DRF : Vous avez entamé la tournée hier, comment s’est passée la première date ??

Pierre : On a attaqué par Grenoble, il y avait beaucoup de monde, beaucoup plus de gens que ce à quoi on s’ attendait. C’est vraiment  un bon début de tournée, on s’est vraiment fait plaisir. Après, on intègre de nouveau morceaux, il faut donc qu’on prenne nos marques là-dessus. En tout cas, c’était un bon concert avec un public super chaud; c’était très très bien!

 

DRF : Avec le ‘nouveau’ Benighted si je puis dire…

Pierre : On est quand même un peu rodé avec cette formule. Il est vrai que Gab a récemment quitté le groupe, et c’est Fabien qui le remplace. Fabien nous accompagnait déjà lors de notre tournée européenne il y a un an à peu près, aux côtés de Black Dahlia Murder. On avait déjà vécu le départ de Kevin remplacé par Romain à la batterie. On a déjà joué sur cette formule avec Romain et Fabien quand Gab ne pouvait pas être là. Du coup, on a quand même quelques marques à ce niveau-là. On a l’habitude de faire tourner un petit peu les line-up car on n’est pas tout le temps dispos pour les concerts… on a des métiers qui nous prennent aussi du temps. Ça tourne beaucoup au sein de Benighted, il faut quand même pouvoir se libérer sur 60 dates dans l’année, tout en étant capable de faire son travail correctement.

 

DRF : Parlons à présent de la sortie de votre nouvel album « Necrobreed » . Tout d’abord, vos trois dernières  »releases » (les 2 albums et le live) sont sortis en février ? Simple coïncidence ou alors vous voulez émoustiller les gens et les préparer au printemps?  Ou c’est tout simplement  histoire d’avoir plus de facilité à être programmé pour les fest d’été ?

Pierre : Je pense que c’est juste une question purement logistique. On peut se libérer deux ou trois semaines pour le studio en été, souvent au mois d’août. Ensuite, le temps que le label programme la sortie, ça tire jusqu’au début d’année suivant, donc février. Je pense que c’est plus comme ça que ça se passe. Après ça permet aussi d’avoir une actu en début d’année et d’intéresser les festivals. Ça tombe plutôt pas trop mal.

 

DRF : Chaque album de Benighted traite d’une maladie psychiatrique. Parle-nous en un peu plus de ce « Necrobreed ».

Pierre : C’est un concept sorti de la tête de Julien comme d’habitude. Ça traite de schizophrénie, un cas qu’il a eu dans son travail. Un patient qui ne savait plus s’il était un homme ou une femme et qui pensait qu’il pouvait être enceinte ou avoir ses règles. Après, c’est toujours un peu extrapolé à la façon Julien en ajoutant un petit peu de gore, un petit peu d’horreur. En gros, « Necrobreed » parle d’un homme qui vers 20 ans décompense une schizophrénie. Cette schizophrénie prend sa source suite à un traumatisme qu’il a subi lors de son enfance. Il a été enlevé et probablement violé.  Pendant qu’il subissait ces sévices, il s’est fixé sur un animal mort qui traînait au bord de la route, c’était quelque chose de rassurant pour lui. C’est la seule image positive qu’il a retenu. De là, il a grandi avec ce fantasme de pouvoir créer une famille à lui, une famille faite avec des animaux trouvés sur le bord de la route, faite d’animaux morts qu’il pouvait ramener à la vie. Pour ce faire, il se les coud sur le ventre, ça crée une sorte d’infection. Quand tu as une infection, tu as une sorte de pulsation qui se créé, une chaleur. Lui dans sa maladie, il interprète cette pulsation et cette chaleur comme l’animal qui reprend vie. Lorsqu’il en est persuadé, il les enlève et les met avec le reste de la famille. C’est le concept développé dans le clip, vu du côté du malade, avec toutes les interprétations possibles. Ça donne quelque chose d’assez dégueulasse.

 

DRF : Est-ce qu’un jour vous envisageriez de produire un album parlant d’un tout autre sujet, ou cela devient la marque de fabrique de Benighted ?

