Rock_Or_Bust_World_Tour_Promo_Poster

Première étape de mon mini Rock or Bust Tour (avant Barcelone et Londres) samedi dernier à Hockenheim.

C’était pour moi l’occasion de retrouver un ami, qu’on surnommera (affectueusement) GrosT, et d’entendre du vendredi soir au samedi que « Brian Johnson est le nouveau chanteur de AC/DC », que c’est un « hurleur », j’en passe et des meilleures.

Ceci dit, c’est enthousiastes que, le samedi, un peu avant 17h, nous nous apprêtons à quitter Mannheim et faire la demi-heure de voiture (pépère) qui nous sépare du « Ring ». Enfin ça c’est ce qu’on croyait. La vérité sera toute autre puisque dans la pratique, on restera environ 3h dans les bouchons, encerclés par des allemands d’un calme olympien. 18h00, bon pas grave, on est larges, 19h00, bon on est un peu moins larges mais ça le fait toujours, 20h00, merde, ça le fait plus du tout là !!!

Finalement, on se retrouve sur un parking à 20h20 toujours encerclés d’allemands qui font gentiment la queue pour rentrer dans les shuttle bus qui amènent les gens près du Hockenheimring. On se dit qu’ils doivent comprendre ce qui se dit à la radio (bah oui, c’est leur langue à eux, pas comme nous), et que le concert a dû être décalé un peu, puisqu’ils ont l’air tellement tranquilles qu’on peut se demander si on va vraiment au même endroit…

Bref, les maths sont vite faites, puisque le concert devant finir à 23h00, et qu’un concert d’AC/DC, ça dure 2h, le début doit être à 21h…On prend donc ces fameuses shuttle qui nous déposent vers 20h30…15 minutes de marche d’un bon pas, et on arrive derrière la tribune sud, ce qui nous permet d’entendre un peu … Shoot To Thrill. La haine. Bon, on arrive à rentrer dans la fosse pendant le tout début de Back In Black.

Et là, retour sur terre, on m’avait prévenu, j’avais vu les photos, mais non, rien n’y fait, le Hockenheimring, c’est en gros, les Vieilles Charrues multipliées par (au moins) 2, on doit être à plus de 500m de la scène. Bref on essaye de trouver une position acceptable, ce qui nous fait suivre le concert d’une oreille, disons distraite, pour au final voir correctement, (mais de très très loin) la scène à partir de High Voltage (en vrac, Back In Black fut une boucherie, Play Ball est un peu laborieuse, manque ce côté groovy qui rend la chanson sur disque si prenante, Thunderstruck parfaite, et Dirty Deeds boucherie également)….

AC/DC, c’est mon groupe favori, celui que j’écoute depuis que je suis petit, et même si les concerts (surtout les gros) me blasent parfois, l’excitation pour un de leur show n’est, pour moi similaire à aucune autre, donc la frustration est là…On est ultra loin, et on a raté une partie du show…

Et puis..et puis High Voltage ! Angus sort sa SG custom, on se concentre enfin sur le show (tout en zieutant quand même de temps en temps les 110 000 personnes autour de nous, impressionnant), et la magie opère. Ce petit riff endiablé, Chris Slade concentré (avec ses mimiques quand il tape), Brian, particulièrement en voix, qui prend son pied et se dandine sur la scène, et Stevie Young, simplement heureux d’être là… et ce son ! Section rythmique ultra carrée, son de Angus très incisif, Brian à son sommet…la baffe. GrosT apprécie.

Rock’n’Roll Train, évidemment moins rare, confirme son statut de classique de l’ère récente de AC/DC, le refrain étant parmi les plus repris par le public, avant un autre classique, Hell’s Bells. Il me semble qu’il y a eu un petit pain sur l’intro, mais c’était le calme avant la tempête. Interprétation mammouth de ce classique de l’ère Johnsonienne, et un solo magistral, avec les écrans géants qui diffusent des gros plans sur les doigts d’Angus, Live At Donington revival !

Baptism by Fire passe ensuite très bien le cap de la scène, même si, logiquement, elle ne déclenche pas le même enthousiasme chez nos voisins allemands, au contraire de You Shook Me All Night Long, classique parmi les classiques, et parfaitement adaptée à une interprétation devant une audience massive qui reprend le refrain comme un seul homme.

Autre petite rareté (toute relative, on parle d’AC/DC…), Sin City est un des moments forts du show. Là encore, la section rythmique brille, pendant que Brian livre une performance exceptionnelle. Et puis ce son ! Précis, incisif, quelle énergie ! GrosT secoue la tête.

S’en suit un Shot Down In Flames incendiaire sur lequel Angus a plus duckwalké que sur le Black Ice Tour entier, et un autre morceau pas entendu depuis longtemps, Have A Drink On Me, accueilli comme il se doit par les allemands, dont beaucoup commencent à sentir les effets de la Beck’s.

La fin du show approche et on arrive donc à un classique triptyque Bon Scott-esque avec TNT (moins mémorable), Whole Lotta Rosie (je l’avais un peu oubliée, je l’ai pris de plein fouet in my face), et Let There Be Rock qui verra, comme d’habitude, Angus faire un solo assez long et jouer un peu avec le public. C’est aussi l’occasion de profiter de la plateforme qui va dans le public, beaucoup plus petite que celle du Black Ice Tour. Je n’ai jamais vraiment aimé ce genre de soli à rallonge, une chanson additionnelle m’aurait plus enthousiasmé, mais c’est une tradition. Une petite remarque sur la scène : elle est superbe, avec deux écrans vraiment géants, et un lightshow très soigné. L’avancée dans le public n’est par contre utilisée que par Angus pour aller fait le solo de LTBR, alors que sur le Black Ice Tour, elle était utilisée par Angus et Brian tout au long du concert, ce qui permettait une meilleur communication avec le public, en plus de donner des jolies images.

Le groupe se retire, et, comme à chaque concert depuis plus de trente ans, revient avec Highway To Hell et For Those About To Rock, l’occasion, une dernière fois, de constater que Brian est très en voix, que la section rythmique est au rendez-vous, malgré l’absence de Malcolm et Phil (les deux remplaçants ayant pour eux, en plus de leurs qualités musicales, une motivation et un plaisir évident d’être là qui font plaisir à voir), et que Angus est affuté, tant bien au niveau guitaristique que physique.

We salute you Hockenheim, we salute you Germany, clap de fin.

On reste sur le ring avec GrosT jusqu’à ce qu’on se fasse virer (poliment, on est en Allemagne), histoire d’admirer le démontage de la scène, cette fourmilière de roadies qui savent exactement ce qu’ils doivent faire, et de manger un grec à la viande peu cuite.

Le final, ce sera donc à peu près deux heures pour rejoindre la voiture, puis encore une bonne heure et demie coincée sur le parking à attendre qu’on puisse sortir, l’occasion de constater que les allemands ont de bonnes radios rock.

Couchés à 4h du matin…

J’attends impatiemment Barcelone le 29 mai. GrosT, après avoir envisagé un temps de se rendre au second show de Munich, ira finalement apprécier « le hurleur » et ses compères au Stade de France le 26 mai, preuve, s’il en fallait encore une, que AC/DC sur scène est une redoutable machine qui collera sa baffe à n’importe qui, même aux plus récalcitrants. Pas mal pour un groupe de vieux !

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.