Desertfest Berlin : the ultimate heavyrock-psycho-doom festival

La sixième édition du Desertfest de Berlin est enfin arrivée, l’occasion pour moi de m’y pointer pour la première fois. Découverte de la RAW area, le secteur accueillant le festival. Cette zone du quartier de Friedrichshain n’est pas sans nous rappeler feu Artamis, à Genève. Ici la culture alternative règne, du street art au théâtre en passant par le marché aux puces ou le skatepark couvert.

L’Astra, salle principale et lieu originel du festival a accueilli pour trois jours les têtes d’affiche du festival, notamment Saint Vitus, Sleep et John Garcia. Et pour la première fois cette année, le festival s’est étendu sur deux salles supplémentaires, la Badehaus et Cassiopeia, toutes deux situées quelques dizaines de mètres plus loin. Censé décongestionner l’Astra, cet ajout ne m’a pas fait cet effet, les deux scènes présentes dans l’Astra étaient blindées du début à la fin. En même temps je n’en espérais pas moins d’un festival affichant complet.

Difficile donc de tout suivre, surtout quand les sécu ont la tête dure et refusent de nous laisser naviguer d’une salle à l’autre avec nos bières. On se contentera principalement de l’Astra, le froid d’avril ne nous motivant guère à partir gambader dans tous les sens.


Le premier soir du festival, on attaque d’entrée de jeu avec du sérieux : Bongzilla et son chanteur qui n’hésite pas à fumer par le nez. Un concert fort attendu, les tournées des americains sur le vieux continent se faisant plutôt rares. Quelques minutes de répit et nous allons nous mettre en place devant la petite scène de l’Astra pour profiter de Tuber : les grecs nous ont emportés tout du long avec leurs mélodies et riffs planants.

On profitera ensuite de l’intrusion black metal de Wolves in the Throne Room pour aller se délecter d’une wurst ou d’un burrito, avant de tenter d’aller voir Toundra. Les espagnols ont fait carton plein sur la petite scène : difficile de les apercevoir tant la salle était pleine. Pour terminer la soirée, les vieux briscards californiens de Saint Vitus ont pris possession de l’Astra et ont principalement pioché dans leurs premiers albums pour composer leur setlist. On soulèvera la présence de Scott Reagers au micro, chanteur originel du groupe de retour depuis quelques mois après plus de 20 ans d’absence.


Le programme de la deuxième soirée nous contentera sur la scène principale de l’Astra : on a en effet abandonné l’idée de regarder les concerts de la petite scène, bien trop chargée en monde pour y prendre du plaisir. C’est donc les français de Mars Red Sky qui lancent la soirée avec leur stoner psyché. Le trio bordelais n’a plus rien a prouver avec sa basse bien lourde et sa voix aérienne, mêlées aux visuels psychédéliques projetés en fond de scène. Une formule efficace, la magie opère.

On enchaîne avec Samsara Blues Experiment. Dans une veine psychédélique également, les allemands ne m’auront malheureusement pas emportée. Serait-ce dû à une mauvaise sono ou à une préparation à ce qu’il va suivre : Sleep. Groupe phare en son genre, digne représentant de ce qu’est le doom metal, Sleep joue sous des lights verts dans une ambiance enfumée et lente. Connus pour leurs morceaux lents tirant en longueur, ils ont, contre toute attente, joué plus de trois morceaux.


Troisième et dernière soirée du Desertfest Berlin 2017. Et ce soir c’est du sérieux. Le temps de savourer un agréable apéro au soleil et nous nous rendons à la Badehaus pour admirer nos compatriotes de Closet Disco Queen. C’est quand même chouette de les avoir fait venir de leur Chaux-de-Fonds natale ! Le duo Suisse nous offre une bonne dose de kraut-rock instru à tendance psyché, le tout doté d’une énergie incomparable. « Délicieux ».

On retourne à notre QG, l’Astra, pour le reste de la soirée annoncée sous le signe du stoner. Les grecs de 1000mods ont pâti d’un son mal réglé, une voix trop faible par rapport aux instruments. Mais on ne leur en tiendra pas rigueur : nous avons eu la chance de les apprécier en début de semaine à l’Usine de Genève sans ces problèmes. Le setlist navigue au fil des trois albums qu’ils ont à leur actif, ces riffs accrocheurs et ces mélodies qui nous restent en tête, un pur bonheur.

Les suivants et forts attendus sont les suédois de Lowrider. Critiqués par certains comme étant une pâle copie de Kyuss, les scandinaves ont attendu plus de 10 ans avant de remonter sur scène, et 15 ans avant de parler d’un nouvel album. Ils en ont profité pour rééditer leur unique galette, « Ode to Io » pour nous faire patienter. Bien qu’enthousiaste à la base, j’ai été peu emballée par ce concert qui ne m’a pas paru à la hauteur des compositions du groupe. Affaire à suivre.

On arrive au bout : c’est l’heure de John Garcia. La voix mythique de Kyuss. L’homme aux multiples projets. Le californien a interprété quelques compositions de son projet solo, mais c’est surtout les morceaux de Kyuss et Hermano qui ont fait le bonheur de son public ce soir. Un festival clôturé en beauté.

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