Pierre : Je pense que Julien aime partir d’un cas concret et le romancer un peu. Ça nous permet de faire une histoire cohérente du début à la fin. Même si tout est possible, il est vrai que ça nous offre un certain confort. On écrit une histoire, et on se plonge dedans, ce qui donne l’ambiance de l’album. Ça permet aussi de faire un truc qui se tient de A à Z. En général, lorsqu’on on part sur un thème, on développe les ambiances musicales. Le concept de « Necrobreed » est pas mal crade, ce qui s’en ressent pas mal au niveau de la musique, il y a des passages bien bien glauques, plus malsains. Ce concept permet de développer une ambiance sur tout un album, c’est ça qui est intéressant aussi.

 

DRF : C’est votre premier album avec la nouvelle mouture du groupe… du moins avant il y a 10 jours…. Quelle a été la participation de chacun dans l’écriture de cet album et surtout comment s’est passé l’enregistrement avec ce nouveau line-up?

Pierre : C’est Emmanuel qui a composé 80/90 %  de la musique. C’est un super musicien qui sort de la M.A.I, c’est un gars qui a une très très grande culture de death metal , metal extrême en général. Il a une incroyable capacité à composer. Du coup, il a composé une grande partie de l’album et on a un peu réarrangé les choses en équipe. On est aussi obligé de composer à distance. On est deux à être autour de Saint-Etienne, Emmanuel est sur Dijon, Romain sur Nice, à l’époque Gab était sur Genève mais là Fabien est à Amiens. Ça fait toujours beaucoup de distance, on compose alors via internet, ce qui rend indispensable d’avoir quelqu’un qui centralise tout ça. Ensuite on se rejoint le temps d’un week-end pour tout réarranger.

Avant d’arriver en studio, on avait réussi à faire des maquettes, des morceaux, donc on savait où on voulait aller. En définitive, ça a été super facile. Romain a enregistré ses parties en 3 ou 4 jours, sans prise de tête, avec un rythme plutôt cool. On travaille toujours nos albums avec Christian Kohle. Quand tu changes de batteur, c’est toujours un peu délicat. Kikou avait un groove,son identité et un jeu assez atypique. Beaucoup de gens nous attendaient au tournant. Lorsqu’on a pris Romain, on savait qu’on n’avait strictement rien à craindre sachant qu’on pouvait faire à peu près tout ce qu’on voulait. C’est peut-être un jeu plus conventionnel, mais c’est d’une précision tellement chirurgicale ! Il a aussi un background en jazz, il apporte plein de choses au niveau du jeu de cymbales qu’on a aussi pu exploiter. C’est génial ! Pour Manu, c’était son premier vrai enregistrement en studio avec un pro, il s’en est sorti comme un chef. Pour les autres, c’était cool et de toute façon quand on enregistre chez Kohle, c’est un peu comme être à la maison, on est aux petits soins, ça aide aussi.

DRF : La disparition des Moshpart c’est volontaire ou juste un hasard ?

Pierre : Ça vient surtout du background de Manu qui est plus death, black metal, moins Hardcore. On a gardé quelques parties où les gens peuvent se laisser  aller au circle pit ou au mosh. Cependant, il est vrai qu’on voulait laisser un peu le côté « festif », « joyeux ». Ici, le but est de créer quelque chose de dégueulasse, on a fait le truc de A à Z, et on est plutôt content du résultat. C’est quelque chose de volontaire. On essaye de préserver ces parties plus groovy mais elles se font effectivement plus rares.

DRF : Sur votre dernier album, vous aviez collaboré avec le chanteur de Shining, la fois d’avant avec celui d’Aborted et j’en oublie encore.  Cette fois c’est The Black Dahlia Murder. Pourquoi ce choix et comment s’est passée la collaboration ?

Pierre : On a vraiment créé des liens d’amitié avec les mecs de BDM pendant la tournée. Lorsqu’on a composé ce titre, il nous a paru évident d’avoir la voix de Trevor. De plus, lors des répétitions, Julien prenait inconsciemment sa voix (Trevor). Alors quand on lui a demandé, il a de suite accepté.

