Les Suédois nous laissent le temps de nous délecter de leur tout nouvel album, histoire d’être à point quand on les verra sur la scène cet été ! Interview avec Jonatan Larocca-Ramm (guitare & chant) à l’occasion de ce cinquième opus, ‘Peace’.

Quelles sont les différences et similitudes de ‘Peace’ avec ses prédécesseurs?
Je dirais qu’aucun album de Graveyard ne se ressemble vraiment. Bien sûr, celui-ci contient l’essence de Graveyard, et il nous correspond tout à fait. Les autres aussi, mais ‘Peace’ est peut-être plus abouti, on y a mis encore plus de nous-même. Donc bien qu’il soit différent, si tu as aimé les anciens, tu devrais aimer le nouveau. De manière objective, il est plus lent que les autres.

Comment êtes-vous organisés pour travailler sur les compositions, maintenant que c’est votre métier ?
Cela fait quelques temps maintenant que devenu notre vrai métier. On a réalisé que pour pouvoir garder ce job, il faut faire de notre mieux lors de l’écriture des chansons… mais on n’a pas franchement changé notre façon de travailler ! On collabore tous : chacun apporte ses parties au morceau, et si ça nous plaît, on le garde ou on crée quelque chose autour. Je pense que c’est important de prendre de plaisir en répétant, pour que la musique reste un plaisir. Pour cet album, nous avons passé des journées entières d’affilée dans le studio à écrire et enregistrer, jusqu’à ce que l’on sente que c’est la bonne. Mais ce n’est pas barbant, tout en étant sérieux.

Est-ce que ‘Peace’ est un message engagé, ou quelque chose de plus introspectif ?
Pas vraiment ! Le titre de l’album ne fait pas directement référence aux morceaux qu’il contient, en vérité. C’est Truls [Mörck, basse & chant] qui l’a trouvé, et on s’est tous dit que ça collait bien à l’ensemble du travail. C’est un mot qu’il est bon rappeler. Dans tous les cas, il faut savoir rester calme, et dans les situations horribles, que tout le monde vit un jour où l’autre… un peu de paix fait du bien.
Chaque morceau peut avoir une signification différente selon comment tu l’interprètes. Par exemple ça peut être un message à la société, mais aussi ce que chacun peut atteindre individuellement.

Un état d’esprit règne au sein de Graveyard, n’est-ce pas ? Par exemple vous êtes ouverts à la musique et ne voulez pas restés cloîtrés dans un style particulier.
Ça date d’une époque où on en avait marre d’être systématiquement étiquetés retro-metal ou classic-rock, mais si c’est pour expliquer aux gens vaguement à quoi ressemble, c’est pas grave. Tu peux aussi dire qu’on fait du heavy metal, d’ailleurs, cela fait partie de nos influences. On est influencés inconsciemment, disons, tout en gardant notre propre patte, notre personnalité. En tout cas, on essaye d’éviter les étiquettes, car il y a tant de choses qui nous affectent, et affectent n’importe qui ayant une sensibilité créative ou quelque chose comme ça… et il faut beaucoup d’ingrédients si tu veux faire quelque chose qui te ressemble, puis il faut tout mélanger.

Vous venez d’une des villes les plus musicalement prolifiques du monde. Est-ce que vous avez le sentiment d’appartenir à une grande communauté de musiciens à Göteborg ?
C’est grâce aux bourses gouvernementales, que je trouve super pour soutenir tous les jeunes et la culture. Malheureusement, aujourd’hui elles se font moindres… On en a profité aussi, et on a beaucoup d’amis musiciens dans la région, mais on ne peut pas dire qu’on appartienne à une communauté particulière. Je n’ai pas l’impression qu’on s’influence beaucoup mutuellement. Avant, on sortait beaucoup voir les groupes locaux, mais plus maintenant, depuis qu’on tourne. [A.Z.]

 

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