Helmet Atelier des Moles 06-11-14-9

Je ne suis pas un fin connaisseur de métal alternatif. A vrai dire, le nom de Helmet ne m’évoquait pas grand chose avant que j’apprenne leur passage à l’Atelier des Môles, la salle rock de Montbéliard, ce 6 Novembre 2014. Mais je me suis rapidement penché sur le sujet ainsi que sur l’engouement qui a tout de suite émergé, de l’annonce du passage de la bande à Page Hamilton à l’arrivée des fans du groupe le soir du show.

Mais quoiqu’il en soit, l’ambiance est chaude devant la scène, plus chaude que la température glaciale que le public a été obligé de braver pour assister à ce concert particulier. Particulier puisque le groupe fête le 20ème anniversaire de la sortie de l’album « Betty », considéré comme un classique du genre.

Cet album sera rejoué dans son intégralité le temps de quelques dates avec un mini best of en complément : au total, près de deux heures d’un mur de son heavy. Et l’expression était vraiment à prendre au pied de la lettre. Puisque dès les premiers accords, on sent tout de suite l’ambiance dans laquelle nous plonge le band. Brutal, vif, droit… ce qui s’extirpe des amplis et des fûts ne ressemble pas à la mélodie du bonheur. Mais à un son typé, caractériel et abouti qui laisse entrevoir la personnalité d’un groupe qui, même si Page reste le dernier membre du line up d’origine (à l’image d’un Billy Corgan chez Smashing Pumpkins), n’a rien perdu de son énergie. Une énergie que l’on doit aujourd’hui à de jeunes musiciens qui ne devaient avoir ni les jambes ni les bras assez longs pour officier à leurs postes respectifs à la sortie de « Betty ».

Kyle, Dan & Chris entretiennent donc de la plus belle manière la légende de Helmet aux côtés de Page qui, même la cinquantaine passée n’a rien d’un homme que le rock aurait laissé sur le côté du chemin. La musique est faite avec passion et ça se sent.

Loin de vouloir surfer sur des gloires passées, Helmet est un groupe qui sonne toujours aussi actuel, qui se lance des défis à l’image du concert auquel j’ai eu la chance d’assister. La cohésion de groupe a été totale sur l’ensemble du set et à en croire les applaudissements nourris d’une assistance définitivement conquise, les gars ont assuré leur coup. Le choc des générations sur scène a finalement été un choc sonore. Les décibels se sont bousculées à nos oreilles sans pour autant réussir à les percer. C’est un sentiment fort agréable de sentir la puissance sans avoir à en laisser une miette.

Je ne me plongerai pas ici dans une explication poussée des chansons qui ont composé ce set. Mais ce fut efficace, riche en nuances. On a flirté avec le monde du jazz et du blues. Juste quelques instants, le temps de respirer.

Pour le reste, Helmet fut fidèle à sa légende. Respectueux aussi bien du public que de ses chansons jouées au millimètre. Sans bavure.

La salle se vide, le groupe signe ses derniers autographes et l’équipe de l’atelier remet la salle en ordre. Que dire si ce n’est que c’était encore une soirée qui sentait bon la six cordes, la sueur et le rock. J’irai re-jeter une oreille encore plus attentive à la discographie du band, qui a réussi à attiser ma curiosité de non-initié.

Quoiqu’il en soit, bonne route à Helmet et merci à eux d’avoir laissé un petit fragment de leur histoire du côté de Montbéliard.

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