 

DRF : Sur « Carnivore sublime » vous aviez ajouté un deuxième CD avec des reprises et une partie live enregistrée à Nancy avec Blockheads. Là vous rééditez la même chose avec moins de titres, est-ce une pratique à laquelle il faudra s’habituer dorénavant ?

Pierre : Ce n’est pas forcément une pratique qu’on automatisera, là c’est pour l’édition limitée. Après on a fait des reprises à notre sauce, pour que ça sonne comme du Benighted.  On a fait deux reprises. La première c’est Sepultura avec « Biotech Is Godzilla ». On a grandi avec ce groupe et Chaos AD. On a accéléré le morceau, ajouté un peu de blast. C’est un morceau en hommage à un groupe qui nous a bercé. Et puis, c’est un morceau qui sonne grind, presque comme du Benighted. C’est super cool à jouer ce genre de morceau. Le deuxième c’est Marduk. On adore le black et on inclut un peu plus de touches de black dans notre musique. On a regardé un peu tous les groupes qu’on aime bien en black métal et on s’est dit que le plus brutal était Marduk. Les puristes n’aimeront pas car on l’a fait évoluer, on l’a fait durer moins longtemps aussi, mais nous on l’aime comme il est.

 

DRF : Sinon, vous avez encore fait dans la  »finesse » avec votre clip sur « Reptilian », dis nous pourquoi avoir choisi ce morceau et pas un autre, et comment s’est déroulé le tournage?

Pierre : « Reptilian » c’est le premier morceau qu’on a composé de l’album. On trouve aussi que ce morceau représente toutes les facettes de Benighted, c’est un morceau assez fédérateur, ça sonne comme un ‘hit’. Du coup le choix s’est porté naturellement dessus, intense du début à la fin.

Le clip a été tournée avec les gars de Kick Your Eyes Production. Ils avaient déjà réalisé le clip avec Niklas ainsi qu’ « Experience your flesh ». Ce sont des gars qui bossent aussi avec IAM ou Soprano. On savait qu’ils bossaient bien. On leur a dit qu’on voulait faire un clip un peu gore, un peu dégueulasse. Ils nous ont mis en relation avec un autre mec qui fait des effets spéciaux avec des prothèses, du sang, des trucs assez réalistes…un mec un peu taré quoi, mais très très sympa. Nous, on a tourné juste une journée mais le reste a duré deux/trois jours. Apparemment, pour toutes les scènes où le gars s’éventre, c’était de la vraie viande qui avait faisandé, ça puait la mort, c’était dégueulasse et il y en a même qui ont gerbé. On a tourné avec un excellent acteur. Franchement, si tu ne le connais pas, tu le croises dans la rue, il te fait flipper. On n’était pas rassuré quand il passait à côté de nous. On est allé dans une Auberge Hôtel dans l’Aveyron, à la limite de la Lozère, dans un lieu vraiment atypique avec des animaux empaillés,  des tableaux un peu lugubres. On a tourné dans cette ambiance-là et on voulait retranscrire dans le clip quelque chose de malsain et d’assez glauque. On est plutôt content du résultat. 

DRF: Vous allez vous faire des potes chez les Vegan ça c’est sûr !!

Pierre : (rire) On y a pensé, on y a pensé… On est tous carnivores dans le groupe donc ça ne nous pose pas de problèmes. Mais il est vrai que le clip ne restera peut-être pas longtemps sur Youtube, il parait qu’il ne plaît pas à tout le monde…

 

DRF: Vous atteignez un niveau de violence encore jamais égalé, vous avez quoi à extérioriser pour être aussi sauvages que ça ?

Pierre : Julien et moi travaillons dans un milieu très violent, la psychiatrie. De toute façon, le milieu du soin est violent à la base, quand en plus, c’est du soin psychique ça te renvoie trop de choses et il faut pouvoir avoir une catharsis pour tout ça. On essaie de sublimer tout ça dans la musique. C’est vraiment un défouloir total. On balance ce qu’on a de plus violent, de plus malsain dans notre musique alors qu’en fait nous sommes des personnages très équilibrés. On est, je pense, très fréquentables. Pour les autres musiciens, ce sont des gars qui ont grandi avec tous les styles de métal les plus violents, du coup ça se retranscrit dans notre musique. En fin de compte, je pense que les gens qui nous croisent trouvent que nous sommes des mecs très calmes et très posés. On joue une musique super brutale, sur scène on essaie d’être le plus énergique possible on se défoule au maximum et je trouve que ça fait de nous des gens plutôt cools et agréables à côtoyer.

