Les quatre irlandais de God is an Astronaut reviennent avec un post-rock instrumental dans ce nouvel album, sûrement d’anthologie. Fondé en 2002 par Niels (basse) et Torsten Kinsella (guitare / clavier), ils créent une nouvelle mouture avec ‘Ghost Tapes #10’. Ce dernier est, comme son nom l’indique, le dixième titre de leur création. On poursuit dans les œuvres conceptuelles, dans une relative continuité avec leur discographie, bien que le groupe explore de nouveaux horizons, plus profonds.

Pour un point plus technique, notons le retour de Jamie Dean à la guitare et au clavier, pour seconder Torsten Kinsella. De plus, relevons l’invitation d’un autre guitariste, Jimmy Scanlan, sur le morceau ‘Barren Trees’. Enfin la violoncelliste Jo Quail vient ajouter son ultime patte le morceau ‘Luminous Waves’. Les visuels sont signés par David Rooney, tentant de représenter les temps incertains que nous vivons.

Les oscillations entre les moments de calme atmosphérique et les instants de profondeurs abyssales nous emmènent dans une contemplation, une introspection qui détonne par rapport à leur dernier opus ‘Epitaph. Quelque chose de plus primal, de plus chaotique. L’état méditatif peut se faire ressentir, même si ‘Ghost Tapes #10’ reste moins éthéré que l’avant-dernier album ‘Helios Erebus’.

Les flux dansent, les spectres rejoignent la transe. Bien qu’instrumentaux, les titres emportent nos âmes dans une histoire aux consonances macabres, aux ambiance massives : une dérive avant l’enterrement. Dans ce mouvement, voyez ces spectres. Ils disparaissent, en laissant place à des arbres stériles, tombant en lambeaux dans de lumineuses vagues. [Pierre Guanzini]

Note : 4/5

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