« La vie à cette habitude bizarre de toujours donner des sujets de chansons ». Voilà une phrase du leader de BIFFY CLYRO Simon NEIL qui pourrait introduire ce nouvel album intitulé « A Celebration of Endings » et composé de 11 titres.

Car oui ce sont les aléas de la vie qui ont inspiré le trio écossais complété par les frères JOHNSTON. Déjà lors du dernier album « Ellipsis » en 2006 ce sont les périodes sombres et traumatisantes qui ont dicté l’écriture des textes. Auparavant l’addiction du batteur BEN JOHNSTON à l’alcool avait marqué certains titres et faillit faire voler en éclat le groupe.

Ici un lourd problème relationnel avec un proche entourage musical a mis à mal la solidité du trio. Le groupe a été contraint de se réévaluer, de se ressouder.

Pour Neil chaque album a besoin d’une étincelle pour éclore : « quand vous n’avez pas quelque chose à faire sortir de vous, c’est difficile d’avoir la flamme ».

« Le titre même de ce 9ème album parle de la joie dans les choses qui changent plutôt que la tristesse. Le changement ça veut dire progresser et évoluer. On peut garder tout ce qu’on aimait avant, mais débarrassons-nous de ce qui craint. Ça parle d’essayer de reprendre le contrôle » confie Neil.

Après la séparation d’avec certains proches, Neil s’est reconcentré, a pu oublier, passer à autre chose et au final les épreuves ont été bénéfiques et prolixes. Cela nous offre des titres inspirés et des paroles toutes droites tirés de ces faits comme dans END OF: « You wouldn’t know how to be a friend / You’re ill-prepared » (Tu ne sais pas comment être un ami / Tu es sous-preparé » ou encore dans OPAQUE « You took the money and ran » (TU AS PRIS L’ARGENT ET TU AS COURU) .

Le premier single HISTORY pose les bases de ce nouvel album « c’est le son que nous faisons » dit Neil même si on perd parfois les riffs habituels du groupe au profit de touches plus électro ou plus FM. La volonté de Neil c’est de rester un groupe de rock mais qui sait s’adapter à son époque et aux sons qui l’entoure. Des messages forts aussi toujours présents et plus que jamais d’actualité comme dans THE CHAMP où il est dit littéralement « l’homme gris ( …) qui ne se défend jamais et finit par perdre chaque petites choses que vous avez toujours chéri »

Pas vraiment de surprise donc pour les fans de BIFFY CLYRO qui savent que le groupe aime mélanger les styles et n’aime pas se reposer sur leurs lauriers. Le risque est la motivation première de BIFFY CLYRO et cela vient aussi de leur éclectisme en matière de goûts musicaux qui vont de Nirvana à Tina Turner en passant par des incontournables du HIP HOP.

La voix chaude et intense de Neil est toujours présente, les riffs et rythmes savent se faire entendre bien que la musique ici semble vraiment calibrée FM. Bien qu’efficace l’album manque un peu de nuance et de nouveauté.

Des morceaux comme NORTH OF NO SOUTH ou COP SYRUP marque tout de même le côté bon rock de l’album qu’on aurait cru un peu perdu.

 

https://www.warnerrecords.com/

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