 

DRF: Après l’expérience DVD au Sylak, est-ce que vous comptez  remettre le couvert ?

Pierre : Pourquoi pas !! On a un anniversaire qui arrive en 2018, on fête les 20 ans du groupe. On n’a pas encore réfléchi à ce qu’on allait faire. Est-ce qu’on va faire un DVD ? Je ne sais pas. Il faudra faire quelque chose de spécial pour l’occasion. Je pense que si nous avions à refaire un DVD, on le ferait dans un contexte plus intimiste, plus dans le genre de Benighted. C’est-à-dire dans une petite salle avec des mecs à fond tout le long. Un truc bien violent où on sent la sueur. On la sent aussi dans le DVD mais il est vrai qu’en festival les gens ne sont pas forcément là pour te voir. Si on avait à le refaire ce serait pour retracer le parcours de Benighted avec des gens là pour nous, prêts à  foutre le bordel.

 

DRF: Avec le nombre de morceaux écrits, il y en a forcément que tu n’as jamais joué en live. N’est-ce pas un peu frustrant de prendre du temps à composer et de ne jamais leur donner vie en live ?

Pierre : C’est sûr que c’est frustrant car il y a des morceaux qu’on adore, mais on se demande d’abord comment on va faire pour les jouer en live parce que la structure ne s’y prête pas. On a essayé de jouer des morceaux qu’on aimait beaucoup mais ça ne fonctionne pas en live soit parce que le public s’y perd, ou pour diverses raisons…

 

DRF: Crois-tu que les gens préfèrent un set ‘bateau’ et être certains de se prendre une claque plutôt que d’avoir des surprises en dégainant des morceaux jamais joués et/ou pas joués depuis longtemps ?

Pierre : Écoute, il faut trouver un juste milieu, c’est aussi ça le jeu. Il faut faire un condensé de tout ça. Pour certains morceaux, si on ne les joue pas on va s’en prendre une par le public. Et puis depuis pas mal de temps, on a des changements de line-up donc à chaque changement il faut que le mec réapprenne tout le set, ça limite aussi un peu les choses. Là, je pense qu’on a line-up qui devrait être stable pendant un bon moment, on va donc essayer d’intégrer de plus en plus de morceaux, pour contenter un peu tout le monde. Il est vrai que lors de la tournée «Carnivore»,  on a beaucoup joué le même set, ce qui s’explique aussi par les nombreux changements de line-up et il faut aussi certaines garanties. Tu ne peux pas te permettre de jouer des morceaux que tu n’as pas joué depuis des années et les insérer comme ça d’un coup, sans savoir comment les gens vont réagir. Là, on a renouvelé la setlist, on a remis des morceaux non joués depuis longtemps. Il y a également pas mal de nouveaux titres. La setlist est renouvelée et je pense que c’est plutôt cool car on pourra faire tourner les morceaux et faire plaisir à tout le monde.

 

DRF : En deux ans le groupe a été totalement restructuré, est-ce que ce n’est pas trop dur d’y trouver un équilibre… une cohésion ?

