5 ans après « Vessels » paru en 2016, il est enfin arrivé, il est là sous nos oreilles ébahies, le dernier album de Be’lakor. Que nous réserve donc ce nouvel opus ? Du sombre ? De la mélodie ? Des minéraux ? Du black métal mélodique !

Soyez-en sûr, Be’lakor ne fait pas dans la dentelle ! Il faut que ça crie, que les guitares hurlent et se déchaînent, que l’ambiance noire et dramatique soit au rendez-vous. On peut dire que le groupe nous a gâté avec des longueurs de piste qui avoisinent et dépassent même les 10min.
Et pour sûr, l’ambiance de ce dernier album est très travaillée. Les rythmiques sont concoctées aux petits oignons et les mélodies aussi inventives soient-elles, nous restent dans les oreilles et on aurait peine à les siffler tellement leur complexité est difficilement atteignable, avec, qui plus est, une seule bouche.

Alors on écoute, inlassablement, une atmosphère sombre et jubilatoire se dégagent de ces titres défilant tel un film policier où les scènes d’avant et après crime se déroulent sous nos yeux écarquillés. Les nombreuses transitions qu’offre le groupe sont dingues de fluidité et la variété des dialogues effrénés des guitares s’enchaînent avec brio. Une fluidité générale que l’on observe sur tout l’album tellement celui-ci regorge de bonnes idées de composition.
Comme sur le précédent opus, les tempos des riffs, majoritairement lents, donnent un ton lourd et puissant relevé par la basse qui enveloppe parfaitement le tout nous donnant cette atmosphère pesante et mélancolique qu’on apprécie tant.

Bref Be’lakor fait du Be’lakor, mais il le fait bien, sans renouveler son propre genre, il vient le parfaire, lui mettre une autre pierre pour bâtir un édifice, une forteresse musicale, une peau et un style qui lui est propre. De délicieuses atmosphères tantôt narrées par la voix grave du chanteur, tantôt déchirées et explosives, tantôt mélodiques et douces. Tout ce dramatique joyeux mélange, nous accompagne tout au long de l’album pour notre plus grand plaisir.

Le groupe Australien n’a plus à démontrer de sa grande technicité qui peut en perdre plus d’un. Je vous vois au fond de la classe, une deuxième écoute suffira-t-elle à vous faire comprendre la complexité des morceaux ? Car oui, vous découvrirez certainement des choses que vous n’avez pas entendu au premier abord, découvrant petit à petit, le voile somptueux d’une musique à première vue, alambiquée.

A-t-on là, de par la longueur des titres et les diversités au sein de ces derniers, quelque chose qui ressemblerait à du progressif ? Les passages lents, rapides, mélodiques et inventifs aux ambiances changeantes font penser que ce groupe a quelque chose en plus qu’une simple étiquette de black métal mélodique.

Du lourd donc, dès le premier titre « focus », on sent que Be’lakor a pris son temps pour nous donner quelque chose de long et complet avec une intro digne d’un bon thriller pour finir en explosion suivie par les guitares effrénées, le tout envoûté d’une mélodie continue et jalonnée par une batterie dopée aux hormones de croissance.

La musique « Valence » sonne comme la musique la plus épique de l’album, vous ne pourrez pas vous empêcher de headbanguer. Attention tout de même à la commotion cérébrale si vous êtes au volant de votre voiture.

Le rythme de l’album est bon et on ne s’ennuie sur aucune piste.
De la cohérence, l’album n’en manque pas, c’est homogène, fluide et plaisant le long de ces 60min d’écoute.

BE’LAKOR

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