On connaît Voice Of Ruin, on sait qu’ils n’y vont pas avec des pincettes. Ils sont partis enregistrer ces onze nouveaux morceaux à Gothenburg, histoire de s’inspirer de la crème du death local… au hasard, je dirais Dark Tranquillity ou At The Gates, pour les suites d’harmonies qualifiables d’électriques, nerveuses et touchantes. Le résultat balance suffisamment de décibels à la seconde pour réveiller les morts et on n’en attendait pas moins de nos dignes représentants du death moderne helvétique.

Rapide, carré et ma foi fort bruyant, le style est toujours reconnaissable, mais il faut avouer que les compositions sont complexes. Le groupe exploite bien ses deux guitares, avec assez peu de redondances entre elles ou avec la basse, et se permet même de plus ou moins gros effets par moments (l’intro de ‘Rotting Crows’, et celle de ‘One Way Overdose’ que l’on croirait presque jouée au synthé).

Côté chant, c’est toujours aussi brut, assuré et varié (disons, aussi varié que possible dans le spectre du chant death), pour suivre les différentes ambiances proposées par les morceaux – allant du classique énervé et rentre-dedans à la ‘Thanatophobia’, au sombre un peu mélancolique de ‘Salem’, avec même un tour du côté de l’épique sur la deuxième moitié de ‘Suffer-Recover’. Le tout dans un contexte mythique (autour de la rivière Acheron) sur des thèmes très joyeux, du type désespoir, regrets, solitude, soumission, sectarisme, proximité avec la mort et maladies psychiques… Ça reste moins en tête que leur bon vieux ‘I Am The Danger’, mais ça défonce tout autant : leurs voix ont ruiné mes oreilles, mais donnent fichtrement envie de les revoir en live !

Notre interview avec Voice of Ruin ici !

voiceofruin.com

Note: 4/5

Auteur: Alain Foulon

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