant une heure et quart : pèle-mèle, un ‘Rumors Of War’ dantesque, ‘Madness of an Architect’, avec son intro suintant le gras, typiquement sleepienne, un ’10 000 years’ apocalyptique, un ‘Cometh Down Hessian’ qui casse tout, sans oublier un rappel ‘Fertile Green/Snakes For The Divine’ qui achève de tuer les moshers catalans.

Comme sur disque, de mon humble avis, le seul point un peu mitigé concerne les chansons mid-tempo, assez nombreuses et faisant parfois retomber l’ambiance, comme ‘Carcosa’, ‘The Sunless Years’, ou encore ‘The Dark Side Of The Compass’. Vous aurez peut être remarqué que je viens de citer trois chansons de ‘Luminiferous’, c’est simplement parce qu’il a été omniprésent dans la setlist, avec pas moins de 5 extraits, pour un total de 12 chansons jouées ce soir.

Cependant, malgré un son clairement pas à la hauteur de sa musique, et une setlist qui aurait pu être encore plus méchante, s’il est un enseignement à tirer ce soir, c’est que quoi qu’il arrive, High On Fire est un sacré groupe de scène: en place, motivés convaincants, ils méritent bien leur place au panthéon des headbangers.

 

 

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