Le week-end passé a eu lieu la douzième édition du festival celtique de Corbeyrier.

Tous les deux ans, ce petit village fait un voyage dans le temps. Du moins, c’est ce qu’on pourrait croire en s’y promenant, tant les festivaliers prennent à cœur de se costumer ! Si certains tiennent au côté historique et tentent de reproduire au détail près les habits des celtes, on croise aussi des porteurs de kilts, robes médiévales, vikings, fourrures en tout genre, cornes de brume. Certains se laissent carrément aller au « médiéval fantaisy » ! Tout ce monde réunis pour deux jours, quatorze concerts et bien d’autres activités !

Dès le premier concert, la foule est au rendez-vous. Les habitués et les bénévoles sont unanimes : l’affluence est impressionnante comparées aux années précédentes ! Sur le week-end, c’est trois milles sept cent festivaliers qui auront fait le déplacement, dont une partie ont profité de dormir dans l’un des deux campings du festival, celui des familles, plus calme, ou celui des festivaliers, plus… festif ! En parlant du camping, peuplé de tentes qui se ressemblent toutes, certains amateurs de reconstitution ont carrément planté une tente médiévale (très utile, au passage, en pleine nuit pour se repérer et retrouver notre tente plantée juste à côté).

Par contre, Daily Rockeuses, Daily Rockeurs, il faut qu’on vous avoue : dans notre preview du mois dernier, on vous annonçait que la traditionnelle pluie serait, comme chaque année, de la partie. On vous a menti. Le soleil a même brillé tout au long du festival ! A tel point que la piste de danse pour les stages du samedi après-midi a dû être arrosée constamment pour éviter qu’elle ne parte en poussière !

Le premier jour, les festivités musicales sont ouvertes par Busker & Keaton, duo sortis d’un autre temps avec leur chapeaux haut de forme et qui nous transportent tout droit dans une atmosphère de pub, devant un public bien présent mais encore timide. Dans un univers bien à eux, ils chantent leurs reprises de chansons traditionnelles imitant l’accent irlandais avec une telle perfection qu’on en oublie qu’ils sont français !

The Cupateas se produisent ensuite dans la Tanière, la petite scène, et continuent dans un registre de reprises plus récentes et moins connues.

Les très attendus Lúnasa ont ravis les fans de traditionnel pur, avec un début de set exécuté à la perfection mais sans folie, pour finalement faire bouger le public dans la deuxième partie de son concert.

Blain Leyzour auront à eux fait danser le public de la Tanière dans son ambiance intimiste et la soirée sera clôturée par Plantec et sa musique bretonne largement influencée d’électro et de bribes de rock : un mélange osé qui ne fera pas l’unanimité du public, principalement composé de danseurs. En effet, les rythmes électro et images psychédéliques diffusées en fond se prêtent bien peu à ce type de danse.

Le samedi, les concerts ne commencent qu’à 18 heures. Mais impossible de s’ennuyer en attendant ! L’après-midi, des sessions de danse, guidés par le Loch Leman Ceilidh Band, remportent un succès énorme ! Lors de la dernière session, plus de septante personnes se retrouvent pour apprendre des pas de danse et pouvoir les mettre en pratique le soir-même. D’ailleurs, on assiste dans la soirée à des stages de danses improvisés par des danseurs plus chevronnés qui ont réunis quelques intéressés devant la Tanière !

Dans la petit forêt qui borde le festival, un parcours comportant divers postes a été installé, ayant pour thème les plantes : reconnaître les plantes, apprendre leur usage magique ou la symbolique de certains arbres et tatouages à la betterave ! Des spectacles pour les enfants (et grands enfants) sont proposés dans la forêt également l’après-midi.

Un petit nombre de stands étaient repartis sur le festival : bijoux, pierres, décorations… tout en restant dans l’esprit du festival ! Il était même possible de se faire tirer les cartes de tarot.

Au niveau gustatif, les amateurs de sanglier et d’hydromel ont trouvé leur bonheur !

De quoi patienter en attendant le groupe mascotte du festival : Hydromel ! Le groupe qui avait été formé pour la première édition du festival nous joue son set de reprises (Foggy Dew, Dirty Old Town…) dans un enthousiasme touchant.

Delien vient apporter un peu de calme puis c’est les Écossais de Talisk qui débarquent. Commencer en douceur ? Impossible pour eux. Ils laissent tout juste le temps à la personne qui les présente au public de terminer sa phrase et entament leur set avec une intensité qui ne fléchira pas de toute leur prestation !

Après avoir reposé nos oreilles avec Hopp Corner, c’est les Selfish Murphy qui viennent retourner la scène principale : bérets à la Dropkick Murphys, les Roumains nous apportent une dose de rock celtique bienvenue ! La soirée et le festival prend fin avec Beat Brouet Trio, mélangeant entre autres bal folk breton et rap US.

Le seul point négatif du festival, c’est peut-être le son qui lors de certains concerts atteint sa limite et sature.

On se réveille le dimanche matin au soleil et au son de la voix des bénévoles qui crient « Café, croissant, pains au chocolat ! » en parcourant le camping, quittant cette douzième édition à la programmation éclectique crevés mais les oreilles pleines de mélodies.

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