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Voilà un groupe héros des 90’s encore en vie et ça fait Plaisir. Plus détendus que jamais, ils enchaînent les excellentes productions et ce “Strange Little Birds” is no exception ! Entretien avec la toujours pétillante Shirley Manson dont le rire est toujours aussi frais !

Vous avez sorti il y a quelques mois une édition ‘20ème anniversaire’ de votre premier album, quel regard portez-vous aujourd’hui sur cette première production ?
Je pense qu’on en est toujours aussi fiers. Il a su traverser les époques. Il fait partie de notre paysage. Il a changé nos vies et nous a permis d’avoir la carrière qu’on a eu. Je ne ressens rien d’autre que de bons sentiments envers cet album.

Penses-tu que le son est encore actuel ?
Oui je pense que tu peux toujours le passer à la radio aujourd’hui. Cela nous laisse penser qu’on a fait un bon album.

Quelles sont selon toi les différences et les ressemblances entre ‘Garbage’ et ‘Strange Little Birds’ ?
Au niveau de l’écriture et du son, ils viennent des mêmes personnes. Notre nouvel album est très sombre avec un son brut et une production complexe. On a une sorte de ‘son signature’ qui appartient à Garbage. Je pense que lorsque les gens l’entendent, ils nous reconnaissent immédiatement. Et cela malgré le déluge de sons, groupes et d’artistes que nous avons, c’est plutôt un bel exploit. Que tu nous aimes ou nous détestes, nous avons un son unique et de nos jours, c’est assez difficile à réaliser et encore plus de s’y tenir. Le nouvel album est plus délibérément fragile. On voulait montrer nos faiblesses car les gens sont si obsédés par leur apparence et la perfection. On voulait faire un album plus ‘humain’, fragile et brut par certains côtés.

Depuis ‘Not your Kind of People’, on dirait que vous recommencez une deuxième adolescence. Un sentiment de liberté totale flotte sur cet album. Avez-vous ressenti cela aussi sur ‘Strange Little Birds’.
Je pense qu’on a atteint un certain point où nous savons que nous n’avons plus rien à prouver à personne. Dans ce sens-là, ça nous donne une certaine liberté en tant qu’artistes. Nous suivons nos muses et nous ne faisons plus de concessions pour passer à la radio. Nous ne voulons pas entrer dans des cases et de ne pas se soumettre à pareille pression ce qui nous rend complètement libres. Et nous adorons cette idée.

Vous vous sentez mieux dans vos baskets ?
Oh mon dieu oui ! Pour être tout à fait honnête, j’ai passé quarante ans à n’être pas très bien dans mes baskets pour plusieurs raisons, mais je pense profondément que si tu es assez chanceux pour survivre et que tu as appris de tes erreurs, alors la vie devient plus marrante.

De nouveau, sur cet album, vous avez des morceaux assez incroyables comme ce ‘Sometimes’ qui a un feeling très Nine Inch Nails. Vous sentez-vous proches de cet artiste ?
Nous aimons tous beaucoup NIN. Au niveau du son, il a toujours du gros son. Nous avons aussi beaucoup écouté Joy Division, Cure, Bauhaus, Television, beaucoup d’albums sombres en fait. La noirceur dans la musique nous manquait. On a voulu concentrer notre attention sur les sombres recoins de ce que cela veut dire d’appartenir à ce monde d’aujourd’hui.

Les parties électroniques sont aussi plus présentes.
On voulait plus d’ambiances et capter le feeling. On a expérimenté beaucoup de vieux sons analogues sur cet album. Mes collègues avaient envie de retrouver un son plus difficile d’accès, unique. De nos jours, tu peux te brancher et sonner comme n’importe qui. Tout le monde est interchangeable. On voulait construire des ‘soundscapes’ spécifiques et qui nous ressemblaient. On a en effet été pas mal fascinés par les sons électroniques.

La production est restée à nouveau entre vos mains…
Nous avons un super producteur parmi nous et nous pensons que nous n’avons pas besoin de quelqu’un d’autre ce qui est plutôt inhabituel de nos jours. Beaucoup de groupes ont un gros producteur, plein de compositeurs sur chaque morceau. Nous quatre et l’ingénieur du son faisons tout nous-mêmes.

Ces dernières semaines, nous avons perdus deux grands artistes, David Bowie et Prince, vous sentiez-vous proches d’eux ?
De David Bowie, oui. Pour être parfaitement honnête, je ne suis pas proche de la musique de Prince. J’en connais assez pour dire que c’était un génie et je le respectais énormément, mais Bowie a été un instrumental musical essentiel dans mon éducation. J’ai été bouleversée quand il est mort. Il reste une des figures les plus importantes de ma vie musicale. Mais c’est la vie. On perd de plus en plus de grands artistes. Le problème de la pop d’aujourd’hui, c’est qu’on met sur le devant de la scène de jeunes filles ou jeunes garçons dont les chansons sont écrites par des gens beaucoup plus vieux qu’eux, des producteurs et on perd une certaine authenticité. Ces jeunes artistes sont interchangeables.

As-tu quand même des jeunes groupes dans ton Ipod ?
Oui, il y a et aura toujours des groupes qui attireront mon attention.

Qui sont-ils ?
Il y a ce groupe qui s’appelle Skating Polly qui est fantastique. Et aussi un groupe anglais, Black Honey. Il y a toujours des choses excitantes.

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