Pierre : Non ! Ça se fait naturellement dans Benighted. On choisit les membres en fonction du feeling, si ça marche au niveau humain. Il faut que ce soient des gens sympas, qui aiment rigoler, qui aiment faire la fête, qui ont du second degré. A partir de là, si le gars est cool et qu’en plus il est bon musicien, c’est banco ! Je suis arrivé dans Benighted il y a bientôt trois ans. Je connaissais les gars depuis 15 ans car j’avais un groupe sur Saint-Etienne. L’intégration s’est faite très facilement, en plus dans le groupe, quand tu arrives tu vois Julien, Gab, Kevin, des mecs super sympas. Je ne pense pas que tu puisses trouver plus sympa que ces gars. Manu est arrivé 4 ou 5 dates après moi, il a pu prendre ses marques, car il ne connaissait personne et au final c’est le mec le plus fun du groupe. Quant à Fabien, je le connais depuis 2 ou 3 ans, et connaît Julien depuis une quinzaine d’années et ça s’est toujours bien passé avec lui. Il arrive dans le groupe, mais il sait à qui il a affaire donc ça se passe très très bien. Pour Romain, ça s’est fait bizarrement. Au départ, on savait que Kevin voulait partir pour rejoindre Abbath (pour pas longtemps d’ailleurs et c’est très dommage pour lui). On sait qu’il trouvera chaussure à son pied, c’est un excellent musicien. C’est à ce moment que Romain nous appelle et nous dit « mais pourquoi vous ne me demandez pas ?» Nous, on pensait qu’il avait déjà trop de groupes, mais en définitive il n’avait pas grand-chose sur le moment et il voulait un groupe pour s’éclater, pour se faire plaisir. Il a appris le set en quelques semaines, et quand on a joué  pour la première fois avec lui, c’était monstrueux. C’est un putain de musicien, doublé d’un mec adorable. On pourrait penser que les changements de line-up sont dûs à un truc bizarre qui se passe au sein du groupe, mais finalement, c’est dû à notre rythme.  Les contraintes sont vraiment trop fortes. Quand tu as un boulot ou d’autres projets à côté, tu ne peux pas t’investir dans Benighted. Alors, à un moment les gars quittent le groupe. C’est un groupe qui nous prend tout notre temps libre. On a notre travail, nos familles, et tout notre temps libre est dédié à Benighted. Nos jours de congés et nos vacances aussi. Ça implique surtout qu’on ait des familles très compréhensives. Parfois tu entends «Pourquoi toi tu pars là et là et là et moi je reste là?». C’est un investissement et un sacrifice de tous les moments. Du coup, on savoure ce qu’on vit. Ça explique aussi les changements de line-up. Le groupe marche de plus en plus, on est obligé de refuser des dates. On a la chance de vivre un truc qu’on n’aurait jamais imaginé étant gamins. On joue avec les groupes qu’on adulait quand on était ados. On joue dans des conditions idéales. On en profite tant que ça dure et après on verra.

 

DRF: Pas de festival français cette été. Pourquoi est-il plus difficile pour un groupe français de se faire programmer sur un festival français que sur un festival étranger ?

Pierre : Ben on en a fait beaucoup il y a deux et trois ans. On était en contact avec des festivals qui nous ont dit qu’ils préféraient nous faire jouer l’année prochaine car on y était il y a pas longtemps. Après, tu sais on ne va pas se mettre à genoux pour jouer, ça ne nous intéresse pas. Du coup, on va quand même faire quelques trucs sympas cet été et on verra l’année prochaine.

 

DRF: Benighted te suffit à te détendre, ou fais-tu d’autres trucs pour t’extérioriser ?

Pierre : Ben je coupe du bois ! (rire) Non sans rire, je ne pourrais pas. Même si je voulais, je n’ai pas le temps. On travaille tous à côté du groupe car on n’en vit pas. On ne gagne pas d’argent, enfin ce qu’on gagne c’est pour faire le merch et pour pouvoir tourner. J’ai la chance de faire un travail intéressant et Julien aussi, Manu et Romain donnent des cours dans leurs instruments respectifs. Fabien est intermittent. Tout ça, ça prend du temps. Et puis perso, j’ai ma famille. Moi je me ressource auprès de ma famille car le travail est très lourd psychiquement. Heureusement que, j’ai une compagne et une fille auprès de qui je peux trouver du réconfort. Après, quand tu joues avec Benighted, quand tu pars sur la route, même si à la fin tu es crevé, tu as tellement passé un bon moment qu’il ne te faut rien d’autre que tes proches.

 

DRF : Aller je te laisse conclure et je te remercie

Pierre : Ben merci à toi, et on espère que tout au long des concerts, les gens prendront leur pied. Nous, on est là pour faire la fête et faire plaisir au public.

Merci à Eric (Le Rat’s)  ainsi qu’à Pierre et Julien (Benighted)

Photos par Nadèje Taront

 

 

 

 

 

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