On ne signale pas assez l’importance d’une belle pochette d’album. Censée attirer l’œil et les convoitises, elle doit ensuite nous inciter à découvrir le contenu, pour peu que le groupe en question soit aux abonnés absents dans notre discothèque. Ayant chroniqué leur précédente livraison « The Long Lost Future », je connais bien les franciliens de Face Down, et alors que la jaquette devrait dévoiler leur facette, cette couleur verte dégueulasse et cette femme a trois seins m’a laissé sans voix ! Mais on ne juge pas des musiciens à leur goût graphique, la musique primant sur tout. Mais comme toujours, tout est lié, et leur interrogation sur la voie à suivre va se ressentir. 
A la première écoute, les morceaux sont variés et il n’y a donc aucun problème pour les différencier. Mais rapidement, quelques défauts apparaissent, et pas des moindres. Plusieurs titres tirent en longueur et n’ont pas leur place ici, et malgré une atmosphère plus nocturne, les parties les plus roots manquent leur cible. On remarque également un côté classique qui pointe le bout de son nez au détour de quelques mesures. Ce classicisme continuera à nous dérouter et plombera même un peu le climat général.
Aucun riff ne surprend, n’interpelle et ne hérisse les poils, même s’ils sont toujours groovy et heavy. Les breaks arrivent au moment où on les attend, basés sur une rythmique habituelle et bien trop familière. Le charme d’antan n’est plus ce qu’il était, et les clichés sont nombreux et mal exploités. Musicalement, il manque cette petite étincelle que l’on trouvait sur l’opus précédent. Lorsque que l’on connaît la force de frappe de Face Down, « Soylent Green » laisse un sentiment d’inachevé, mais sauve les meubles grâce à la puissance de son propos, et les quelques surprises qu’il laisse évacuer par moment. 
Les pistes marquantes sont placés intelligemment en ouverture, et nombreux sont ceux que cela devrait ravir mais les plus aventureux risquent de vite se lasser. Même si les moins critiques y trouveront sans doute leur compte, on est bien loin du disque badass sorti en 2013. Anodin dans leur discographie, malgré le fait que le groupe soit du genre consistant, « Soylent Green » aura au moins le mérite de donner à chacun un résultat différent au regard de ses attentes.
 

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