C’est avec Kevin Calì que nous nous entretenons pour célébrer la sortir de  »A Pale Blue Dot », sans aucun doute l’un de leur meilleur travail de toute leur carrière.

Votre nouvel album sort le 5 mars, quelles sont vos attentes ?
Ça fait longtemps qu’on a sorti notre single  »Question Everything », en 2019 ! Donc on se réjouit de sortir quelque chose de complet. On a eu pas mal de problèmes au sein du groupe, on voulait retourner sur scène avec quelque chose de puissant, qui montrait que Dreamshade était encore là et plein d’énergie. C’est important pour moi, de revenir avec cette motivation. Les gens qui ont écouté l’album sont hyper positifs, notre nouveau batteur nous a apporté une nouvelle énergie. Il nous a permis d’être compact, et on a vraiment bossé de manière extrêmement efficace lorsque nous enregistrions. Donc je suis très content qu’on retourne sur scène sous cette forme !

Nouveau batteur donc ?
Oui ! Nous avions pris des routes différentes avec notre ancien. Et c’est un vent de fraîcheur, une nouvelle motivation à ce groupe.

Comment s’est passé 2020 justement ?
On a enregistré l’album juste avant le confinement. Le mix et mastering se sont fait alors que tout était en pause… Donc on a travaillé à distance, on ne pouvait pas aller en studio et écouter la progression de ce nouvel album et parler en face à face. C’était un processus différent, mais cela nous a permis d’avoir plus de temps pour pousser, travailler ces sonorités et ces morceaux. Mais on se réjouit de retourner sur scène, rencontrer les fans et ceux qui nous suivent… Et montrer ces nouveaux morceaux en vrai ! Mais on va néanmoins retourner en studio et travailler sur du nouveau matériel. On se projette déjà dans le futur, vu qu’on ne peut pas monter sur scène. On ne se détend pas, on travaille vraiment énormément. On profite justement de ne pas pouvoir sortir en défendre cet album pour bosser. Mais je t’avoue que je préfère le live au studio ! Tu sens les gens dans la fosse, tu communiques avec eux, tu sens la chaleur des fans, c’est un aspect que j’adore. Le studio est parfois difficile, car les circonstances sont différentes. Tu as une autre mentalité en studio, tu es dans un monde différent. C’est un peu comme deux faces : studio et live. Tu dois balancer les deux. Mais la scène, c’est vraiment fun !

Et cet album est autoproduit ?!
Oui ! On a plus de label, on a tout fait à la maison.

Vous étiez pourtant chez Artery Records, un gros label.
On a toujours fait ce que l’on voulait. Le label n’a jamais modifié nos chansons, ou fait des remarques. Niveau composition, c’était 100% Dreamshade. C’est une totale liberté d’expression musicale.

 »Vibrant » était plus mélodique que  »Gift of Life ».  »A Pale Blue Dot », ce nouvel opus, mélange parfaitement les deux albums précédents.
Je vois ce que tu veux dire. C’est pour ça que je t’ai dit qu’on avait besoin de retourner sur scène avec quelque chose de puissant, un son solide. C’est justement un mélange entre les anciens albums, un équilibre entre les deux. Je pense que cet album sera le préféré des fans, car il va prendre toute l’époque de Dreamshade et le mettre ensemble dans un seul album. Je suis vraiment content du résultat, il résume bien notre histoire. Et il est plus varié, car nous avons travaillé avec Jacob Hansen, qui a fait le mix et mastering. On a travaillé avec lui sur  »Gift Of Life », donc on a retourné à nos origines. Les gens adoraient le son de celui-ci, donc on voulait retrouver ce type de sonorité. Jacob aime beaucoup notre façon d’écrire, il a vraiment bien bossé sur tout le mix de  »A Pale Blue Dot », donc c’était super de se retrouver avec lui. Je suis fier de  »Vibrant », mais Jacob me manquait beaucoup ! On a une production puissante, solide.

Ne le prend pas mal, mais … Dreamshade c’est le groupe qui sonne le plus suédois en Suisse.
(rires) Tu n’es pas le premier à me le dire ! Les gens venaient nous voir après les concerts et étaient étonnés qu’on était Suisses et pas Suédois ! (rires) J’adore la scène nordique metal, donc pour moi c’est un compliment plus qu’autre chose. On écoute des groupes suédois depuis longtemps, on s’est inspirés de ce genre, donc je vois où tu veux en venir, et je ne t’en veux pas ! Mais sachez qu’on est Suisses !

C’est important !
Oui ! Il y a plein de bons groupes suisses pourtant, mais si on est le groupe suédois de Suisse, ça me va aussi.

Ta voix me fait penser à Soilwork.
Oui, Fernando notre guitariste a été influencé par In Flames, Children of Bodom, donc c’est normal qu’on ait ce son fortement inspiré de groupes nordiques. Mon point de vue, c’est que c’est génial qu’on ait pu mélanger le metal suédois et d’autres styles. Tu l’entendra beaucoup dans ce nouvel album.

Un groupe qui t’as influencé dans ton enfance ?
Clairement Children of Bodom, In Flames, Soilwork… Ce sont des groupes qui ont vraiment fait démarré notre groupe. Nos premiers morceaux sont très influencés par le metal suédois. Mais en vieillissant, on écoute plus de groupe, on s’inspire d’autre chose… Si j’écoute Dreamshade, je vais trouver quelque chose de différent de la musique que j’écoute tous les jours. Album après album, nous cherchons à mettre dans notre musique ce que nous aimons afin de la rendre unique. C’est important de travailler sur ton son, sur ta musique, et la rendre la plus unique que possible.

Vous avez tourné dans le monde entier. Quel fut ton meilleur souvenir ?
Difficile ! Je me souviens pas de tout ! La dernière tournée en Chine qu’on a fait en 2019, c’était la folie. Les gens venaient à notre concert, faisaient la fête, c’était une expérience unique. Mais il y a des gens magnifiques partout. Mais la Chine, c’était incroyable. Ça me rend un peu mélancolique maintenant ! Mais chaque tournée t’apprend quelque chose de spécial, que je garderai toute ma vie. C’est indélébile, et indescriptible. Mais j’espère qu’on se verra bientôt sur scène en Suisse, une fois que cette situation se termine ! [Kevin Berra]

www.dreamshade.ch

FICHE CD
Nom de l’album :  »Pale Blue Dot »

Label : Autoprod
Note : 5/5