Les sorcières du désert californien reviennent. Commençons par se laisser hypnotiser par ce premier titre ‘Hypnagogia’. Il est à présent l’heure d’entrer dans un état de conscience modifié. Respirez bien profondément. Suivons la Grande Prêtresse punk de cette cérémonie, Boonie Bloomgarden, dans la ronde. Au son de la batterie qui nous guide au plus profond de nous dans un voyage chamanique, entrons dans le monde de ce california doom boogie comme on entrerait dans un monde parallèle. Que le pouvoir des mots répétés en choeurs vibre autant que l’overdrive qui suinte de cette musique. Que le saxophone allumé sur ‘The Universe’ nous aide à déchaîner nos corps librement. Entrez donc dans la célébration, Mesdames et Messieurs. Notre messe du soir est placée sous le signe de la joie qui monte en nous comme le volume de cet album garage rock psyché sur notre stéréo et s’étire vers le ciel en offrande. Laissez les dieux du garage rock sixities vous envahir et prendre possession de vous pour délivrer leur précieux message. Comprenez que le rock n’roll est une chose sauvage venue de l’espace, paranormale et folle, qui nous touche plus qu’on ne le pense. Un message d’authenticité comme ce son sale mais qui sonne si vrai et nécessaire. Aidez-nous, Dieux du rock n’roll, à pouvoir retourner à la salle de concert comme au sabbat d’autrefois. Aidez-nous à lever le voile, du bout de nos guitares en guise de balais et de nos micros en guise de baguettes magiques. Et au nom de toutes celles qui ont brûlé sur les bûchers, abattre le patriarcat dans une farandole de distorsion durant cette transe de space gospel ensorcelé.

Note : 4,5 / 5

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